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Suisse – Buchs
Double Déca Ironman
76 km de nage
3600 km de vélo
844 km de course
20 août 2023

Ma victoire au SwissUltra 2023 Je t’invite à venir revivre ma victoire lors du double deca Ultra-Triathlon – 76 km de nage – 3600 km de vélo et 844 km de course à pied. Le triathlon le plus extrême au monde ! 13 Ultra-Triathlètes – 9 hommes et 4 femmes Au programme : Un double déca Ultra-Triathlon en continu76 km de nage I 3600 km de vélo I 844 km de course à pied On y est ! Voilà plusieurs mois que l’on s’entraine pour cet événement et le jour J est enfin arrivé. Dernier moment de rigolade et rapidement les choses sérieuses vont prendre place. Chacun se prépare à sa manière. Pour certains c’est musique, pour d’autres c’est échauffement de l’organisme et pour d’autres comme moi, c’est rigolade avant l’échéance. C’est parti pour 76 km de natation en bassin de 50 mètres, oui oui 76 km ! Je sors la calculatrice et cela me donne 760 allers-retours, ou encore 1520 longueurs de 50 mètres ! Pour la natation, je n’ai aucun plan et j’ignore combien de kilomètre je vais nager par jour et encore moins à quel rythme. Je peaufinerai ma stratégie en nageant, je n’ai que ça à faire. Mon objectif, nager entre 65 et 70 heures max… si possible ! Le premier jour, je vais nager 27 km Le second jour, 25 km Le troisième et dernier jour, 24 km Sur cette photo, avec mon bol de pâtes, nous pouvons lire toute la détresse sur mon vissage. Je suis au bout de ma vie, tétanisé par le froid et la fatigue. Je pense déjà à devoir retourner à l’eau… nan, tout mais pas ça ! Ça cogite, ça cogite… mais à quoi ? Je ne sais même pas ! C’est le vide à tous les niveaux ! La délivrance, le soulagement ! Quel bonheur de sortir de l’eau et enfin pouvoir se mettre au sec après 3 jours de nage. J’ai la peau toute fripée, le visage brulé par le soleil, oui j’ai découvert qu’en nageant, on pouvait se chopper des coups de soleil dans l’eau ! Et ce bonnet qui me compresse la tête… Je termine les 76 km de nage à la 13ème place/14 en 62h 24min 28sec avec 24h 30min de retard sur le 1er Me voilà en semi-liberté ! Fini les allers-retours de 50 mètres dans la piscine, j’ai enfin la possibilité de faire du vélo sur des boucles de 9 km. Oui, je vais devoir faire 400 boucles de 9 km pour boucler les 3600 km de vélo ! En revanche attention aux fesses, ça va chauffer ! Quand je commence le vélo, j’ai près de 450 km de retard sur le premier, l’athlète Lituanien qui est sorti premier de l’eau avec 24h30min d’avance sur moi. Pas de panique, cette fois-ci, contrairement à la piscine j’ai un plan bien précis pour le vélo et la course à pied. Ne pas paniqué par rapport à mon classement et à mon retard Ne pas regarder le classement Rester FOCUS uniquement sur mon plan de parcourir 400 km/jour Si je respecte mon plan, je terminerai minimum sur le podium Ya plus qu’à ! Au 281ème tour, j’ai pris les commandes de la course que je n’ai plus jamais quitté ! Message de l’organisateur sur le compte Facebook de la compétition : « Goulwenn TRISTANT a fini la section vélo en tant que témoin. Il est sorti de l’eau avant-dernier et a doubler tout le monde sur le vélo. Une performance exceptionnelle ! Félicitations  » Tout est dit ! Apparemment, j’ai bien respecté mon plan ! 😊   Je termine les 3600 km de vélo à la 1er place/14 en 225h 33min 41sec avec 20h d’avance sur le 1er sortie en natation La course à pied, enfin la délivrance. Me voilà enfin complètement libre ! Mon vélo je te quitte, enfin ! Quel bonheur d’être libre, d’avoir juste un short, un t-shirt et une paire de basket et hop, c’est parti pour 105 km de course à pied/jour. Ça c’est mon plan. La réalité est toute proche, puisque j’ai couru une moyenne de 95 km/jour durant les 20 marathons à effectuer. Oui oui 20 marathons d’affilés ! Quand certain, on du mal à terminer un marathon, moi j’en ai 20 à faire à la suite… qui est normal, qui a raison ? Je ressors ma calculette et cela fait 692 tours de 1.2196 km. Je vais me transformer en hamster 😊 Tout se passe bien pour moi, je gère bien mon effort et mène presque tranquillement les 844 km en tête. Seule frayeur rencontrée au bout du kilomètre 500 par une violente tendinite tibia droit. Je vais réussi à canaliser cette douleur et trouver de nouveaux appuis pour continuer à courir. Ça y est je l’ai fait ! J’aurais mené les 20 marathons en tête et résisté au retour du Polonais, qui va terminer à 2h de moi. Quand au Lituanien qui était sorti en première position de l’eau, finira 24h après moi. Final Lap, le dernier tour, pour celles et ceux qui comme moi, ne parlent pas un mot anglais. Ce final lap, sonne comme le droit de pouvoir aller se coucher et dormir enfin 15 heures non-stop, après avoir dormi une moyenne de 4h/nuit de 22h à 02h00 et une siste de 45 min la journée. Enfin le droit d’aller se coucher, vite au lit, voilà ma suprême motivation, vraiment ! Je termine les 844 km de course à la 1ère place/14 en 215h 59min 01sec bildbegegnung.art bildbegegnung.art bildbegegnung.art L’arrivée, le final. Là ça va vite, on se pose pleins de questions (Plein de questions à la con en fait…) tellement le moment va être magique et finir en vainqueur sur le triathlon le plus dur au monde, c’est quand même un honneur !   Quelle tenue mettre pour le dernier tour ? Casquette, pas casquette ? Lunette, pas lunette ? Quel geste faire pour la photo ? On pleur ou on ne pleure pas ? J’arrache la banderole de quelle manière ? Je dis quoi en suite… ? Et merde, on verra bien Je termine vainqueur de la compétition pour mon premier double deca Ultra-Triathlon en 526h 44min

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AUTRES RESULTATS

Remise de mon trophée
Vainqueur de la Coupe du Monde 2022
d’Ultra-Triathlon

Dans cet article, je t’invite à venir revivre la remise de mon trophée de la Coupe du Monde d’Ultra-Triathlon pour mon 3ème titre en Coupe du Monde. Remise de trophée En 2022, pour la deuxième fois, j’ai remporté la coupe du monde d’ultra triathlon. Pour des questions logistiques, le trophée est remis l’année suivante par le président de la fédération. Il était prévu de me le remettre à Colmar, où le président était présent à l’issue de l’épreuve, seulement j’ai dû décliner car je devais partir juste après la course. L’épreuve suivante du championnat se déroulait en Allemagne, à Lensahn. Nous avons convenu que c’est là que le président me remettrait le trophée. Je trouvais cela d’autant plus pertinent que c’est à Lensahn que j’avais découvert l’ultra triathlon en 2014, cette dimension symbolique tombait bien. Et je me suis souvenu qu’en participant à cette toute première compétition, je n’imaginais aucunement devenir champion du monde en 2016, puis rééditer ce beau succès en 2022 et en 2023. A l’issue de la course, à Lensahn, le président a pris la parole et m’a remis le trophée ainsi que le maillot de champion du monde 2022. Cette épreuve est la plus ancienne qui soit dans la discipline et aussi celle qui réunit le plus grand nombre d’athlètes. Ils m’ont acclamé et ce fut un beau moment. https://monsieurperformance.fr/wp-content/uploads/2023/07/video_xSHbdQrk.mp4

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Ascension du Mt Blanc
4810 mètres
10 juillet 2023

Dans cet article, je t’invite à venir revivre mon ascension du Mt Blanc avec un couple d’amis que j’ai amené jusqu’au sommet à 4810 mètres. Ascension du Mt Blanc – 4810 mètres   À cette période, entre deux compétitions d’ultra triathlon, j’ai réalisé une ascension du Mont-Blanc avec un couple d’amis, Frédéric et Gwenn. Ils m’avaient demandé de les emmener au sommet et ayant apprécié ma première ascension en 2014, j’ai accepté de les guider là-haut. Cela me faisait plaisir, même si le mois de juillet n’était pas le moment idéal dans mon calendrier de courses et me créait une charge mentale supplémentaire, alors que je sortais d’une grosse épreuve à Colmar avec un quintuple Ironman et partait bientôt à Lensahn pour effectuer un triple Ironman. Ce couple s’est occupé de tout organiser en suivant mes indications, nous réservant des places dans le refuge. J’étais quand même un peu dubitatif, voire légèrement inquiet, car Frédéric pèse près de kilos et si Gwenn est plutôt sportive, aucun des deux n’était vraiment préparé pour une telle ascension. Je les ai pas mal coachés quelques semaines avant et les ai conseillés pour l’achat de matériel adapté. Je leur ai aussi concocté un planning d’entraînement. Nous devions partir de Paris mardi en voiture et démarrer l’ascension le lendemain. Les prévisions météo ont tout bouleversé au dernier moment : il fallait avancer l’ascension de 24 heures, au pied-levé. Nous sommes partis à 4 heures du matin lundi et à 18 heures, nous étions déjà à 3150 mètres ! Du grand n’importe quoi… Nous nous sommes relayés au volant pour nous reposer un peu et avons avalé un sandwich à Chamonix lundi midi. Nous avons ensuite récupéré le matériel de location. Nous devions monter au nid d’aigle avec le train de 14 heures seulement nous l’avons loupé et sommes montés à 16 heures. Cela nous a donné deux heures pour bien finaliser nos sacs, sous le cagnard, ce n’était donc pas plus mal. Nous avons tous les trois profité de la vue dans le train qui nous a menés au nid d’aigle vers 16h45. C’est là que l’ascension démarrait réellement. Il nous a fallu marcher deux bonnes heures jusqu’au refuge de Tête rousse, à 3150 mètres. Cela montait bien mais il n’y avait pas de neige. Nous apercevions le refuge, au loin. Nous marchions depuis une vingtaine de minutes quand il y a eu un énorme « boum ». Le ciel était bien bleu, il n’y avait pas d’orage. Je n’ai pas compris ce qui se passait, sur le coup, mais cinq minutes plus tard, un énorme nuage de poussière a glissé sur la paroi. Il y avait eu un gros éboulement ! Pas rassurant. Rapidement, des hélicoptères ont survolé la zone. À quelques centaines de mètres du refuge, des gendarmes étaient là pour vérifier que nous avions bien réservé pour la nuit et ils ont jeté un coup d’œil à notre matériel. Nous avons parlé de l’éboulement. J’étais aux premières loges, nous a expliqué un gendarme. La pierre qui s’est détachée était aussi grosse que le refuge ! Je n’avais jamais vu ça. À l’arrivée, vers 18 heures, nous avons vite mangé pour nous coucher tôt, programmant le réveil à minuit. La nuit serait courte ! Le confort était spartiate, toilettes sèches et pas de douche, mais nous étions bien au chaud. Nous n’avons pas vraiment dormi et étions les premiers levés, seuls au petit-déjeuner ; je m’étais organisé en ce sens. Nous avons ainsi pu prendre notre temps pour nous équiper dans les vestiaires, dans une atmosphère assez pesante. Les autres sont arrivés et se sont prestement équipés. Nous avons laissé les premières cordées nous précéder pour nous servir de guides et leur avons emboîté le pas. Premier obstacle : « le couloir de la mort » où depuis 1990, plus de 110 grimpeurs y ont laissé la vie. Pas plus large d’un mètre et toujours enneigé, il s’étire sur une quarantaine de mètres à peine ; le danger vient de ce que les chutes de pierres y sont fréquentes. C’est donc un passage stressant. L’avantage de le franchir de nuit, c’est qu’on ne voit pas le ravin et que la neige est plus ferme à ce moment le plus froid. La marche entre les deux refuges est la partie la plus technique de la montée, il a fallu crapahuter. Il y a aussi deux passages à escalader. Le refuge du goûter se situe à 3835 mètres d’altitude. Frédéric et Gwenn n’étaient pas à l’aise et nous n’avancions pas assez vite, j’insistais pour qu’ils gardent le rythme. Nous avons mis une petite heure de plus que ce que j’avais prévu pour parvenir au refuge du Goûter. Nous ne dormions pas là, nous devions juste nous reposer brièvement, il restait 1000 mètres à monter avant de redescendre. Ils se sont accordés 20 min de pause, cela devenait « chaud ». Nous sommes repartis et deux heures plus tard, Frédéric a de nouveau demandé une pause. Je l’en ai dissuadé : Fred, si on s’arrête là, on risque fort de ne pas repartir et ça va devenir très compliqué au niveau du timing. Pour aller au bout, nous devons impérativement continuer. Nous sommes encore dans les temps mais c’est limite. Avec tous les efforts consentis, il n’est pas question de renoncer si près du but ! Allez, un petit effort ! Nous avons continué pas à pas et ils ont tous deux retrouvé de l’énergie, progressivement. Après des débuts difficiles, la motivation est revenue et cela s’est mieux passé. Les trois dernières heures se sont avérées plus aisées, Fred et Gwenn avaient retrouvé le sourire et leurs jambes, à ma grande surprise. Par contre, au vu des difficultés, nous nous sommes encordés. Nous avons été confrontés à de nombreuses crevasses et un escalier de glace, alors qu’un vent violent soufflait désormais. J’ai même envisagé de faire demi-tour devant cet obstacle conséquent, auquel je ne m’attendais pas, je n’y avais pas été confronté lors de ma première ascension. Nous avons dû utiliser le piolet et avons gravi cet escalier à quatre pattes avant

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Déca Ironman
Rio De Janeiro – Brésil
20 mai 2023

Dans cet article, je t’invite à venir revivre mon Deca Ultra-Triathlon à Rio au Brésil pour la 2ème épreuve de la coupe du monde. Au programme : 38 km de nage / 1800 km de vélo et 422 km de course à pied. 2ème manche de la Coupe du Monde d’Ultra-Triathlon   Partant pour Rio, je me disais que ce déca Iron man constituait une première pour moi en format continu, je nourrissais donc une certaine appréhension. Heureusement, je connaissais le Brésil, les lieux des épreuves, les organisateurs, j’arrivais en terrain connu. En outre, c’est un site propice aux bons résultats, la piscine est agréable, la température de l’air et de l’eau également, le circuit vélo est plat, fermé, très roulant… La course à pied se déroule sur une route en boucle, dans un environnement pas franchement enthousiasmant, plutôt neutre et monotone, mais pas désagréable non plus. Je préfère les parcours en ville, plus vivants avec tout le public massé dans les rues, qui nous encourage. Bon… rien de bien grave. J’étais content de retrouver le Brésil et les amis de l’ultra triathlon, ces sportifs Brésiliens ou Sud-Américains que je ne vois guère que là, ils ne se déplacent pas en Europe. Un bémol tout de même : la destination, très lointaine pour moi, compliquait la gestion de ma logistique. Je n’avais pas pu apporter tout mon matériel, juste le strict nécessaire, surtout qu’une fois encore, je me déplaçais seul. Par ailleurs, ne parlant ni brésilien, ni très bien l’anglais, c’était compliqué de communiquer. Or, cette grosse course rapportait énormément de points, je n’avais pas le droit à l’erreur. Je devais a minima être finisher et idéalement, monter sur le podium. En sortant de l’aéroport, j’ai été harcelé par des chauffeurs de taxis ou autres vendeurs. J’ai rapidement trouvé la personne venue me récupérer pour me déposer à l’hôtel, heureusement. J’avais choisi un établissement assez luxueux et j’arrivais trois jours avant l’épreuve pour me reposer du décalage horaire, trouver mes repères, monter mon vélo et l’essayer, courir un peu… La veille, j’ai participé à la cérémonie d’ouverture. Nous étions neuf athlètes au départ de ce double déca. Remise des dossards, des T-shirts, joyeuses retrouvailles… nous avons passé un bon moment. Et le lendemain matin, après une bonne nuit de repos, c’est parti pour 38 kilomètres de nage. Je n’avais jamais nagé plus de 19 kilomètres d’un coup, j’espérais terminer dans le temps imparti, en principe moins de 24 heures mais avec une petite marge de tolérance. Nous étions trois par couloir de nage. Le signal a été lancé. Les 19 premiers kilomètres se sont bien passés, je les ai nagés en dix heures. La nuit est tombée et même si la température n’est pas descendue en dessous de 25° environ, la fatigue et la transpiration dans ma combinaison ont fait que j’ai ressenti le froid. J’avais hâte que le soleil se lève. Les organisateurs m’avaient promis une aide pour les repas mais ils avaient fort à faire, j’au dû me débrouiller seul, sorti de l’eau pour aller me servir, à une cinquantaine de mètres de la piscine, perdant un peu de temps. Les heures ont passé, au matin, beaucoup d’athlètes avaient fini. Je suis sorti bon dernier au bout de 24h30. Épreuve validée. Très fatigué, j’ai pris le temps d’enlever ma combinaison, de me doucher tranquillement, d’avaler un bon repas avant d’aller dormir quatre heures sous ma tente, toute proche. J’ai commencé le vélo en huitième position, un concurrent ayant choisi de dormir plus longuement que moi. J’étais déterminé à remonter rapidement au classement. Ayant pratiqué le parcours vélo l’année précédente, je l’avais bien en tête, c’était un avantage. Néanmoins, c’est la première fois que je roulais 1800 kilomètres d’un coup. J’y suis allé « aux sensations », sans établir de planning précis. Rétrospectivement, je considère que c’était une erreur de ma part. Ma position sur le vélo était bonne mais je me suis accordé trop de pauses et trop longues, même en roulant bien et en remontant à la cinquième place en quatre jours et demi, je n’étais pas satisfait du chrono. Je roulais jusqu’à 22 heures, dormais quatre ou cinq heures puis repartais vers 2 heures du matin, parcourant environ 400 kilomètres par jour en m’accordant une sieste de trente à quarante minutes en journée, en plus des pauses ravitaillement. J’aurais pu – et dû – faire mieux, les quatre premiers étaient désormais intouchables. Adieu le podium. Et c’est parti pour 422 kilomètres de course à pied, la partie de l’épreuve où l’on déplore le plus de blessures. Méfiance, donc. J’ai calé mes foulées, trouvé mon rythme avec pour objectif de rattraper le quatrième en courant environ 100 kilomètres par jour. Un écran nous indiquait notre temps et notre position mais avec la fatigue, j’ai perdu toute capacité d’analyse. Je m’arrêtais vers 22 heures, comme pour le vélo, et repartais vers 3 heures sans même savoir si je tenais mes objectifs. Au final, j’ai terminé la course en un peu plus de quatre jours et demi et l’épreuve globale en 264 heures, soit onze jours. Je n’avais pas remonté de place à la course à pied, j’étais cinquième sur neuf. Cela me convenait, cette position me donnait déjà beaucoup de points et pour une première dans ce format exceptionnel, je m’en sortais correctement. C’était de bon augure pour la dernière épreuve de l’année, le double déca en continu qui bouclerait la saison. Le petit bémol, c’est que je n’ai pas profité de la cérémonie de clôture, très festive au Brésil, qui m’aurait aidé à évacuer la pression : je devais rentrer rapidement en France où mon épouse avait besoin d’aide pour gérer notre enfant. Je m’étais déjà absenté deux bonnes semaines. Trois heures après avoir franchi la ligne d’arrivée, je montais dans le premier vol pour la France. J’étais ravi de retrouver ma famille et me suis vite remis au travail. Voici les résultats officiels sur le site de la Fédération Internationale d’Ultra-Triathlon : -> https://www.iutasport.com/ultra-triathlon-results/results-2023/results-deca-ultra-triathlon-in-rio-de-janeiro-2023

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Déca Ironman
Buchs – Suisse
20 août 2022

Dans cet article, je t’invite à venir revivre mon Déca Ultra-Triathlon à Buchs en Suisse pour la 7ème épreuve de la coupe du monde. Au programme : 38km de natation, 1800km de vélo et 422km de course à pied.   7ème manche de la Coupe du Monde d’Ultra-Triathlon   Je suis arrivé 48 heures en avance pour planter ma tante et tout organiser, aidé par une amie qui gérait ma logistique. Le départ avait lieu à 7 heures tous les jours et nous avions 20 heures pour terminer chaque Iron man. Je voulais terminer les premiers en moins de 14 heures afin de garder un temps de sommeil suffisant, sans tout donner. J’ai fini le premier en 13h30, sans forcer et sans être trop distancé par les premiers, donc satisfait de moi. Beat courait à domicile et voulait gagner, il a cherché à m’intimider. Nous avons mangé ensemble le premier soir et j’avais fini cinquième, à une demi-heure de lui, en troisième position. Il m’a titillé : Dis donc, si tu fais ça chaque jour, tu ne pourras plus me rattraper ! Il reste neuf jours d’épreuves ! Ne vends pas la peau de l’ours… Le deuxième jour, je suis arrivé sur le même chrono et Beat m’a encore pris sept minutes. J’étais surpris qu’il garde un si bon rythme, néanmoins, je me rapprochais. Le troisième jour, en natation, j’étais à moins de 15 minutes de lui. Au final, il n’était plus qu’à 5 minutes devant moi. J’étais confiant et, en effet, au quatrième jour, la tendance s’est inversée, il me prenait peu de temps en natation, nous étions à égalité au vélo et je lui reprenais du temps en course à pied. J’ai fini quatrième sur sept et Beat troisième, tandis que les deux premiers creusaient l’écart. Le premier étant parti très fort, je me disais qu’il ne tiendrait peut-être pas dans la durée. En tout cas, déjà, je rattrapais Beat. Les cinquième et sixième jours, à raison de 10 minutes par ci, 5 minutes par-là, j’ai pris la troisième place à Beat. Au dixième jour, j’avais 4h30 d’avance sur lui et terminait troisième au général. Il était vexé et ne me parle plus depuis. Cela lui passera… C’était mon deuxième podium de l’année et il me restait l’Autriche puis le Mexique. De bon augure. J’ai partagé mon plaisir avec tous mes proches, ravi d’être officiellement premier au classement mondial provisoire. 2022 était un copier/coller de 2016. J’hésitais à me rendre en Autriche. Il y a quasiment 1400 kilomètres de voiture pour y aller, ce n’est pas anodin. Et toute une logistique à gérer, pour une petite course. Cela en valait-il la peine ? Lorsque j’ai découvert qu’il n’y aurait que quinze participants et aucune tête d’affiche, j’ai considéré que oui, puisqu’un podium semblait envisageable. J’ai choisi d’y participer. Nous avons organisé mon absence, tant au niveau familial que professionnel. Voici les résultats officiels sur le site de la Fédération Internationale d’Ultra-Triathlon : -> https://www.iutasport.com/ultra-triathlon-results/results-2022/results-deca-ultra-triathlon-day-in-buchs-2022 CÉRÉMONIE D’OUVERTURE IRONMAN N°1 IRONMAN N°2 IRONMAN N°3 IRONMAN N°4 IRONMAN N°5 IRONMAN N°6 IRONMAN N°7 IRONMAN N°8 IRONMAN N°9 IRONMAN N°10 CÉRÉMONIE DE FERMETURE

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Double Ironman
Floride – USA
10 mars 2022

Dans cet article, je t’invite à venir revivre mon double Ultra-Triathlon en Floride, aux USA pour la 1ère épreuve de la coupe du monde. Au programme : 7.6km de natation, 360km de vélo et 84.4km de course à pied. 1ère manche de la Coupe du Monde d’Ultra-Triathlon   Depuis six ans, je n’avais ni nagé, ni pédalé, et pratiqué peu de sport hormis le vélo elliptique et la course à pied. À présent, je m’entraînais dès que possible. Reprendre six ans après avoir tout arrêté brutalement n’est pas rationnel, je sentais que c’était bizarre et que mon corps ne comprenait pas. Je devais aussi réapprendre tout ce qui concerne l’organisation logistique, l’équipe, l’équipement. J’ai ressorti le vélo de la cave. Stéphane, qui j’ai accompagné dans l’immobilier jusqu’à ce qu’il devienne rentier, m’a gentiment proposé de m’accompagner en Floride pour assurer ma logistique. Le circuit était le même qu’en 2016. Ramener mon corps ici six ans après était étrange. J’ai senti comme un petit beug. J’ai retrouvé la famille de l’ultra triathlon. J’étais confiant grâce à ma solide expérience, mais mon surpoids constituait la grande inconnue. J’allais devoir accepter d’être simplement finisher de l’épreuve, sans viser le podium. Je ne savais même pas si je pourrais rentrer dans mon ancienne combinaison pour l’épreuve de nage, avec 15 kilos de trop. Ne serais-je pas trop serré ? C’est parti et les premiers mètres ont été catastrophiques : j’étais boudiné, j’étouffais. J’ai dû arrêter le crawl et ai continué à la brasse. Au final, pourtant, je m’en suis bien sorti : j’ai mis seulement dix minutes de plus qu’en 2016 pour parcourir ces 6,7 kilomètres : 3h45 au lieu de 3h35. Par contre, j’avais les épaules en feu et de fortes douleurs dans les cervicales. Cela m’a fortement impacté sur la suite : à vélo, je ne parvenais pas à trouver les bonnes positions. Pour autant, là encore, cela s’est bien passé. Je n’ai pas souffert du décalage horaire, je ne me suis pas assoupi au guidon ; j’étais satisfait de terminer ce parcours de 360 kilomètres en 17 heures. Restait la course à pied, sur 84,4 kilomètres. Nous devions effectuer ce circuit en 36 heures. En 2016, cela m’avait pris 35h40. De nouveau, n’étant pas très rapide au début, j’étais limité, j’ai accéléré dans la dernière partie et fini en 35h45. J’éprouvais une énorme satisfaction d’avoir terminé dans les temps, mais avec la déception de ne pas gagner alors que le premier n’avait pas véritablement brillé. Sur 12 inscrits, nous étions 8 à finir dans les temps et j’étais classé 5ème. Pas mal du tout. Je suis rentré en France très motivé pour la suite. J’allais continuer avec sérénité. J’avais déjà perdu trois kilos en Floride. J’ai continué les entraînements. La deuxième épreuve, inédite, se déroulait au Brésil : un quintuple Ironman. Les organisateurs proposaient deux formules : tout d’un coup ou un Ironman par jour durant cinq jours. Je me suis rabattu sur cette deuxième option. Cependant, je passais quand même d’un double à un quintuple Ironman. Comment mon corps allait-il réagir ? J’avais souffert en Floride. Je me suis dit que je ne devais pas m’inquiéter, cette épreuve allait me permettre de voir où j’en étais. J’ai continué à « envoyer des sms au corps » pour le mettre en condition mais, même si cela avait été difficile, j’avais terminé la course en moins de 36 heures. J’étais rassuré : le corps avait répondu présent après ces six années de pause et les belles sensations étaient revenues. J’avais fait le bon choix. Pourtant, 2022 n’était pas le moment le plus approprié pour reprendre la compétition de haut niveau : j’étais désormais marié, ma femme et moi développions des projets professionnels de tous les côtés, nous avions eu un enfant en décembre 2021… Mes parents ne comprenaient pas du tout cette reprise de la compétition de haut niveau dans un tel contexte. Ils m’ont quand même souhaité bonne chance. Je leur ai expliqué que cela me permettrait de retrouver mon poids idéal et la forme, et que je ne me mettais pas la pression. Cela a semblé leur convenir. La saison allait cependant être longue et éprouvante. La deuxième épreuve se déroulait au Brésil, un mois plus tard. La logistique était plus difficile à gérer que les kilomètres à avaler, pour moi. Si loin, c’est tout sauf évident. Et puis, un quintuple Ironman, c’est-à-dire cinq fois 3,8 kilomètres de nage, 180 à vélo et un marathon, quotidiennement, dans un pays inconnu et trop vite, trop tôt dans la saison, c’était un pari osé. Or, j’étais obligé d’y participer, si je voulais chercher le podium, a fortiori sa plus haute marche, je ne pouvais pas faire l’impasse sur telle ou telle course. Je devais impérativement réussir cette épreuve, au minimum en être finisher. Concrètement, pour le classement des championnats, les organisateurs prennent en compte les quatre meilleurs épreuves de chaque sportif et chaque course supplémentaire apporte 20 points de plus. Voici les résultats officiels sur le site de la Fédération Internationale d’Ultra-Triathlon : -> https://www.iutasport.com/ultra-triathlon-results/results-2022/results-double-ultra-triathlon-in-florida-2022

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Double Déca Ironman
Buchs – Suisse
24 août 2016

Dans cet article, je t’invite à venir revivre mon double déca Ultra-Triathlon à Buchs en Suisse pour la 4ème épreuve de la coupe du monde. Au programme : 76km de natation, 3600km de vélo et 844km de course à pied. 4ème manche de la Coupe du Monde d’Ultra-Triathlon La quatrième épreuve était la plus importante du circuit : un double déca Ironman, c’est-à-dire un Ironman par jour pendant vingt jours d’affilée ! J’avais participé à un déca Ironman en 2015. Là, c’était carrément le double ! De la folie. J’avais mis plus de 18 heures par jour à réaliser cet ultra triathlon quotidien, ne dormant que 2 ou 3 heures par jour. J’avais fini sur les rotules et là, cela allait être le double ! Les premiers jours allaient être importants, je devais bien démarrer avant que la fatigue ne s’installe. Outre ce double déca en Suisse, il y a aux mêmes dates un double Ironman en Lituanie, qui a le label « championnats du monde ». Les points sont multipliés par 1,5. Les concurrents ont donc le choix entre ce double Ironman ou prendre le risque de courir 20 jours, ce qui nécessite quasiment un mois de disponibilité et coûte dans les 5000 €. Tout le monde ne peut se le permettre. Sachant que je voulais être champion, j’ai pris le temps et réuni les moyens nécessaires. Il me restait à être finisher de cette incroyable épreuve, auquel cas je gagnerais bien plus de points que les concurrents qui s’alignaient au départ en Lituanie. J’avais dû consentir quelques concessions au logement pour limiter le budget, en optant pour un camping sous tente. Ma copine et moi sommes arrivés tard et avons monté la tente dans la nuit. Toutes les heures, les cloches de l’église voisine sonnaient. Vingt nuits comme ça, cela ne paraissait pas envisageable, seulement tous les hébergements du secteur affichaient complet. Le premier jour de la compétition s’est bien passé. Je m’étais fixé de ne pas dépasser 14 heures par Ironman afin de m’accorder au moins huit heures de sommeil. Parcours vélo magnifique, peu de dénivelés, pas de voiture. Superbe. Parcours de course à pied aussi agréable. De nouveau, le lendemain, j’ai fini en moins de 14 heures malgré un coup de fatigue. Ma petite amie a sympathisé avec un organisateur et évoqué notre problème de cloches. Il a proposé de nous loger dans son chalet proche, au même prix que le camping. Nous avons déménagé le soir, bénéficiant d’un confort incomparable, au troisième étage de son vaste chalet. Tous les matins, un petit-déjeuner copieux était prêt à notre réveil. Un gros coup de pouce pour la suite. Le troisième jour, mon corps commençait à s’habituer aux efforts, à intégrer le fait que j’allais lui demander les mêmes chaque jour suivant. A partir du cinquième jour, c’est devenu un plaisir, tout était fluide. J’ai aisément maintenu mes chronos. C’était même de plus en plus facile. Le dixième jour, j’ai fini en 11h30 ! Nous n’étions plus que quatre athlètes en lice et j’étais deuxième. Si je conservais cette place, j’allais gagner le championnat du monde. Seulement, le dixième jour, j’ai trop forcé, les trois jours suivant ont été durs : pour la première fois de ma vie, j’ai souffert de tendinites. J’ai dû lever le pied et le troisième athlète m’est passé devant au quinzième jour. En course à pied, j’étais à la peine, je terminais en marche rapide. Le dix-huitième jour, je me sentais mieux mais je ne pouvais plus reprendre le deuxième place. J’ai conforté la troisième pour, au moins, monter sur le podium. Et j’en ai été très fier. Le lendemain, jour de la cérémonie de clôture, après une bonne nuit, j’ai savouré le moment. Je savais que lors du prochain classement mondial, je serais en première position. Seuls trois ou quatre concurrents pouvaient ensuite me repasser devant, au Mexique. S’ils ne s’y inscrivaient pas, je pouvais faire l’impasse sur ce quintuple Ironman et économiser environ 3000 €. Il se trouve qu’un Français avait vécu la même situation l’année précédente et constatant que les deux athlètes pouvant lui reprendre la première place ne s’y inscrivaient pas, il avait fait le pari de ne pas se rendre au Mexique. Pari perdu : les deux autres se sont inscrits au dernier moment et lui ont raflé le titre. Il m’avait raconté cette mésaventure, aussi ai-je préféré assurer le coup. Je me suis inscrit à cette dernière grande épreuve. Voici les résultats officiels sur le site de la Fédération Internationale d’Ultra-Triathlon : -> https://www.iutasport.com/ultra-triathlon-results/results-2016/results-double-deca-ultra-triathlon-day-in-buchs-2016 CÉRÉMONIE D’OUVERTURE IRONMAN N°1 IRONMAN N°2 IRONMAN N°3 IRONMAN N°4 IRONMAN N°5 IRONMAN N°6 IRONMAN N°7 IRONMAN N°8 IRONMAN N°9 IRONMAN N°10 IRONMAN N°11 IRONMAN N°12 IRONMAN N°13 IRONMAN N°14 IRONMAN N°15 IRONMAN N°16 IRONMAN N°17 IRONMAN N°18 IRONMAN N°19 IRONMAN N°20 CÉRÉMONIE DE FERMETURE

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Traversée de la Manche à la nage
22 juillet 2016

Dans cet article, je t’invite à venir revivre ma traversée de la Manche à la nage. L’Everest de la natation. Au programme, 34 km de nage entre Douvres et Wissant. En mai 2016, j’ai participé à l’Olympic race, au départ du mythique stade d’Athènes. Il s’agit d’un ultra marathon de 180 kilomètres sur bitume. Il a fait froid, c’était dur et je n’ai terminé qu’à 20 minutes de la barrière horaire, mais encore une fois, j’ai vécu une expérience extraordinaire. Et cela m’a servi pour le challenge suivant : la traversée de la Manche à la nage. Nou logions en effet dans un bel hôtel avec piscine à proximité de la mer. Il faisait beau et chaud et j’ai décidé d’aller nager en mer. Impossible de rentrer dans cette eau à 20° ! J’ai bloqué à mi-cuisses. Qu’est-ce que ce serait dans la Manche ! Le règlement de l’épreuve impose maillot, lunettes et bonnet de bains, pour concourir officiellement. De retour de Grèce, j’ai contacté l’organisateur de cette traversée pour signaler que je ne la ferais pas dans les conditions officielles, je porterais une combinaison intégrale. La traversée de la Manche était programmée en juillet 2016, avec cette particularité que l’on nage en individuel, à tour de rôle, et que l’on connaît la semaine où cela va se passer, mais pas le jour, ni l’heure de départ. J’en rêvais depuis l’Ironman de Nice en 2011. Ce n’est pas la natation qui m’intéressait intrinsèquement, mais le défi mythique, le dépassement de soi. Il me semblait que rien ne pouvait m’arrêter et je suis retombé dans mes travers de 2011 : j’ignorais totalement à quoi m’attendre et le sous-estimais probablement un peu. Quelques jours avant l’épreuve, j’ai lu le livre de Philippe Croizon : « J’ai traversé la Manche à la nage ». Un sacré exploit pour ce célèbre athlète amputé des quatre membres. Il évoquait le côté un peu mafieux de l’organisation. Pour les Anglais, c’est une course à l’argent, qui se déroule systématiquement de Grande-Bretagne vers la France, la France interdisant le départ de ses côtes. Cela coûte dans les 5000 € et on paye beaucoup de choses en espèces, de la main à la main. Il y a des ordres de passage et notre tour peut très bien passer, par exemple en cas de mauvaise météo, sans qu’un remboursement soit envisageable. On reçoit au dernier moment un sms qui indique « Ce sera tel jour à tel heure, rendez-vous en tel lieu ». C’est le côté un peu obscur de cette épreuve. Je suis allé en Grande-Bretagne en juillet et me suis installé dans un hôtel miteux en prévenant l’organisation que j’étais là, après quoi j’ai attendu. Au quatrième jour, un Français au fort accent anglais m’a invité à boire un verre et questionné : qui je suis, comment je nage, en combien de temps je pensais traverser… J’ai répondu « dans les 20 heures », tout en estimant qu’il m’en faudrait plutôt 25 ou 30. Réponse jugée satisfaisante par mon interlocuteur qui a conclu : OK, on te recontactera. Pour l’instant, personne n’a dû passer son tour. Un après-midi, j’ai nagé en maillot de bains et bonnet : j’ai tenu dix minutes et suis ressorti frigorifié. Le lendemain matin, j’ai reçu le fameux sms : « Départ ce soir à 23 heures. RV à tel endroit ». Pour les repas, j’avais prévu une pizza et des salades. Je savais que je serais en hypothermie, que j’allais vomir et que je serais piqué par des méduses. Je m’y suis préparé psychologiquement, grâce à quoi, lorsque c’est arrivé, je n’ai pas abandonné. Au point de rendez-vous, le Français était là avec le capitaine du bateau de l’organisation. Ce monsieur, un Anglais pas franchement convivial, semblait détester les Français. Il m’a ordonné de me changer rapidement en expliquant, traduit par son acolyte, que j’allais devoir sauter du bateau, gagner la plage, y monter ostensiblement afin qu’ils le constatent, puis démarrer la traversée. Il faisait froid et nuit. Etrange atmosphère… C’est parti. En nageant, j’ai vite eu froid, néanmoins j’étais heureux, c’était fou, un rêve se réalisait. Au bout de quatre ou cinq heures, en me retournant, j’avais l’impression de ne guère avoir avancé, les côtés anglaises semblaient bien proches. Le moment du premier ravitaillement est venu. On digère mal en position horizontale, j’ai vomi une demi-heure plus tard. Je l’avais anticipé et accepté, pas de souci, de même que j’avais souffert d’hypothermie. Il ne manquait plus que les piqûres de méduses. L’une m’a piqué au menton, la deuxième, beaucoup plus douloureuse, au poignet gauche. En ligne droite, la distance est de trente kilomètres mais avec les courants, on en nage plutôt quarante, en « S ». Au bout de vingt kilomètres, le capitaine, me trouvant trop lent, m’a annoncé que c’était fini, m’offrant un choix : Ou tu nages encore une heure puis nous rentrons en Angleterre en bateau, ou tu montes à bord dès à présent et je t’amène près des côtes françaises pour te montrer le trajet qui te restait. Je savais que j’allais y arriver s’il me laissait le temps de nager à mon rythme, mais j’étais trop épuisé pour négocier efficacement, j’ai donc dû me résoudre à regagner le bateau et il m’a montré la fin du trajet. Il m’a laissé nager le dernier kilomètre pour marcher sur le sable français. Des gens étaient là et m’ont félicité. Je leur ai expliqué la réalité : J’ai fait la deuxième moitié du trajet en bateau, hélas. Ah ! Désolé. Ce monsieur m’a expliqué qu’il avait effectué la traversée et s’apprêtait à faire l’aller-retour. Nous avons discuté de son entraînement et cela m’a fait du bien. Je suis ensuite retourné à bord et nous avons regagné la Grande-Bretagne. Les deux organisateurs étaient froids, distants, je n’ai même pas eu droit à un véritable « au revoir ». Cela m’a déçu. Je ne crois pas pouvoir un jour retenter la traversée sans combinaison, en revanche, j’ai en tête de participer au triathlon réputé le plus dur du monde, appelé « Arch to Arc » ou encore l’Enduroman, avec traversée de la Manche et

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Olympian Race
180 km
Nemea – Grèce
20 mai 2016

Dans cet article, je t’invite à venir découvrir la course Olympienne de 180km et 3700m de dénivelé positif entre Nemea et Olympie en Grèce. NEMEA-OLYMPIE, LA COURSE OLYMPIENNE 180 km sur les traces des Hérauts de l’Antiquité En 2004, les Jeux Olympiques de l’ère moderne retournaient à leur source, la Grèce. En organisant, tous les deux ans, une course à pied de 180 km, l’association AETHLIOS a voulu rappeler les Jeux de l’Antiquité en reliant deux des principaux stades des temps anciens : Celui de Néméa où l’on réorganise des jeux tous les quatre ans depuis 1996. Celui d’Olympie, le berceau des Jeux où s’est glorifié l’esprit olympique et instauré un événement exceptionnel : une trêve sacrée qui se répéta tous les quatre ans pendant près de 12 siècles. C’est sur ce site qu’est allumée la Flamme des Jeux modernes, comme cela se fît dès les premiers Jeux officiels en 776 av. J.-C., seul le sens symbolique a changé : hier elle était la présence de Zeus, dieu purificateur et illuminateur, aujourd’hui elle est l’esprit qui anime les idéaux sportifs. Flamme des Jeux de Neméa, allumée pour l’occasion L’itinéraire de cette épreuve emprunte 100 km de petites routes bitumées et 80 km de chemins avec un dénivelé positif de 3700 m en suivant au plus près les voies antiques. Ce parcours, légèrement modifié pour emprunter de nouvelles pistes, est considéré comme très difficile mais permet de découvrir la beauté sauvage des monts du Péloponnèse, de traverser des villages qui ont gardé leur authenticité, et surtout de fouler ces deux stades mythiques où, dit-on, se promènent toujours les fantômes des Olympionniques de l’Antiquité. EXTRAITS DU REGLEMENT L’épreuve est organisée en mai, toutes les deux années. Les 180 km entre Néméa et Olympie doivent être parcourus en moins de 28 heures Comme le faisaient les athlètes de l’antiquité se rendant à Olympie, les coureurs seront ravitaillés exclusivement dans les 18 villages traversés. En dehors des postes de ravitaillement ou de l’intervention d’un organisateur, toute aide est interdite. Certains postes de ravitaillement étant très espacés (environ 20km), les coureurs ont l’obligation d’avoir au moins un bidon contenant 500ml de boisson. L’accompagnement (vélo, auto, coureur, …) est interdit. A l’exception de ceux de l’organisation, les véhicules sont interdits sur les pistes. Les accompagnateurs ne sont pas pris en charge par l’organisation. Dans la mesure des places disponibles ils pourront, en payant une taxe, être dans les mêmes hôtels que ceux des coureurs. Le classement des coureurs se fait par ordre d’arrivée et sans distinction de catégorie. Un classement féminin en sera extrait.  

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Paris – Roubaix
9 avril 2016

Dans cet article, je t’invite à venir découvrir la Classique Paris-Roubaix, surnommée « L’enfer du Nord », « la dure des dures ». Au programme : 170 km de vélo avec 30 secteurs pavés. LA LÉGENDE DE L’ENFER DU NORD Tout comme Paris-Nice Challenge et Liège-Bastogne-Liège Challenge, Paris-Roubaix Challenge offre la possibilité aux cyclistes amateurs d’être au plus près d’une épreuve mythique du cyclisme professionnel : Paris-Roubaix. Quelques heures avant les professionnels femmes et hommes, les amateurs venus du monde entier auront la possibilité de se mesurer à la légende de l’Enfer du Nord et à ses mythiques secteurs pavés comme le Carrefour de l’Arbre ou encore la trouée d’Arenberg. Sur routes ouvertes à la circulation, trois parcours de difficultés croissantes seront proposés. Des assistants de parcours seront présents le long du parcours pour faciliter ton évolution sur routes ouvertes. 70 km, 145 km ou 170 km, chacun trouvera une légende à sa mesure. Paris-Roubaix Challenge est une randosportive qui se déroule sur routes ouvertes à la circulation. À tout moment, tu devras donc respecter le Code de la route (respect des feux, des priorités, des stops, des céder le passage…) Reste prudent et respecte les règles de sécurité : Roule à droite Ne double que par la gauche Adapte ta vitesse à la météo notamment dans les secteurs pavés Ne surestime pas ta condition physique Attention : tout participant ne respectant pas le Code de la route s’expose aux sanctions prévues par le Code la route. UN DÉFI SPORTIF, UN CHALLENGE HUMAIN Tu seras seul en selle pour affronter les secteurs pavés les plus mythiques au monde. Mais le véritable esprit de Paris-Roubaix Challenge est de relever le défi entre amis et de franchir la ligne d’arrivée, sur le célèbre vélodrome de Roubaix, tous ensemble. Le partage pourra se poursuivre juste après ta course car tu pourras assister à l’arrivée de Paris-Roubaix Femmes et le lendemain en encourageant ensemble les plus grands cyclistes qui essaieront d’accrocher leur nom au palmarès de Paris-Roubaix. RETOUR SUR MON CHALLENGE Cette célèbre course cycliste a été ouverte aux amateurs, quelques jours avant les professionnels, en 2016. Je m’y suis inscrit, désireux de participer à un maximum d’épreuves pour m’entraîner à fond et atteindre mon Graal : le titre mondial en ultra triathlon. La Paris Roubaix se court sur 170 kilomètres avec un gros risque de chutes, le sol étant couvert de pavés inégaux sur certains tronçons. Malgré ce risque, je voulais la cocher dans ma liste. Les vélos de course contre la montre sont interdits et de toute manière, je ne voulais pas abimer le mien, j’en ai loué un, autorisé, et je lui ai posé deux pneus plus larges. Je voulais découvrir ce qu’endurent les professionnels que je regardais s’échiner à la télévision, tous les ans. Côté logistique, je me suis installé pour le week-end chez un ami, Christophe, domicilié dans les environs de Roubaix. La veille, nous sommes allés effectuer un repérage et j’avoue avoir été surpris de découvrir des routes aussi défoncées, pas entretenues, pas plates, pas droites… c’était épouvantable. Après une bonne soirée entre potes, je me suis couché de bonne heure et au matin, mon ami m’a déposé près de la ligne de départ. J’avais prudemment apporté quelques chambres à air, craignant une crevaison qui n’est finalement pas intervenue. Les départs étaient donnés par vagues, certains roulant en mode compétition, d’autres plus pépères. J’étais ravi d’emprunter les premiers secteurs pavés. Il ne pleuvait pas, il faisait même beau, tout se passait bien. A mi-course, j’ai quelque peu déchanté, les secteurs pavés devenaient de plus en plus longs, générant d’incessantes vibrations qui ont-elles-mêmes provoqué des fourmillements dans mes mains. Je ne les sentais plus, cela m’a inquiété, je ne devais surtout pas me blesser, or je me demandais si j’étais toujours en mesure de tenir solidement le guidon. J’avais compris qu’il faut rouler assez vite pour limiter les risques de chute, toutefois, il y a un pas entre la théorie et la pratique et je ne me sentais pas en confiance. Je suis même parfois descendu de mon vélo pour marcher quelques mètres afin de franchir des passages difficiles. J’ai subi plus qu’apprécié la fin de cette classique, j’étais désormais pressé d’en voir le bout et de célébrer ma victoire personnelle. En arrivant dans le vélodrome, retrouvant un revêtement lisse au sol, j’étais bien content. J’ai reçu la médaille souvenir. Des stands vendaient des pavés fixés sur un beau socle en bois, je m’en suis offert un. Au final, cela reste comme une belle expérience, un peu osée mais ma bonne étoile a veillé au grain et j’ai passé un magnifique week-end.

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