Dans cet article, je t’invite à venir revivre ma dernière compétition officielle de boxe Thailandaise au championnat de France amateur qui s’est déroulé à Paris.
« Au combat, tout le monde a peur. La seule différence est dans la direction qu’on prend pour l’affronter »
– Jean Anouilh
Une confiance en moi et un retour à la compétition
Voilà 3 ans que je ne suis pas remonté sur un ring. Trois ans de perdu à courir pour le travail ou autres objectifs de course à pied. Trois ans à m’entrainer seul à répéter mes gammes de pieds poings en caserne autour d’exercices ludique ou autre sac de frappe. Je n’arrive plus à trouver ni la motivation ni la niaque de m’inscrire dans un club de boxe. Marre de devoir une nouvelle fois me contraindre à devoir respecter des horaires, des contraintes d’entrainements, des allers-retours… Ma vie est déjà en elle-même un combat au quotidien mais sans club, pas de compétition. Sur un dernier élan de motivation, pourquoi ne pas revenir au moins pour voir en j’en suis. Après quelques mois de réflexion, et sur la motivation d’un ami qui est inscrit dans une salle de boxe Thaïlandaise, je saute la pas de le suivre et de m’inscrire dans sa salle de boxe. Dès le premier entrainement, je suis rapidement mis en confiance par l’entraineur Stéphane Jauffret. Après m’avoir fait connaissance, je lui indique que ma motivation à venir m’entrainer, passera par les combats. Ca tombe bien, il a le même point de vu que moi. Rapidement, il m’indique que dans trois mois, il y aura les championnats de France de boxe thaïlandaise amateur. Moi ça me va très bien, un combat, c’est un combat. Je prends, c’est validé pour moi. L’entraineur m’intègre vite à son pôle de combattant et l’ambiance y est vraiment très familiale et conviviale. Tous les entrainements, se font dans la bonne humeur mais avec un grand sérieux. Sans aucune retenu, chacun progresse à son allure et c’est en mode « rincée », que je termine chaque entrainement. Je retrouve rapidement mes automatismes et aussi un bon cardiaux. Les semaines d’entrainement passent et l’on se rapproche doucement de la compétition. Pour cette compétition, nous seront 4 du club à participer au championnat de France de boxe Thaïlandaise. Pendant plusieurs année j’ai combattu en -75 kg, mais un gars du club est déjà inscrit dans cette catégorie. Pas de soucis, au final ça me va très bien et décide de m’inscrire en -81 kg. Au moins pas de prise de tête à devoir me contraindre à faire un régime et devoir me privée de bonnes choses alimentaire. C’est ça de moins à devoir gérer.
Les combats
Ca y est, la compétition on y est. Direction la prestigieuse salle Japy à Paris pour la compétition.
Arrivé sur place, la traditionnelle pesé, pour une fois, validé sans problème pour moi, ainsi que le passage devant le médecin pour la prise de pou et de tension. Et la traditionnelle, phrase du docteur me concernant
- Vous n’êtes pas stressé par la compétition, vous ?
- Vous avez une tension à 10 et un pou à 40 !
- Oui je sais, c’est mes constante d’avant combat.
Comme à mon habitude, j’ai toujours eu une tension très basse avant un combat, surement du à ma concentration d’avant combat ou à ma zen attitude. Enfin, peu importe, le docteur me donne le feu vert pour combattre. Reste plus cas attendre maintenant le début de la compétition.
Chacun occupe son temps à sa manière, pour ma part avec une petite sieste. Rapidement les combattants sont appelés pour un petit débriefing d’avant combat. La compétition va enfin pouvoir commencer.
Il n’y a pas beaucoup de boxeur engagé dans la compétition et c’est rapidement que mon nom va être appelé pour combattre. Nous sommes tous justes 15 compétiteurs dans ma catégorie de poids. Pas terrible. Le tableau est assez clément pour moi, puisque je suis exempt du premier tour. Me voilà directement en quart de final. Ca y est, plus de trois ans après, me revoilà sur un ring de boxe et cette fois-ci en boxe thaïlandaise. Face à moi, un adversaire dont j’ignore totalement son expérience et peut importe au final, c’est vraiment le dernier des soucis de savoir qui je serai amené à combattre, surtout qu’il s’agit d’un niveau amateur. L’arbitre fait le tour des combattants pour savoir si tout va bien et comme à son habitude, il donnera le début du combat par la traditionnel « Fight ! ».
Le combat est lancé pour 3 reprises de 2 minutes. Ce combat ne fera pas partie des 30 glorieuses de mes combats, mais j’arriverai à bout de mon adversaire sans pour autant avoir rencontré de grandes difficultés. Combat gagné aux points. Me voilà déjà en demi-finale.
Je retourne dans les gradins, sans bobos apparent et attends impatiemment le prochain combat pour ne pas me refroidir. Apres presque une heure d’attente on me rappel à nouveau pour venir combattre pour les demi-finales. Destin ou pas, mon adversaire du jour c’est blessé lors de son précédent combat et ma voila propulsé en quelques secondes en finale. Je n’aurai vraiment pas du employer de grand moyen cette fois-ci pour arriver à ce stade de la compétition.
La finale nous voilà et cette fois-ci mon adversaire est beaucoup plus imposant que le précédent ! Il mesure bien un bon mètre quatre vingt dix, rien à voir avec l’autre. Là il va falloir casser la distance si je veux pourvoir l’en approcher. Mon adversaire maitrise à la perfection la distance et je n’arriverai qu’à très peu de fois à le toucher. Après 3 minutes de 3 reprises de combat intense, les arbitres déclarent mon adversaire gagnant aux points.
Voilà, c’est fini pour moi. Après 3 mois d’entrainement à renouer avec la compétition, c’est chose faite par une place symbolique de 2ème au championnat de France de boxe Thaïlandaise. J’aurai plus ou moins réussi mon retour, mais j’en veux encore plus et surtout des combats plus prestigieux. Le club organisera un stage en Thaïlande pour nous perfectionner, stage dont je ne pourrai pas participer à cause de mon planning professionnel et l’aventure boxe se terminera encore une fois en queue de poisson jusqu’à une futur reprise, quant ? La question est là.
Place et retour à la course à pied. Je dois récupérer au plus vite de mes quelques blessures. Mes pieds et tibia ne sont pas très jolie avec pour coloration violette et dans 7 jours, je dois m’aligner au marathon de Paris.
Aller hop hop hop, pas le temps de cogiter, le bitume de Paris m’attends.