Dans cet article, je t’invite à venir revivre mon tout premier Marathon de Paris.
Au programme : 42.2km de course à pied sur les pavés du bitume Parisien.
« Croyez en vos rêves et ils se réaliseront peut-être. Croyez en vous et ils se réaliseront sûrement »
– Martin Luther King
3h25min pour mon premier Marathon
Le sujet de conversation à la caserne sera à présent course à pied et Trail. Je me documente de plus en plus, j’écoute les anciens me parler des Trails les plus prestigieux. Je fais un tour d’horizon entre mon planning et les Trails qui pourraient m’intéresser. Plus qu’un nouvelle état d’esprit que j’ai trouvé, c’est une locomotive de gens qui m’encouragent à exercer ce sport, j’ai trouvé une motivation, et celle-ci, il est hors de question que je la lâche. Parmi mon tour d’horizon des Trails, un retiens mon attention, et un seul. Il s’appel UTMB (Ultra Trail du Mont Blanc). Celui là, je le veux et rapidement !
En attendant, pour continuer mon épanouissement dans mon nouveau monde de la course à pied, je m’inscris au Marathon de Paris. Mon tout premier. A mon inscription, je suis confiant. Après tout, j’ai réussi à terminer deux Trails longues distance et de plus sur des terrains accidenté. Ce n’est pas un marathon de 42 km200 sur du plat et de plus du bitume, qui va me faire peur ! Enfin c’est ce que je pensais. Le marathon ne l’entendait de cette oreille et me le rappellera fièrement au mur des 30 km pour moi.
Petit retour en arrière, tout juste rentré, de mon Trail de Font Romeu, que je reprends avec gaieté le chemin de l’entrainement et mon parcours habituel. Je suis logé à Saint Denis (93) et les chemins pour courir, ce n’est vraiment pas top là bas ! Je sors de la caserne du Fort de la Briche, que je suis de suite confronté à longé les bidonvilles des camps de Rom’s, pour pourvoir rejoindre les quais de Seine. Un parcours tout plat et monotone, entre la pollution des voitures et un paysage pas franchement beau à voir. Peut importe. Comme à mon habitude, je me plonge dans ma musique et je pars pour 45 min-1 heure de footing. C’est mon quotidien. Je fais ce parcours presque tout les jours et parfois 2 fois par jour. Il me faut emmagasiner des kilomètres dans les jambes pour m’habituer aux longues distances et surtout progresser. Le marathon approche, et c’est encore avec une grande confiance que je l’aborde.
Un air de nostalgie viendra me rappeler que j’avais déjà couru en solitaire à mes 13 ans une distance marathon entre St Pierre la mer (11) et Narbonne (11) et que j’avais réussi à terminer.
La course
Le jour J est là et je m’en vais rejoindre le départ de la course. Dans Paris c’est la fête. Les gens sont venus en masse pour voir le départ et l’arrivée de la course. Dans les différents saces de départ, ça lès tout autant. Chacun est venu avec sa bonne humeur ou son meilleur des déguisements. Pour ma part, je suis venu avec ma confiance de Font Romeu qui m’anime maintenant depuis le Trail des Templiers. J’ai la chance de faire parti des privilégiés en ayant l’honneur de faire la barrière humaine entre les coureurs élites, venue de toute le continent Africain et les autres. Nous les coureurs du dimanche ou autre compétiteur aguerrie mais pas suffisamment pour passer de l’autre côté de la barrière. Quelques mettre seulement me sépare de l’élite mondial des marathoniens. Derrière moi, c’est la foule, la cohue, ça se bouscule de partout. Près de 40.000 personnes, s’étalent sur plusieurs centaine de mettre et mettrons pour les dernier près de 30 minutes avant de pouvoir franchir la ligne de départ.
Ca y ait, le coup de feu retenti et j’ai l’impression d’observer le départ d’un 100 mètres. Les élites partent à plus de 20 km/h. Hallucinent !
Je me laisse emporter par la foule et les gens venue nous supporter. Je pars sur une allure de 15km/h de moyenne…sur les premiers cent mètre, ensuite mon corps et mes jambes ma rappel rapidement, que je ne suis pas Kenyan et que j’ai 80 kg à tirer. Message bien reçu. La course ce déroule tranquillement comme prévu et je gère mon effort comme pour mes deux précédant Trail. J’enchaine facilement les kilomètres, passe sans grande difficulté la distance du semi-marathon. J’ai encore les jambes et tout se passe pour le mieux. J’avais entendu parler du mur du marathon. Je n’ai pas eu trop le temps d’y penser que le trentième kilomètre arrive avec en cadeau ce fameux mur. J’arrive au ravitaillement du 30ème kilomètre et en profite pour marcher tout le long du ravitaillement. Ca commence tout doucement à tirer et la course se durcit beaucoup. Je dois mettre le cerveau sur « off » pour continuer de courir. La deuxième pose, viendra au ravitaillement du 35ème kilomètres, où encore une fois, je profite de ce ravitaillement pour marcher tout le long et me reposer 5 min. J’ai plus de jus et les jambes ne veulent plus rien savoir. Il va falloir terminer cette course au mental. Malgré quelques petites poses du 35ème kilomètres au 40ème, la borne des 40 km arrivent comme une libération. Plus que 2 kilomètres à faire au mental et c’est fini. J’oubli mes douleurs, le rythme s’accélère tout doucement et je fini la course comme je l’avais commencé, c’est-à-dire à près de 15 km/h transporté par la foule jusqu’au franchissement de la ligne d’arrivé. Juste le temps de lever la tête pour m’apercevoir que je viens de le terminer en 03h25min. J’aurai voulu le courir en 3h15min mais pour une première 3h25 min, ce n’est pas si mal. Je suis content d’avoir bien géré mon effort et m’empresse de retrouver de bus de la caserne. Repos bien mérité.