Dans cet article, je t’invite à venir revivre mon double Ultra-Triathlon à Emsdetten en Allemagne pour la 3ème épreuve de la coupe du monde.
Au programme : 7.6 km de nage / 360 km de vélo et 84.4 km de course à pied.
3ème manche de la Coupe du Monde d’Ultra-Triathlon
La troisième épreuve se déroulait un mois plus tard sur un format de double Iron man à Emsdetten, en Allemagne. La logistique est plus simple en Europe, j’ai pu apporter tout mon matériel, de quoi m’assurer un maximum de confort. Durant ce mois entre le Brésil et cette épreuve allemande, j’ai pu m’entraîner de manière suffisamment intensive pour que mon corps n’oublie rien.
Mon but lors de cette troisième épreuve consistait à aller chercher quelques points, même si elle pouvait ne pas compter au final puisqu’on ne prend en compte que les quatre meilleures performances sur toute la saison. J’avais brillé sur ce circuit en 2015, je souhaitais améliorer mon chrono.
Une amie m’a accompagné afin d’assumer la logistique ; tout se présentait bien. Les voyants étaient tous au vert ! Nous avons franchi le Rhin deux jours avant le top départ, visité le lieu de la compétition, salué les organisateurs, pris la température du site. Tout était fluide, rien à signaler.
La cérémonie d’ouverture a été grandiose, des écoliers y ont participé en défilant, les quarante athlètes inscrits ont été appelés un à un… Le plat de pâtes avalé, la bière bue, je me suis couché et j’ai passé une très bonne nuit.
Au matin, je suis descendu dans la piscine olympique pour 7,6 kilomètres de natation. Les sensations étaient bonnes, cependant, je me trainais. Je suis sorti de l’eau au bout de 3h40, c’est-à-dire quarante minutes de plus qu’en 2015, à ma grande surprise. J’étais trente-septième sur quarante. Je n’ai pas compris mais j’avais bien senti qu’en deuxième partie, je n’avais plus de force dans les bras. Bien évidemment, j’étais déçu en enfourchant mon vélo pour 360 kilomètres de circuit. Le parcours, assez roulant, comportait des faux-plats mais surtout, le vent soufflait. J’ai enchaîné les tours, remonté quelques concurrents. Au bout de 180 kilomètres, la fatigue est apparue, je m’arrêtais un peu trop et mon amie m’a informé que je devais arrêter les pauses si je ne voulais pas être éliminé. Cela s’est joué à un quart d’heure, heureusement qu’elle m’avait rappelé à l’ordre.
J’ai commencé la course à pied avec un objectif ramené au minimum : récupérer quelques points en terminant le plus proprement possible. Hélas, je n’avais plus de jambes et je ne parvenais plus non plus à m’alimenter et m’hydrater correctement. Tout en me traînant, j’ai essayé de trouver une motivation. Les yeux sur le chrono de ma montre, j’ai vite constaté que je ne serais pas finisher. A partir du 16ème kilomètre, je suis parvenu à accélérer un peu la cadence et, progressivement, j’ai pu manger et boire un peu plus, l’envie revenait. La situation s’est améliorée, j’ai trottiné en me recollant au peloton et fini l’épreuve en 35h30, à la vingt-deuxième place. Il y avait eu dix-huit abandons, ce qui faisait de moi le dernier finisher à franchir la ligne. Même si je n’avais pas atteint mon objectif initial, j’étais soulagé : je restais au contact du Top 10 au niveau du classement mondial, tout restait encore possible.
Le lendemain, nous avons célébré tout cela avec une belle cérémonie de clôture, très festive. Une grande convivialité régnait pendant la remise des trophées, des T-shirts, les défilés des écoles…