Dans cet article, je tâinvite Ă venir revivre mon triple Ultra-Triathlon Ă Lensahn en Allemagne pour la seonde Ă©preuve de la coupe du monde.
Au programme : 11.4 km de nage / 540 km de vélo et 126.6 km de course à pied.
2Ăšme Ă©preuve de la coupe du monde dâultra-triathlon
Je suis retournĂ© avec plaisir Ă Lensahn, en Allemagne, la tĂȘte emplie de bons souvenirs puisque câest lĂ quâen 2014 jâai dĂ©couvert lâultra triathlon. Dix ans plus tard, en ce 26 juillet 2024, je mâĂ©tais inscrit pour un triple Ironman constituant la deuxiĂšme Ă©preuve comptant pour la coupe du monde 2024. Et câĂ©tait mas sixiĂšme participation au triple de Lensahn, soit des distances de :
11,4 kilomĂštres de nage
540 kilomÚtres à vélo
126,6 kilomĂštres de course Ă pied
Mon but nâĂ©tait pas de performer, dâautant que si jâessaye de participer chaque annĂ©e Ă cette Ă©preuve de Lensahn, je me spĂ©cialise dans les trĂšs longues distances. Pour moi, le triple est un petit format, un entraĂźnement, une expĂ©rience pour peaufiner lâorganisation de ma logistique, une sorte de rĂ©pĂ©tition, pas un but en soi.
En lâoccurrence, jâavais prĂ©vu de ne pas rentrer en France aprĂšs ce triple Ironman et de me rendre directement en Estonie Ă Vinni, pour un dĂ©ca dans le format un Ironman quotidien sur dix jours. Ce qui allait ĂȘtre un tremplin avant la grande Ă©preuve de lâannĂ©e, sur laquelle je misais quasiment tout : 30 Ironman en continu en Italie.
CâĂ©tait trĂšs compliquĂ© de louer un camion pour passer ces deux frontiĂšres, quasiment impossible, je me suis donc rendu Ă Lensahn en voiture, ne pouvant pas emporter tout mon matĂ©riel, de ce fait. A lâarrivĂ©e sur le site allemand, deux jours avant le dĂ©part, jâai pris mes repĂšres et montĂ© mon barnum tout neuf de 3 mĂštres sur 4,5 mĂštres. Il y avait lĂ de nombreuses tĂȘtes connues, beaucoup dâamis, dont Vincenzo, lâorganisateur de lâĂ©preuve en Italie. Comme il parle bien français, jâai pu mâentretenir avec lui de cet Ă©vĂšnement. Ă ma demande, une Ă©quipe de vidĂ©astes italiens Ă©tait lĂ pour me filmer et mâinterviewer.
Lors de la cĂ©rĂ©monie dâouverture, jâai retrouvĂ© les athlĂštes que je connais. Jâai ensuite passĂ© une bonne nuit, bien reposante, me levant Ă 5h30 pour avoir le temps de tout faire tranquillement. Jâai retrouvĂ© tout le monde Ă la piscine, sans stress. JâĂ©tais bien prĂ©parĂ© et espĂ©rais amĂ©liorer mon meilleur chrono sur cette Ă©preuve : 48,50 heures. La prioritĂ© restait toutefois de ne pas me blesser Ă un mois du fois 30 en Italie, sachant que dans lâintervalle, jâenchainais sur un fois 10 en Estonie et allais parcourir environ 7000 kilomĂštres de voiture.
LâĂ©preuve de natation a dĂ©marrĂ© et sans surprise, jâĂ©tais toujours aussi lent. Je suis sorti de lâeau en 5h22 avec une demi-heure de plus que mon meilleur chrono prĂ©cĂ©dent. Je suis surpris de constater que je rĂ©gresse alors que je suis plus expĂ©rimentĂ©, mais câest ainsi ; cela reste comme une Ă©nigme, pour moi. ConsidĂ©rant que lâimpact serait nĂ©gligeable sur le chrono total, je suis sorti de lâeau sourire aux lĂšvres, content dâen avoir fini avec la nage, mon point faible. Le bassin de 50 mĂštres se trouve en extĂ©rieur et il pleuvait Ă©normĂ©ment, les conditions nâĂ©taient pas agrĂ©ables. Je me suis abritĂ© et changĂ© avant dâenfourcher mon vĂ©lo. Mon meilleur chrono pour cette distance de 540 kilomĂštres Ă©tait de 26 heures, jâespĂ©rais le descendre Ă 20 heures.
Les premiers 180 kilomĂštres se sont bien passĂ©s, les cameramen italiens me prĂ©paraient trĂšs gentiment des plats chauds bien apprĂ©ciables avec cette atmosphĂšre froide. La deuxiĂšme tranche de 180 kilomĂštres sâest bien dĂ©roulĂ©e Ă©galement mais pour le dernier tiers, je nâavais plus de jambes, les dĂ©nivelĂ©s tiraient douloureusement sur mes muscles ; je les avais sous-estimĂ©s. Je nâavais pas assez rĂ©cupĂ©rĂ© aprĂšs lâĂ©preuve du Mont-blanc, une semaine plus tĂŽt. Jâai peinĂ© Ă terminer le vĂ©lo en 25h58. Cela restait acceptable, nĂ©anmoins, jâĂ©tais un peu déçu parce quâil Ă©tait clair que je nâavais plus la possibilitĂ© dâamĂ©liorer mon chrono gĂ©nĂ©ral. Le bon cĂŽtĂ© de cette situation, câest que je me suis relĂąchĂ©, mâĂŽtant toute pression. Jâai tranquillement subi la course, nâayant plus dâobjectif. Jâai couru les trois marathons sans forcer et terminĂ© en 23h49, sept heures de plus que mon meilleur chrono, qui Ă©tait de 16h30 pour cette distance. Le temps total cumulĂ© pour ce fois trois de Lensahn sâĂ©levait Ă 55h43. LâannĂ©e prĂ©cĂ©dente, qui nâĂ©tait dĂ©jĂ pas fameuse, jâavais terminĂ© en 53h50. Tant pis, câĂ©tait un bon entraĂźnement et je ne mâĂ©tais pas blessĂ©, terminant en dixiĂšme positions sur 18 inscrits au dĂ©part : je nâavais pas Ă rougir de ma prestation.
Jâai profitĂ© de lâambiance lors de la remise des trophĂ©es et du repas festif avec les athlĂštes et les organisateurs, puis je me suis couchĂ© sachant que le lendemain, je me rendais Ă Vinni, en Estonie, Ă 2000 kilomĂštres, en voiture.