Dans cet article, je t’invite à venir revivre mon Marathon de Paris.
Au programme : 42.2km de course à pied sur les pavés du bitume Parisien.
« Qui craint de souffrir souffre déjà de ce qu’il craint »
– Montaigne
Revenir au niveau de mes débuts
Après plusieurs mois d’attentent nous y revoilà, près à en découdre avec ces 42 kilomètres. Cette année, j’y vais avec des collègues de la caserne, les frères Salgado et mon pote Ludo Crossard accompagné de sa femme. Comme tous ans, rendez au même endroit, pour retirer les dossards à la section ASASPP course à pied de la Brigade des sapeurs pompiers de Paris. Nous nous retrouvons tous les 5 et dans une bonne ambiance et immortalisons le moment autour de photos. Sans perdre de temps, nous nous dirigeons vers les sas des élites pour les voir s’échauffer et pourquoi, immortaliser un moment photo à leur côté. Chose faite après quelques minutes. J’aperçois quelques journalistes qui gravitent autour d’un coureur. Il s’agit de Békélé. Champion Olympique du 5000 et 10.000 mètre, rien que ça ! J’attends un petit moment de mou et me faufile jusqu’à lui où un ami me prend en photo à ces côté. C’est bon ! On peut dire que je lui aurais porté chance, car 2 heures et 5 minutes plus tard, il remportera la course, avec en récompense le record de l’épreuve du marathon. Bravo champion !
Retour à la course.
La course
Le départ va bientôt retentir et fini avec Békélé, je dois aussi penser à ma course. Ca y est, c’est parti et plus de 40.000 coureurs s’élancent dans les rues de Paris. Pour les derniers, ils mettront plus de 30 minutes avant de passer la ligne de départ. Moi je ne suis pas embêté par la foule. J’ai le privilège de partie derrière les élites mais très vite, je lès perds de vu, tellement leurs rythmes est élevés. Je pars tout de même sur un bon rythme, sur celui de mon premier marathon. J’évite de m’enflammer, mes les premiers kilomètres sont très convainquant. Je suis vraiment bien en jambes. Je n’ai pas fait de préparation spécifique marathon, au contraire de certains de mes camarades mais j’espère me rapprocher le plus près possible des 3 heures 15 de minutes de courses. Comme à notre habitude, nous sommes transportés tout au long de la course par les spectateurs et par les différents orchestres à chaque coin de rues. Tous se passent pour le mieux dans ma légère souffrance. Arrivé au mur des 30-35 kilomètres, ça commence à vraiment se durcir.
Je m’accorde une petite marche de récup au kilomètre 35 et repars tant bien que mal jusqu’à la ligne d’arriver. Il me reste moins de 10 kilomètres à parcourir et mathématiquement, je suis toujours dans les temps pour approcher les 3 heures 15 minutes, mes plus les mètres passent et plus mon rythme s’essouffle.
J’arrive à 3 heures 20 minutes de course sur le dernier kilomètre et je suis vraiment content de ce chrono, je savoure les derniers mètre à faire. Me voila arrivé à la dernière ligne droite avant de passer la ligne d’arrivé. Là je dépasse un Danois entrain de tituber. Il lui est impossible de s’exprimer tellement il est dans le mal. Je lui prends le bras pour l’aider à continuer d’avancer. Rapidement ma présence le rassure mais en oubli d’avancer, il se rattache à moi pour l’aider à finir la course. Le jeune homme est imposant et ne tiens presque plus sur ces jambes et moi je suis claqué. Je demande que l’on me donne des gèles magique pour le requinquer. Rien à faire, cela ne lui fait rien. Un autre coureur, me voyant en galère avec cet homme, décide de m’aider pour l’aider à terminer la course. A deux se sera mieux, sauf qu’à cet instant il ne tiens absolument plus sur ces jambes. Et rebelote, nouvelle galère. Deux autres personnes viendront pour nous aider à le porter avant de s’en aller quelques mètres plus tard. L’homme est tout juste conscient et il ne reste que 100 mètres à faire, j’ai les boules pour lui. Voyant sont état inconscient, il m’est délicat de forcer les gens à l’aider à terminer la course. Et s’il faisait un arrêt cardiaque ?! Il ne répond plus et est inconscient. Tant pis pour lui, se sera PLS (Position latérale de sécurité) et demande des secours. La croix rouge alerté par le public arrive rapidement sur les lieux avec une ambulance. Je leur laisse le relai et je continu mes derniers mètres pour finalement passer la ligne d’arrivé en 3 heures et 29 minutes. Sans cette incident de course, j’aurai surement battu mon record de 03 heures 25 minutes. Tant pis, se sera pour un autre marathon. En tout cas, je suis content de mon chrono et je retrouve mon niveau d’avant.
Place à la récupération et place à la préparation de mon premier gros défi de 2014…L’Ultra Raid vélo Bordeaux-Paris de 620 kilomètres dans moins de 2 mois.