Dans cet article, je t’invite à venir revivre mon triple Ultra-Triathlon à Lensahn en Allemagne pour la 6ème épreuve de la coupe du monde.
Au programme : 11.4km de natation, 540km de vélo et 126.6km de course à pied.
6ème manche de la Coupe du Monde d’Ultra-Triathlon
J’y suis allé 72 heures avant le top départ afin de me reposer un peu. Nous étions cinquante athlètes inscrits. Je connaissais bien le site, sachant où planter la tente et comment m’organiser. La natation se déroulait en piscine, un bon point.
J’ai fait le même chrono que lors des précédentes éditions, en 5 heures, avec 1h30 de retard sur les premiers. J’ai commencé le circuit vélo en sachant que ce serait long, j’allais passer plus de 24 heures en selle. Je suis resté sur les bonnes sensations de la Belgique. Jusqu’à 180 kilomètres, j’ai roulé à un bon rythme. A la nuit, la fatigue est venue me perturber. J’ai dû m’accorder deux pauses de 45 minute pour dormir, perdant le bénéfice de la première partie de cette course et redescendant au classement. Les 180 derniers kilomètres ont été laborieux, j’ai ralenti et fini en roue libre, pressé que ce calvaire se termine. J’ai fini en plus de 24 heures, heureux de retrouver le plaisir de la course à pied, sur un circuit qui me convenait parfaitement.
A vélo, on est seul, on ne parle pas ; à pied, on échange avec les autres, c’est plus agréable. J’ai couru sur un rythme assez soutenu. Pourtant, à ma grande surprise, mon classement a peu évolué : au bout du premier marathon, j’étais 18ème. Je suis quand même resté positif.
La deuxième nuit est arrivée. Je n’ai pas ressenti de coup de fatigue. J’ai avalé un Doliprane et une Red bull et couru le deuxième marathon à un rythme plus soutenu que le premier, gagnant des places, jusqu’à arriver dixième. En revanche, à 30 kilomètres de l’arrivée, j’ai senti un coup de pompe et ralenti. Soit, je garderais donc la dixième place. Cela m’allait, pas question de forcer et me blesser. Les années précédentes j’étais vingtième, malgré un meilleur chrono, le niveau général étant moins bon cette année.
Nous n’étions que trois à avoir participé à quatre courses, je gagnais des points au classement général et me positionnais dans le haut du panier, alimentant l’espoir d’un titre mondial.
Les vacances sont arrivées, j’ai rejoint ma femme et nos amis dans le sud de la France où nous avions loué une maison avec piscine. De retour en région parisienne, j’ai préparé la logistique de l’épreuve suivante. A Buchs, il y aurait un Iron man par jour pendant dix jours, c’est-à-dire dix fois 3,8 kilomètres de nage, 180 à vélo et 42,2 de course à pied. Je connaissais cette épreuve et cela s’était très bien passé en 2016. Pas d’inquiétude, donc. Je perdais du poids et retrouvais de très bonnes sensations, tous les voyants étaient au vert.
Nous étions sept au départ, un podium était possible et il me rapporterait énormément de points. Ce serait un grand pas en avant pour me positionner en numéro 1 mondial. J’étais motivé.