đŸ‡©đŸ‡Ș Allemagne – Lensahn Triple Ironman
11.4 km de nage
540 km de vélo
126.6 km de course
26 juillet 2024

Table des matiĂšres

Dans cet article, je t’invite Ă  venir revivre mon triple Ultra-Triathlon Ă  Lensahn en Allemagne pour la seonde Ă©preuve de la coupe du monde.
Au programme : 11.4 km de nage / 540 km de vélo et 126.6 km de course à pied.

2Ăšme Ă©preuve de la coupe du monde d’ultra-triathlon

Je suis retournĂ© avec plaisir Ă  Lensahn, en Allemagne, la tĂȘte emplie de bons souvenirs puisque c’est lĂ  qu’en 2014 j’ai dĂ©couvert l’ultra triathlon. Dix ans plus tard, en ce 26 juillet 2024, je m’étais inscrit pour un triple Ironman constituant la deuxiĂšme Ă©preuve comptant pour la coupe du monde 2024. Et c’était mas sixiĂšme participation au triple de Lensahn, soit des distances de :

11,4 kilomĂštres de nage

540 kilomÚtres à vélo

126,6 kilomĂštres de course Ă  pied

Mon but n’était pas de performer, d’autant que si j’essaye de participer chaque annĂ©e Ă  cette Ă©preuve de Lensahn, je me spĂ©cialise dans les trĂšs longues distances. Pour moi, le triple est un petit format, un entraĂźnement, une expĂ©rience pour peaufiner l’organisation de ma logistique, une sorte de rĂ©pĂ©tition, pas un but en soi.

En l’occurrence, j’avais prĂ©vu de ne pas rentrer en France aprĂšs ce triple Ironman et de me rendre directement en Estonie Ă  Vinni, pour un dĂ©ca dans le format un Ironman quotidien sur dix jours. Ce qui allait ĂȘtre un tremplin avant la grande Ă©preuve de l’annĂ©e, sur laquelle je misais quasiment tout : 30 Ironman en continu en Italie.

C’était trĂšs compliquĂ© de louer un camion pour passer ces deux frontiĂšres, quasiment impossible, je me suis donc rendu Ă  Lensahn en voiture, ne pouvant pas emporter tout mon matĂ©riel, de ce fait. A l’arrivĂ©e sur le site allemand, deux jours avant le dĂ©part, j’ai pris mes repĂšres et montĂ© mon barnum tout neuf de 3 mĂštres sur 4,5 mĂštres. Il y avait lĂ  de nombreuses tĂȘtes connues, beaucoup d’amis, dont Vincenzo, l’organisateur de l’épreuve en Italie. Comme il parle bien français, j’ai pu m’entretenir avec lui de cet Ă©vĂšnement. À ma demande, une Ă©quipe de vidĂ©astes italiens Ă©tait lĂ  pour me filmer et m’interviewer.

Lors de la cĂ©rĂ©monie d’ouverture, j’ai retrouvĂ© les athlĂštes que je connais. J’ai ensuite passĂ© une bonne nuit, bien reposante, me levant Ă  5h30 pour avoir le temps de tout faire tranquillement. J’ai retrouvĂ© tout le monde Ă  la piscine, sans stress. J’étais bien prĂ©parĂ© et espĂ©rais amĂ©liorer mon meilleur chrono sur cette Ă©preuve : 48,50 heures. La prioritĂ© restait toutefois de ne pas me blesser Ă  un mois du fois 30 en Italie, sachant que dans l’intervalle, j’enchainais sur un fois 10 en Estonie et allais parcourir environ 7000 kilomĂštres de voiture.

L’épreuve de natation a dĂ©marrĂ© et sans surprise, j’étais toujours aussi lent. Je suis sorti de l’eau en 5h22 avec une demi-heure de plus que mon meilleur chrono prĂ©cĂ©dent. Je suis surpris de constater que je rĂ©gresse alors que je suis plus expĂ©rimentĂ©, mais c’est ainsi ; cela reste comme une Ă©nigme, pour moi. ConsidĂ©rant que l’impact serait nĂ©gligeable sur le chrono total, je suis sorti de l’eau sourire aux lĂšvres, content d’en avoir fini avec la nage, mon point faible. Le bassin de 50 mĂštres se trouve en extĂ©rieur et il pleuvait Ă©normĂ©ment, les conditions n’étaient pas agrĂ©ables. Je me suis abritĂ© et changĂ© avant d’enfourcher mon vĂ©lo. Mon meilleur chrono pour cette distance de 540 kilomĂštres Ă©tait de 26 heures, j’espĂ©rais le descendre Ă  20 heures.

Les premiers 180 kilomĂštres se sont bien passĂ©s, les cameramen italiens me prĂ©paraient trĂšs gentiment des plats chauds bien apprĂ©ciables avec cette atmosphĂšre froide. La deuxiĂšme tranche de 180 kilomĂštres s’est bien dĂ©roulĂ©e Ă©galement mais pour le dernier tiers, je n’avais plus de jambes, les dĂ©nivelĂ©s tiraient douloureusement sur mes muscles ; je les avais sous-estimĂ©s. Je n’avais pas assez rĂ©cupĂ©rĂ© aprĂšs l’épreuve du Mont-blanc, une semaine plus tĂŽt. J’ai peinĂ© Ă  terminer le vĂ©lo en 25h58. Cela restait acceptable, nĂ©anmoins, j’étais un peu déçu parce qu’il Ă©tait clair que je n’avais plus la possibilitĂ© d’amĂ©liorer mon chrono gĂ©nĂ©ral. Le bon cĂŽtĂ© de cette situation, c’est que je me suis relĂąchĂ©, m’îtant toute pression. J’ai tranquillement subi la course, n’ayant plus d’objectif. J’ai couru les trois marathons sans forcer et terminĂ© en 23h49, sept heures de plus que mon meilleur chrono, qui Ă©tait de 16h30 pour cette distance. Le temps total cumulĂ© pour ce fois trois de Lensahn s’élevait Ă  55h43. L’annĂ©e prĂ©cĂ©dente, qui n’était dĂ©jĂ  pas fameuse, j’avais terminĂ© en 53h50. Tant pis, c’était un bon entraĂźnement et je ne m’étais pas blessĂ©, terminant en dixiĂšme positions sur 18 inscrits au dĂ©part : je n’avais pas Ă  rougir de ma prestation.

J’ai profitĂ© de l’ambiance lors de la remise des trophĂ©es et du repas festif avec les athlĂštes et les organisateurs, puis je me suis couchĂ© sachant que le lendemain, je me rendais Ă  Vinni, en Estonie, Ă  2000 kilomĂštres, en voiture.