Dans cet article, je t’invite à venir revivre mon Ironman de Nice avec sa célèbre Promenade des Anglais et ses eaux claires de la Méditerranée.
Au programme : 3.8km de natation, 180km de vélo et 42.2km de course à pied.
« Agissez toujours comme s’il était impossible déchouer »
– Winston Churhill
Effacer l’échec à l’Altriman de 2013 et revivre Nice 2011 !
Le film « De toutes nos forces », voilà ma dernière préparation auquel j’aurai eu recours pour préparer cette Ironman. Ou comment ne pas réussir à terminer l’Ironman de Nice. Impossible après le visionnage de ce film si émouvant et si touchant.
Mon demi-échec de Bordeaux-Paris est derrière moi. Je n’ai qu’une seule chose en tête, revivre mon plus grand moment sportif « L’Ironman de Nice 2011 »
Outre cette Ironman de Nice 2011 que je veux revivre, j’ai encore en tête l’échec de mon dernier Ironman, celui de Font Romeu en 2013.
J’arrive à Nice par le train 2 jours avant la course, histoire de prendre du bon temps et de profiter de la plage. Dès mon arrivée, je m’empresse de retirer mon dossard et de prendre place dans la chambre de mon hôtel. Il me reste deux jours devant moi afin de me détendre un maximum et d’évacuer toute pression inutile d’avant course. J’en profite pour aller visiter les stands de la course, acheter quelques souvenir d’avant course, admirer les dernières technologies en vélo de course et me fondre dans l’ambiance de cet évènement.
Pour l’occasion, mes parents ont voulu être présents pour revivre à leur façon, mon succès de 2011 et profiter de l’ambiance du week end.
L’avant course
J-1 et je suis toujours aussi détendu. Pas de panique cette année concernant l’essai de ma combinaison. Certes ça fait près d’un an que je n’ai pas nagé avec, mais je connais maintenant les sensations que cela procure. Je profite de cette dernière journée pour aller faire réviser mon vélo et être rassuré avant la course. Tout va bien, le vélo est ok et le bonhomme aussi. Dernier préparatif logistique sur le matériel et il est temps pour moi de me diriger vers le parc à vélo pour y déposer le mien. Dans le parc, c’est presque le salon de l’auto mais en version vélo, tellement il y a de vélo dernier cric. Aussi, je peux apercevoir près de mon emplacement, qu’un concourant y dépose un « Vélo bleu ». Ce sont les mêmes vélos qu’à Paris « les Vélibs ». Impressionnant ! Il va parcourir les 180 km de parcours de vélo avec un vélo de ville qui pèse 18 kg et avec juste 3 vitesses ! Après un échange avec cette personne, il m’indique que c’est la deuxième fois d’affilé qu’il s’engage sur l’Ironman de Nice avec un « Vélo Bleu » emprunté à la ville dans un but associatif. Le plus impressionnant, sont ces chronos. Oui, il lui faut moins de 7 heures pour faire 180 km alors que moi avec un vélo de course, il m’en faut plus de 7 heures et avec beaucoup plus de vitesse. Se sera l’anecdote du week end.
Ca y est, tout est calé, me reste plus qu’à me diriger vers la plage pour un dernier après-midi détente et bronzage avant l’enfer de la course. Après 3 heures de farnienté, dernier moment en famille par une petite balade dans le vieux Nice avant de s’arrêter dans une bonne pizzeria. Histoire de ce faire un dernier plaisir nutritionnelle d’avant course. A côté de notre table, il y a du beau monde. A ma gauche il y a Stéphane Diagana, un ancien champion du monde du 400 mètres haies qui est venu pour l’occasion coacher son ami Richard Dacoury ancien basketteur professionnel et champion d’Europe avec Limoge. Le repas terminé, il est temps d’aller se mettre au vert pour demain et penser à bien dormir car dans quelques heures retentira le réveil pour annonce le début de l’épreuve.
La course
Comme il y a 3 ans, le réveil sonne à 5 heures mais cette fois avec beaucoup moins de stresse. Je sais ce qu’il m’attend et c’est avec beaucoup de tranquillité que je me rends avec mes parents au départ de la course après avoir pris un bon petit déjeuné.
La température y est douce, je fini de me préparer, jette un coup d’œil sur mon vélo pour savoir si tout est ok et profite des dernières minutes qu’il me reste pour immortaliser le moment en photo. Ca y est, c’est l’heure d’aller se placer dans les couloirs attribués par rapport à notre chrono référence en natation. Rien de changé pour moi, je me positionne dans le couloir tout excentré à gauche, pour ceux qui nage en plus de 1h30. Il me reste plus de 10 minutes à attendre le départ de la course et cette fois-ci, je décide d’aller m’échauffer et de prendre la température de l’eau en combi histoire de retrouver quelques sensations. Après quelques longueurs, il est tems de rejoindre la ligne de départ et de prendre place derrière. Alors que le départ vient d’être donné pour les professionnelles, le notre se fera 5 minutes après. Les différents arbitres de course veille bien à ca que chaque concurrent soi bien derrière la ligne et enfin le départ est donné.
Comme à mon habitude, je pars avec les premiers de mon couloir et après quelques brassé, je me fais rapidement doubler par des dizaines de concurrents et reçois par la même occasion de nombreux coups. Peu importe, je connais les règles du jeu et me concentre sur ma nage en essayant de me rapprocher le plus près des bouées pour éviter tout kilomètres supplémentaire.
Contrairement à 2011, je suis assez à l’aise dans l’eau et nage avec beaucoup moins de difficulté qu’en brasse. Je commence vraiment à prendre mes marques en crawl. Après une première boucle et une sortie à l’Australienne, me reste plus qu’à finir la deuxième boucle, qui sera beaucoup plus simple que la première. Ceci est dut aux nombres de nageur en moins qui sont déjà loin devant et même pour certain, déjà sur leur vélo. Après des centaines de brassé, me voilà enfin arrivé à bout de cette première étape de la natation en 1 heure 43 minutes, soi 8 minutes de mieux qu’en brasse par rapport à 2011, vraiment pas terrible mon crawl. Ce n’est pas encore ça, mais on progresse tranquillement.
Une fois sur terre, une autre course contre la montre commence. Il faut à présent perdre le moins de temps possible pour se changer, se ravitailler en nourriture et repartir le plus rapidement possible afin de commencer l’épreuve de vélo et de ces 180 kilomètres au programme. Ca y est, tout est ok, je reçois les derniers encouragements de mes parents et me voilà parti dans l’arrière pays niçois. Cette année le temps n’est pas au rendez-vous, le ciel est gris et les grandes chaleurs des précédente années ne sont pas là. Sur la route, nous pouvons voir les arbitres en moto qui veille à ce qu’aucun concourant ne roule ensemble (Respecter la zone Drafting). Pour ma part, les sensations ne sont pas si mauvaise et malgré mais peu d’entrainement, j’ai encore mes 600 kilomètres de Bordeaux-Paris dans les jambes en guise d’entrainement. Alors que j’entame mon premier col, la pluie se met à tomber et les températures à chuter. Ca me va très bien un peu de fraicheur pour gravir les cols. Je maintien toujours un bon rythme, je fais moins de pose qu’en 2011 et à mi-parcours où je retrouve mon sac de ravitaillement personnel, je prends plaisir à retrouver mes hamburger acheté à Mc Donald la veille. En 2011, j’avais relevé qu’il n’y avait que du sucré lors des ravitaillements et pas le moindre salé.
Pour un effort de plus de 12 heures, le sucré ne suffit pas pour le corps, il faut également du salé et de préférence, du gras, le corps en a besoin. Mes 3 hamburger avalés en roulant, c’est reparti pour les 90 derniers kilomètres, bien plus facile que les 90 premier.
Je suis bien plus en jambe qu’en 2011, seul soucis cette année, la météo. Alors que je suis parti plus de 20 kilomètres de descente, voilà qu’il se met à tomber des trompes d’eau. Les secours de la course, n’arrête pas d’intervenir pour des coureurs ayant chuté et je peux en apercevoir quelques uns en bordure de route en train d’attendre les secours. Prudence. Les routes sont glissantes et c’est les mains sur les freins que j’entame toute la descente au lieu de pouvoir me lâcher. Le compteur ne dépasse pas les 35-40 km/h, alors que par beau temps, on monte vite à 60 km/h. Je préfère opter pour la prudence que prendre des risques de gagner quelques minutes et devoir abandonner la course sur une chute. Surtout qu’en l’on voit la dimension des diamètres des boyaux, on prend vite peur !
Toute la partie descente terminé, il me reste plus qu’une dizaine de kilomètre pour boucler les 180 km et je suis dans les même temps qu’en 2011, en plus de 07h00 de course. Ca y est, j’arrive enfin sur la promenade des anglais et je poserai le vélo dans le même temps imparti qu’en 2011, c’est-à-dire en 07h30. Natation ok, vélo ok, enfin je vais pouvoir savourer mon Ironman en finissant par ma discipline préféré, la course à pied. En plus le temps c’est levé et à présent il fait un grand soleil. C’est parti pour 42 km de course à pied. L’excitation du début de course fait que j’enchaine avec facilité les kilomètres. Jusqu’au semi-marathon tout est presque parfait, mais ensuite, je rentre dans le dur. Obligé de marcher et de faire des poses. J’essai de me faire mal en repartant pour m’éviter de marcher mais le corps n’est pas du même avis, tant pis pour lui, j’ai décidé de privilégier le cerveau aux jambes. Se sera en petites foulée bras souple que je terminerai la course. Voila la fin du dernier tour et tranquillement, j’arrive sur la dernière ligne droite, synonyme de délivrance. Je donne tout sur le finish et accélère sur le dernier kilomètre pour terminer en trombe. Je terminerai le marathon en 4 heures et 53 minutes, soi juste 7 minutes de moins qu’en 2011. Je suis déçu par mon chrono de 14h30, j’aurai vraiment voulu me rapprocher des 13h30 de course mais la météo en aura décidé autrement. L’essentiel à cet instant et d’avoir terminé pour pouvoir savourer cette victoire avec mes parents et aussi me rassurer avant le triple Ironman de Lensahn en Allemagne qui aura lieu dans moins d’un mois. Ca c’est fait. Place à la récupération et à la reprise des entrainements en piscine pour être près dans un mois à pouvoir nager 11.4 km en natation, sas pour autant négliger l’entrainement vélo et course à pied où je devrai avaler 540 km de vélo et finir avec 126.6 km de course à pied.
J’ai hâte d’y être.