RESULTATS ULTRA-TRIATHLON

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🇮🇹 Italie – Desenzano del Garda
Triple déca Ironman
114 km de nage
5400 km de vélo
1266 km de course
1er septembre 2024

Dans cet article, je t’invite à venir revivre mon Triple Deca Ultra-Triathlon à Desenzano del Garda en Italie pour la quatrième et dernière épreuve de la coupe du monde. Au programme : 114 km de nage / 5400 km de vélo et 1266 km de course à pied. 4ème et dernière épreuve de la coupe du monde d’ultra-triathlon 2024 Ma femme m’a aidé à gérer cette longue absence. Mes parents et les siens ont prévu de venir l’aider, puisque j’allais m’absenter plus de 40 jours. Tout était organisé. J’ai chargé le camion tranquillement en m’assurant de ne rien oublier. Cette compétition avait eu lieu en 2013 au format un Ironman par jour, pendant 30 jours. C’était la première version en format continu, ce qui représentait : 114 kilomètres de nage dans un bassin de 50 mètres 5400 kilomètres à vélo 1266 kilomètres de course à pied ! Je suis parti en Italie la gorge nouée de quitter ma famille pour plus d’un mois. Concernant mon état physique, en revanche, j’étais serein. Je me suis vite rassénéré en songeant que j’allais revoir plein d’amis de cette grande famille de l’ultra. Nous étions 14 inscrits, dont 4 femmes. 90% de ces athlètes avaient participé au fois 20 Ironman l’année précédente, moyennant quoi je les connaissais. Un seul m’avait battu, un Polonais. Il voulait absolument remporter cette compétition italienne, la seule de l’année à laquelle il concourait. Il m’était supérieur, ce qui ne m’inquiétait pas spécialement car il peut se passer beaucoup de choses sur de telles distances. Par contre, j’étais seul tandis qu’il bénéficiait d’une équipe de trois personnes pour gérer sa logistique. Je comptais beaucoup sur l’organisation impeccable de Vincenzo pour que les bénévoles m’aident à performer, et si possible à gagner cette épreuve. Je suis arrivé sur le site de l’évènement sur les coups de 18h30, le 28 août 2024. J’ai monté ma tente, installé mon matériel et récupéré du voyage. J’avais deux jours pour faire mes courses et tout fignoler. J’ai découvert le lieu, pris mes marques. Tout semblait bien se passer. Sauf que le lendemain, j’ai reçu une douche froide : j’ai appris que la compétition se déroulerait sur trois sites distincts imposant d’y déplacer la logistique et ça, je ne l’avais pas du tout réalisé jusqu’alors. Un moment de flottement en a résulté. Franchement, je ne me voyais pas comment migrer tout seul et les autres athlètes venus sans équipe logistique ont également exprimé leurs craintes. J’ai tenté de trouver des solutions acceptables. La bonne nouvelle, c’est que j’avais apporté pas mal de matériel en double, par exemple un bon couchage. Je pouvais en installer une partie sur le site de la natation, seulement, moi qui avais prévu de m’entraîner, nager et courir durant ces deux jours, je n’ai pas pu, j’ai dû improviser un deuxième campement sans parvenir à résoudre tous les problèmes de logistique. Mon objectif a cessé d’être « comment gagner cette compétition » pour devenir « comment y participer efficacement » ! A J moins un du départ, la cérémonie d’ouverture m’a fait oublier ces inquiétudes et permis de décompresser. Le départ était prévu à 18 heures le lendemain. J’ai démonté du matériel aussitôt stocké dans le camion pour l’apporter sur le site de la natation où un barnum nous était prêté, officiellement à partir de 15 heures. J’étais obligé d’assumer ce travail herculéen juste avant l’épreuve alors qu’habituellement, une seule logistique suffit pour les trois épreuves. Cela m’a sérieusement énervé. Malheureusement, je n’avais pas le choix. Il me fallait oublier mon confort sous ce barnum de 2 mètres sur 2 mis à disposition par l’organisation. Tout n’y rentrait pas. J’ai trié et transféré le strict nécessaire, ce qui, déjà, m’imposait une trentaine d’allers retours entre le parking et le barnum. J’ai passé quatre heures à manutentionner tout ce matériel, terminant à 17h45. Debout depuis 9 heures du matin, j’étais épuisé avant même de commercer, j’avais envie de dormir et je devais commencer à nager un quart d’heure plus tard, à partir de 18 heures, sur une distance de 114 kilomètres ! J’ai demandé si on ne pouvait pas reporter le départ au lendemain matin, mais non. J’ai un peu hésité à jeter l’éponge. A 18h10, j’ai entendu que cela bougeait autour de moi. Le départ avait été reporté à 18h30. Les cameramen m’ont sollicité pour cinq minutes d’interview. A 18h20, j’ai rejoint les autres sur la ligne de départ. J’ai réalisé encore quelques vidéos, ajusté ma tenue et enfilé les deux bracelets électroniques censés mesurer notre distance parcourue et comptabiliser nos allers retours. J’ai démarré avec quelques secondes de retard dans une ligne d’eau partagée avec trois athlètes que je connais et aime bien : Lia l’Américaine, Shanda la Canadienne et Tomasz, le Polonais. Ils ont le même niveau que moi alors je me suis simplement attaché à les suivre sur le long terme. J’ai gardé le rythme, éprouvant même de bonnes sensations. L’air et l’eau étaient à bonne température. Les bips de nos bracelets étaient transmis à chaque longueur, nous les entendions, mais je me suis étonné qu’aucune information ne soit affichée sur l’écran. Je regardais les distances parcourues sur ma montre. A la pause, consultant les messages, j’ai appris qu’on ne pouvait pas me suivre sur le live. L’organisateur nous a cependant confirmé que les données étaient bien enregistrées, précisant que des techniciens intervenaient pour résoudre le problème d’affichage sur le grand écran. Je m’étais fixé pour objectif de nager trente kilomètres par jour et idéalement un peu plus le premier jour. Au bout de quelques heures, j’ai enlevé ma montre, dont le frottement m’irritait. Le deuxième jour, il n’y avait toujours aucune donnée affichée sur écran. Je ne savais plus du tout où j’en étais par rapport aux autres, ni par rapport à mes objectifs. Cette contrariété m’a pesé. J’ai continué mes allers retours en me ravitaillant correctement, dormant trois heures par nuit plus une ou deux siestes d’une demi-heure en journée. Ayant apporté quatre combinaisons, je me changeais deux fois par jour. Des kinés

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🇪🇪 Estonie – Vinni
Déca Ironman
38 km de nage
1800 km de vélo
422 km de course
2 août 2024

Dans cet article, je t’invite à venir revivre mon Deca Ultra-Triathlon à Vinni en Estonie pour la troisième épreuve de la coupe du monde. Au programme : 38 km de nage / 1800 km de vélo et 422 km de course à pied. 3ème épreuve de la coupe du monde d’ultra-triathlon En Allemagne, j’ai circulé sur des autoroutes. Il y en a beaucoup en Pologne également mais en Lituanie, c’est plus compliqué, comme en Lettonie et en Estonie où je roulais sur des départementales à 100 kilomètres/heure maximum, mais plus souvent à 70. La fin du trajet a été nettement plus pénible que ce que j’imaginais. Je me suis dit que la prochaine fois, je viendrais en avion ! J’étais content de découvrir un nouveau pays, un nouvel environnement. Les organisateurs m’ont chaleureusement accueilli, à l’arrivée, m’indiquant où m’installer. J’ai monté mon barnum et appris que nous n’étions que trois athlètes au départ, dont un inscrit sur le format fois 5. Pour le déca, nous n’étions donc que deux, l’organisateur, Rait, et moi. Il avait mis cette épreuve sur pieds afin de battre le recorddu monde du déca Ironman chez lui, ce qu’il a d’ailleurs réussi. Moi, de nouveau, je venais avant tout pour m’entraîner en évitant de me blesser. Et idéalement, améliorer mon chrono dans ce format, 140 heures sur les dix jours. Le premier jour, tout s’est bien passé. Nous nagions dans une piscine de 25 mètres en intérieur, l’eau étant à 24°, ce qui m’a permis d’y prendre un peu de plaisir. J’ai fini ce premier Iron man en 13h18, sans accro, alors que je tablais sur 13h00 – 13h15. Mission presque accomplie. Le deuxième jour est le plus accidentogène, statistiquement, et malheureusement, alors que je dors généralement comme un loir, je n’ai pas trouvé le sommeil, cette nuit-là. Je me suis levé fatigué, avec la sensation de ne pas avoir dormi du tout, malgré le confort de mon installation, la sommier, le bon matelas, la couette… Je n’ai pas compris pourquoi. Un peu frustré, je suis descendu dans la piscine et ai parcouru la distance du jour sans gros souci. C’est à vélo que cela s’est corsé : je n’avais plus de jambes, cela tirait, douloureusement. J’ai peiné à terminer les 180 kilomètres. Et c’était à peine mieux pour la course à pied dans laquelle, habituellement, je me sens très à l’aide. J’ai fini ce deuxième Iron man en 14h55. Un chrono extrêmement décevant. Clairement, j’allais devoir redresser la barre le lendemain ! Hélas, la deuxième nuit a été un copier/coller de la première, aussi peu reposante. Je ne comprenais pas. Je me suis réveillé cinq ou six fois et j’ai démarré la troisième journée encore plus fatigué que la veille. Là encore, cela a constitué un copier/coller du deuxième jour du côté des sensations, avec un chrono final de 14h54. Mon moral n’était pas au top. Bien que je sois très fatigué, la troisième nuit a été aussi hachée que les deux autres. Le quatrième jour, j’ai connu la même régularité en natation et la même galère à vélo puis en course à pied. J’ai fini en 15h53, soit une heure de plus que les deux jours précédents. Et… j’ai compris que j’allais traîner ma croix ! A partir du cinquième jour, j’ai dû m’accorder une demi-heure de sieste et les chronos se sont aggravés : 16h42. Je devais tout gérer seul, agencer mon matériel, faire sécher mes vêtements… Je n’en pouvais plus. Sixième jour, rebelotte en 15h58. Septième jour en 16h16. Le huitième jour, 15h44, j’ai inversé la tendance ! Neuvième jour, 16h07 et dixième jour, 15h57. Il y avait déjà un bon moment que j’avais renoncé à mon objectif alors j’étais très content d’être finisher et sans blessure. Il est évident que je n’aurais pas pu m’entraîner aussi intensément chez moi tout en travaillant et en m’occupant de ma petite famille, ce qui m’a conforté dans l’idée que j’ai fait le bon choix en participant à ce déca. Il m’a bien préparé à l’Italie. Par contre, j’allais à présent devoir rouler 3000 kilomètres pour regagner Paris puis 2000 pour rejoindre les enfants à Perpignan et encore 1000 pour rallier l’Italie, dans trois semaines, ce qui viendrait vite. J’ai donc entrepris une sorte d’Ironman automobile ! Je me suis accordé une vraie et délicieuse semaine de vacances à Perpignan : bien manger, ne rien faire. La plage, dévorer des burgers avec les enfants… quelques bains glacés, aussi, puisque j’avais investi dans un petit bassin de cryothérapie. J’ai vraiment bien rechargé les batteries, ce qui n’était pas du luxe. Au retour de Perpignan, il me restait deux jours à la maison. J’ai loué un petit camion pour emporter en Italie tout le confort possible. J’avais basé toute ma saison 2024 sur cette compétition de trente Ironman en 30 jours qui succédait, depuis le 1er juillet, à dix-neuf Ironman, 30.000 mètres de dénivelé positif et une ascension du Mont-Blanc. Autant dire que je m’étais préparé à bloc ! Voici les résultats officiels sur le site de la Fédération Internationale d’Ultra-Triathlon : -> https://www.iutasport.com/ultra-triathlon-results/results-2024/results-deca-ultra-triathlon-day-in-vinni-2024 https://youtu.be/UzyclSdmnlIhttps://youtu.be/ZdCe8sKqhpg

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🇩🇪 Allemagne – Lensahn Triple Ironman
11.4 km de nage
540 km de vélo
126.6 km de course
26 juillet 2024

Dans cet article, je t’invite à venir revivre mon triple Ultra-Triathlon à Lensahn en Allemagne pour la seonde épreuve de la coupe du monde. Au programme : 11.4 km de nage / 540 km de vélo et 126.6 km de course à pied. 2ème épreuve de la coupe du monde d’ultra-triathlon Je suis retourné avec plaisir à Lensahn, en Allemagne, la tête emplie de bons souvenirs puisque c’est là qu’en 2014 j’ai découvert l’ultra triathlon. Dix ans plus tard, en ce 26 juillet 2024, je m’étais inscrit pour un triple Ironman constituant la deuxième épreuve comptant pour la coupe du monde 2024. Et c’était mas sixième participation au triple de Lensahn, soit des distances de : 11,4 kilomètres de nage 540 kilomètres à vélo 126,6 kilomètres de course à pied Mon but n’était pas de performer, d’autant que si j’essaye de participer chaque année à cette épreuve de Lensahn, je me spécialise dans les très longues distances. Pour moi, le triple est un petit format, un entraînement, une expérience pour peaufiner l’organisation de ma logistique, une sorte de répétition, pas un but en soi. En l’occurrence, j’avais prévu de ne pas rentrer en France après ce triple Ironman et de me rendre directement en Estonie à Vinni, pour un déca dans le format un Ironman quotidien sur dix jours. Ce qui allait être un tremplin avant la grande épreuve de l’année, sur laquelle je misais quasiment tout : 30 Ironman en continu en Italie. C’était très compliqué de louer un camion pour passer ces deux frontières, quasiment impossible, je me suis donc rendu à Lensahn en voiture, ne pouvant pas emporter tout mon matériel, de ce fait. A l’arrivée sur le site allemand, deux jours avant le départ, j’ai pris mes repères et monté mon barnum tout neuf de 3 mètres sur 4,5 mètres. Il y avait là de nombreuses têtes connues, beaucoup d’amis, dont Vincenzo, l’organisateur de l’épreuve en Italie. Comme il parle bien français, j’ai pu m’entretenir avec lui de cet évènement. À ma demande, une équipe de vidéastes italiens était là pour me filmer et m’interviewer. Lors de la cérémonie d’ouverture, j’ai retrouvé les athlètes que je connais. J’ai ensuite passé une bonne nuit, bien reposante, me levant à 5h30 pour avoir le temps de tout faire tranquillement. J’ai retrouvé tout le monde à la piscine, sans stress. J’étais bien préparé et espérais améliorer mon meilleur chrono sur cette épreuve : 48,50 heures. La priorité restait toutefois de ne pas me blesser à un mois du fois 30 en Italie, sachant que dans l’intervalle, j’enchainais sur un fois 10 en Estonie et allais parcourir environ 7000 kilomètres de voiture. L’épreuve de natation a démarré et sans surprise, j’étais toujours aussi lent. Je suis sorti de l’eau en 5h22 avec une demi-heure de plus que mon meilleur chrono précédent. Je suis surpris de constater que je régresse alors que je suis plus expérimenté, mais c’est ainsi ; cela reste comme une énigme, pour moi. Considérant que l’impact serait négligeable sur le chrono total, je suis sorti de l’eau sourire aux lèvres, content d’en avoir fini avec la nage, mon point faible. Le bassin de 50 mètres se trouve en extérieur et il pleuvait énormément, les conditions n’étaient pas agréables. Je me suis abrité et changé avant d’enfourcher mon vélo. Mon meilleur chrono pour cette distance de 540 kilomètres était de 26 heures, j’espérais le descendre à 20 heures. Les premiers 180 kilomètres se sont bien passés, les cameramen italiens me préparaient très gentiment des plats chauds bien appréciables avec cette atmosphère froide. La deuxième tranche de 180 kilomètres s’est bien déroulée également mais pour le dernier tiers, je n’avais plus de jambes, les dénivelés tiraient douloureusement sur mes muscles ; je les avais sous-estimés. Je n’avais pas assez récupéré après l’épreuve du Mont-blanc, une semaine plus tôt. J’ai peiné à terminer le vélo en 25h58. Cela restait acceptable, néanmoins, j’étais un peu déçu parce qu’il était clair que je n’avais plus la possibilité d’améliorer mon chrono général. Le bon côté de cette situation, c’est que je me suis relâché, m’ôtant toute pression. J’ai tranquillement subi la course, n’ayant plus d’objectif. J’ai couru les trois marathons sans forcer et terminé en 23h49, sept heures de plus que mon meilleur chrono, qui était de 16h30 pour cette distance. Le temps total cumulé pour ce fois trois de Lensahn s’élevait à 55h43. L’année précédente, qui n’était déjà pas fameuse, j’avais terminé en 53h50. Tant pis, c’était un bon entraînement et je ne m’étais pas blessé, terminant en dixième positions sur 18 inscrits au départ : je n’avais pas à rougir de ma prestation. J’ai profité de l’ambiance lors de la remise des trophées et du repas festif avec les athlètes et les organisateurs, puis je me suis couché sachant que le lendemain, je me rendais à Vinni, en Estonie, à 2000 kilomètres, en voiture. Voici les résultats officiels sur le site de la Fédération Internationale d’Ultra-Triathlon : -> https://www.iutasport.com/ultra-triathlon-results/results-2024/results-triple-ultra-triathlon-in-lensahn-2024

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🇫🇷 France – Chamonix
Summum project
3.8 km de nage
180 km de vélo
42.2 km de course avec ascension du Mt Blanc (4810m)
17 juillet 2024

Dans cet article, je t’invite à venir revivre mon défi du Summum project. Un Ironman dans la vallée de Chamonix avec la particularité de la course à pied qui se termine au sommet du Mt Blanc à 4810 mètres. Au programme : 3.8 km de nage / 180 km de vélo et 42.2 km de course à pied. Le Summum project Le Summum project n’a rien à voir avec la coupe du monde d’ultra-triathlon, c’est un défi personnel, une compétition seul avec un chrono. Il est né dans l’esprit de Cyril Blanchard, un athlète qui a battu le record de l’Enduroman au départ de Londres : 170 kilomètres de course à pied jusqu’à la côte, 40 kilomètres de natation pour traverser la Manche puis 300 kilomètres à vélo jusqu’à Paris. Cyril a voulu créer une compétition dans le même esprit, avec une difficulté sur la course à pied au lieu de la nage, à travers une arrivée en haut du Mont-Blanc à 4810 mètres. Un défi qu’il a réalisé en en 23 heures 18 en 2021 au départ de Condes, à 180 kilomètres de Chamonix, depuis le lac de Coiselet. Il a ouvert cela au public et en 2023 ; un Belge a alors validé la natation et le vélo, mais abandonné durant l’ascension du Mont-Blanc. Lorsque Cyril m’en a parlé, j’ai tout de suite trouvé ce challenge excitant et l’ai casé dans mon planning sportif de 2024 entre deux courses de coupe du monde. Mon objectif consistait à battre le record établi par Cyril en descendant sous les 23 heures. Je disposais d’une « fenêtre de tir » le 15 juillet et ai organisé cela avec un guide de haute montagne solidement expérimenté, Tony, et un cameraman professionnel, Bertrand, habitué à filmer à très haute altitude. C’était deux semaines après Colmar, lors de mon quintuple Ironman, j’avais bien récupéré. J’y suis allé sans stress. Ce défi représentait 3,8 kilomètres de nage dans un lac, 180 kilomètres de vélo sur un dénivelé de 3000 mètres puis l’ascension du Mont-Blanc que j’avais réalisée à deux reprises. A priori, rien d’insurmontable. Je me suis rendu en voiture à Chamonix où j’ai récupéré les affaires que j’avais réservées pour l’ascension. Le vendeur connaissait mon parcours sportif et m’a encouragé : Tu as choisi un très bon guide, Tony est un pro. J’ai ensuite fait les courses avant de me rendre à l’hôtel. Le lendemain, j’avais rendez-vous dès 6 heures au téléphérique avec Tony pour faire connaissance et qu’il évalue mon niveau. J’y étais, par contre, il y a de grosses intempéries dans la nuit et le premier téléphérique a été décalé à 8 heures. Nous sommes montés à 3800 mètres, vers l’Aiguille du Midi, et avons commencé la randonnée. Je pensais que ce serait paisible mais cela a vite viré à l’escalade, nous grimpions et descendions de gros rochers, c’était « pêchu ». Nous sommes arrivés à un mur naturel d’environ cinq mètres de haut, sans prise visible, m’arrachant cette question : Et là on va où, Tony ? En haut. Comment on monte ? Je passe devant, tu me regardes faire. Il est monté comme un chat en utilisant une petite fente où glisser les doigts et de minuscules trous pour les crampons. Je me sentais incapable de l’imiter. J’ai finalement réussi, en galérant et en le maudissant dans mon for intérieur. Puis nous avons continué la randonnée. Au bout de trois heures, le parcours étant terminé, nous avons repris le téléphérique pour Chamonix où nous avons bu une bière bien méritée. Il s’est dit fier de moi et rassuré sur mes capacités. Un ami pompier, Guy, nous a rejoints pour assurer ma logistique et épauler Bertrand, avec ses drones et son matériel photo et vidéo. Il est venu avec nous à Condes au camping où Bertrand nous attendait. Le soir, nous avons mangé une bonne pizza et à 21h30, nous étions couchés. J’ai bien dormi. Réveil à 6h30. Nous avons pris le petit déjeuner, rangé les tentes et rallié le lac pour l’épreuve de natation. Cyril Blanchard nous a rejoints en observateur pour valider ma prestation. J’avais loué une borne GPS et partagé le lien avec ceux qui me suivaient. A 8h15, j’ai pris le départ dans le lac pour 3,8 kilomètres en sachant pertinemment que ce serait plutôt 4 voire plus car en eau naturelle, je ne nage pas droit. Tout s’est bien passé et j’en suis sorti après 1h48 de nage. Je me suis séché, changé et ravitaillé en m’accordant 25 minutes de pause. Et c’est reparti pour 180 kilomètres de vélo, une assez faible distance par rapport à mon expérience, mais avec un très fort dénivelé et ça change tout ! Le parcours était préenregistré sur le GPS et j’étais concentré sur la lecture de l’appareil, sur la route, sur la circulation, sur l’effort à fournir… je n’étais pas à l’aise du tout. D’habitude, je circulais sur des boucles, façon automate ; là, j’étais plutôt en mode « orientation ». Heureusement, le GPS m’a bien guidé. Je montais les cols sans trop forcer, tout excité d’être suivi sur Internet par des centaines ou peut-être des milliers de personnes. Vers le 50ème kilomètre, le GPS m’a fait prendre de mauvaises directions. Il y avait des travaux, des déviations… cela m’a quelque peu agacé. J’ai commencé une ou deux ascensions pour rien, fait demi-tour, perdu beaucoup de temps, de l’ordre de 1h45, sur ces 180 kilomètres que j’ai finalement bouclés en 9h19 au lieu des 7h15 envisagées. Je suis arrivé sur le parking de tramway de Saint-Gervais avec deux heures de retard. Deux heures précieuses : je risquais de louper le dernier tramway, le lendemain lors de la descente du Mt Blanc, m’obligeant à descendre à pied depuis le nid d’aigle. Avant de démarrer la course à pied, j’ai passé 22 minutes à me changer et ravitailler. Les enfants d’un ami étaient là pour m’encourager et m’ont offert des dessins, cela m’a touché et donné du peps. Je suis parti vers le Nid d’aigle où j’avais rendez-vous avec

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🇫🇷 France – Colmar
Quintuple Ironman
19 km de nage
900 km de vélo
211 km de course
24 juin 2024

Dans cet article, je t’invite à venir revivre mon quintuple Ultra-Triathlon à Colmar en France pour la 1ère épreuve de la coupe du monde. Au programme : 19 km de nage / 900 km de vélo et 211 km de course à pied. 1ère épreuve de la coupe du monde d’ultra-triathlon La première manche de la coupe du monde d’ultra triathlon se déroulait à Colmar sous la forme d’un quintuple Ironman : 19 kilomètres de nage, 900 à vélo puis 211 de course à pied. Je situais cette épreuve dans le top 5 de mes objectifs de 2024, avant le Summum project, un Ironman avec le finish du marathon au sommet du Mont Blanc, puis un triple Ironman à Lensahn, un déca Ironman en Estonie et le top du top, un triple déca Ironman en septembre, soit des distances de folie : 114 kilomètres de nage en piscine dans un bassin de 50 mètres, 5400 kilomètre à vélo en boucles de 7 kilomètres et 1266 de course à pied en boucle de 1.5 kilomètre. Ce quintuple Ironman à Colmar était important pour moi, je voulais bien rentrer dans la compétition et améliorer mon chrono par rapport à 2022, m’étant mieux préparé pour cette saison 2024. J’ai également soigné ma logistique, louant un fourgon pour apporter mon matériel. C’est que je passais douze jours sur place ! Deux ans plus tôt, j’avais terminé en 111 heures, mon objectif était de descendre sous la barre des 100 heures. J’envisageais même symboliquement les quatre jours, c’est-à-dire 96 heures. Je l’ai annoncé sur les réseaux sociaux afin de me motiver à bloc. Je suis parti seul à Colmar avec mon lit pliable doté d’un vrai matelas, deux réfrigérateurs, un congélateur, des fours, pour reproduire là-bas le confort dont je bénéficie chez moi et me placer dans les meilleures conditions matérielles, déterminé à ce que mes efforts d’entraînement payent. Puisque ce quintuple Ironman m’imposait de sortir de ma zone de confort, je m’en créais une là-bas ! Et si possible, en y apportant un peu de plaisir. A chaque fois que les organisateurs et d’autres concurrents pénètrent dans mon barnum, ils sont saisis. Eh oui, c’est ça, l’expérience ! Friteuse, bottes de pressothérapie, affaires de massage… j’apporte tout pour bien nourrir et soulager mon corps. Une fois tout installé, ce qui m’a pris trois bonnes heures, je suis allé faire les courses. Tout est noté sur une liste dans le moindre détail, là encore grâce à ma solide expérience. J’utilise un réfrigérateur pour les solides, un pour les liquides, le congélateur pour la glace, les glaces à déguster et mes jambières de pressothérapie. La veille de la course, j’ai récupéré tee-shirt et dossard puis participé à la cérémonie d’ouverture. L’épreuve a débuté le lundi 24 juin à 7 heures. Je me suis levé à 5h30 pour prendre le temps de bien petit-déjeuner et me préparer tranquillement. La piscine étant extérieure au site, à une demi-douzaine de kilomètres, dans le centre-ville, je m’y suis rendu, confiant. J’ai salué tout le monde, pris la température de l’eau, transité par les toilettes puis enfilé ma combinaison. Mon appréhension, c’était que depuis le double déca que j’avais remporté en Suisse, je n’étais pas allé une seule fois à la piscine, privilégiant le vélo et la course à pied où je suis plus performant. Je n’ai pas le temps ni l’énergie pour bien m’entraîner dans les trois disciplines, j’ai fait une croix sur la natation. J’appréhendais donc un peu ces 19 kilomètres dans l’eau, craignant d’en sortir un peu trop courbaturé. Néanmoins, j’étais désireux de faire mieux que mes 9h15 de la précédente épreuve. Le départ a été donné et les premiers kilomètres se sont bien passés. Je m’arrêtais une dizaine de minutes tous les 3,8 kilomètres pour me ravitailler et me reposer un peu. Le deuxième cycle de 3,8 kilomètres a été un peu plus lent que le premier et à la fin du troisième, ça commençait à tirer un peu. Ne pouvant parler à personne, je méditais en nageant, calculais mon temps et j’ai vite perçu que 9 heures, ce n’était pas jouable, mon chrono serait plutôt de 9h30, moins bon que les 9h15 de 2022. Pas grave. À la fin du quatrième cycle, j’avais un peu mal et il était clair que les quatre derniers kilomètres allaient être épouvantables. Je devais envisager de finir plutôt en 10 heures qu’en 9h30. Je me suis traîné en essayant quand même de ne pas accumuler trop de retard et je suis sorti de l’eau au bout de 9h52, en 30ème position sur 33 participants. Il m’est apparu que malgré l’expérience acquise, plus les années passent, moins je suis performant en natation. Je suis monté sur le vélo vers 17 heures sans trop de courbatures et ai regagné le site de l’épreuve. Et c’est parti pour 900 kilomètres sur des boucles de 8 kilomètres. J’ai roulé 48 heures, proche de mon objectif de 45 heures, sachant qu’en 2022, j’avais mis 55 heures. Les 45 minutes perdues en natation étaient oubliées, je gagnais 7 heures à vélo ! La première nuit, je n’ai pas dormi, pour revenir au niveau du chrono des autres athlètes. J’ai continué le lendemain, dopé par quelques boissons énergisantes. Malgré quelques petits coups de fatigue, j’ai tenu un bon rythme. Je me suis couché la nuit suivante et j’ai dormi un peu moins de trois heures, cela m’a suffi. Les 180 derniers kilomètres ont été nettement plus durs que la première partie, il m’est apparu que j’étais prêt pour un quadruple Ironman mais c’était un peu juste pour un quintuple. J’ai multiplié les arrêts, notamment en passant près d’une rivière où j’allais à chaque fois tremper mes jambes dans l’eau fraîche dix minutes. Désormais remonté en 20ème position, je n’étais pas mécontent d’en finir avec le vélo, excité à l’idée de courir, espérant qu’il me restait assez de jus dans les jambes et impatient de voir comment ça allait se passer sur les premiers kilomètres pour le confirmer.

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Suisse – Buchs
Double Déca Ironman
76 km de nage
3600 km de vélo
844 km de course
20 août 2023

Ma victoire au SwissUltra 2023 Je t’invite à venir revivre ma victoire lors du double deca Ultra-Triathlon – 76 km de nage – 3600 km de vélo et 844 km de course à pied. Le triathlon le plus extrême au monde ! 13 Ultra-Triathlètes – 9 hommes et 4 femmes Au programme : Un double déca Ultra-Triathlon en continu76 km de nage I 3600 km de vélo I 844 km de course à pied On y est ! Voilà plusieurs mois que l’on s’entraine pour cet événement et le jour J est enfin arrivé. Dernier moment de rigolade et rapidement les choses sérieuses vont prendre place. Chacun se prépare à sa manière. Pour certains c’est musique, pour d’autres c’est échauffement de l’organisme et pour d’autres comme moi, c’est rigolade avant l’échéance. C’est parti pour 76 km de natation en bassin de 50 mètres, oui oui 76 km ! Je sors la calculatrice et cela me donne 760 allers-retours, ou encore 1520 longueurs de 50 mètres ! Pour la natation, je n’ai aucun plan et j’ignore combien de kilomètre je vais nager par jour et encore moins à quel rythme. Je peaufinerai ma stratégie en nageant, je n’ai que ça à faire. Mon objectif, nager entre 65 et 70 heures max… si possible ! Le premier jour, je vais nager 27 km Le second jour, 25 km Le troisième et dernier jour, 24 km Sur cette photo, avec mon bol de pâtes, nous pouvons lire toute la détresse sur mon vissage. Je suis au bout de ma vie, tétanisé par le froid et la fatigue. Je pense déjà à devoir retourner à l’eau… nan, tout mais pas ça ! Ça cogite, ça cogite… mais à quoi ? Je ne sais même pas ! C’est le vide à tous les niveaux ! La délivrance, le soulagement ! Quel bonheur de sortir de l’eau et enfin pouvoir se mettre au sec après 3 jours de nage. J’ai la peau toute fripée, le visage brulé par le soleil, oui j’ai découvert qu’en nageant, on pouvait se chopper des coups de soleil dans l’eau ! Et ce bonnet qui me compresse la tête… Je termine les 76 km de nage à la 13ème place/14 en 62h 24min 28sec avec 24h 30min de retard sur le 1er Me voilà en semi-liberté ! Fini les allers-retours de 50 mètres dans la piscine, j’ai enfin la possibilité de faire du vélo sur des boucles de 9 km. Oui, je vais devoir faire 400 boucles de 9 km pour boucler les 3600 km de vélo ! En revanche attention aux fesses, ça va chauffer ! Quand je commence le vélo, j’ai près de 450 km de retard sur le premier, l’athlète Lituanien qui est sorti premier de l’eau avec 24h30min d’avance sur moi. Pas de panique, cette fois-ci, contrairement à la piscine j’ai un plan bien précis pour le vélo et la course à pied. Ne pas paniqué par rapport à mon classement et à mon retard Ne pas regarder le classement Rester FOCUS uniquement sur mon plan de parcourir 400 km/jour Si je respecte mon plan, je terminerai minimum sur le podium Ya plus qu’à ! Au 281ème tour, j’ai pris les commandes de la course que je n’ai plus jamais quitté ! Message de l’organisateur sur le compte Facebook de la compétition : « Goulwenn TRISTANT a fini la section vélo en tant que témoin. Il est sorti de l’eau avant-dernier et a doubler tout le monde sur le vélo. Une performance exceptionnelle ! Félicitations  » Tout est dit ! Apparemment, j’ai bien respecté mon plan ! 😊   Je termine les 3600 km de vélo à la 1er place/14 en 225h 33min 41sec avec 20h d’avance sur le 1er sortie en natation La course à pied, enfin la délivrance. Me voilà enfin complètement libre ! Mon vélo je te quitte, enfin ! Quel bonheur d’être libre, d’avoir juste un short, un t-shirt et une paire de basket et hop, c’est parti pour 105 km de course à pied/jour. Ça c’est mon plan. La réalité est toute proche, puisque j’ai couru une moyenne de 95 km/jour durant les 20 marathons à effectuer. Oui oui 20 marathons d’affilés ! Quand certain, on du mal à terminer un marathon, moi j’en ai 20 à faire à la suite… qui est normal, qui a raison ? Je ressors ma calculette et cela fait 692 tours de 1.2196 km. Je vais me transformer en hamster 😊 Tout se passe bien pour moi, je gère bien mon effort et mène presque tranquillement les 844 km en tête. Seule frayeur rencontrée au bout du kilomètre 500 par une violente tendinite tibia droit. Je vais réussi à canaliser cette douleur et trouver de nouveaux appuis pour continuer à courir. Ça y est je l’ai fait ! J’aurais mené les 20 marathons en tête et résisté au retour du Polonais, qui va terminer à 2h de moi. Quand au Lituanien qui était sorti en première position de l’eau, finira 24h après moi. Final Lap, le dernier tour, pour celles et ceux qui comme moi, ne parlent pas un mot anglais. Ce final lap, sonne comme le droit de pouvoir aller se coucher et dormir enfin 15 heures non-stop, après avoir dormi une moyenne de 4h/nuit de 22h à 02h00 et une siste de 45 min la journée. Enfin le droit d’aller se coucher, vite au lit, voilà ma suprême motivation, vraiment ! Je termine les 844 km de course à la 1ère place/14 en 215h 59min 01sec bildbegegnung.art bildbegegnung.art bildbegegnung.art L’arrivée, le final. Là ça va vite, on se pose pleins de questions (Plein de questions à la con en fait…) tellement le moment va être magique et finir en vainqueur sur le triathlon le plus dur au monde, c’est quand même un honneur !   Quelle tenue mettre pour le dernier tour ? Casquette, pas casquette ? Lunette, pas lunette ? Quel geste faire pour la photo ? On pleur ou on ne pleure pas ? J’arrache la banderole de quelle manière ? Je dis quoi en suite… ? Et merde, on verra bien Je termine vainqueur de la compétition pour mon premier double deca Ultra-Triathlon en 526h 44min

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Allemagne – Lensahn
Triple Ironman
11.4 km de nage
540 km de vélo
126.6 km de course
28 juillet 2023

Dans cet article, je t’invite à venir revivre mon triple Ultra-Triathlon à Lensahn en Allemagne pour la 5ème épreuve de la coupe du monde. Au programme : 11.4 km de nage / 540 km de vélo et 126.6 km de course à pied. 5ème manche de la Coupe du Monde d’Ultra-Triathlon La cinquième épreuve de la coupe du monde se déroulait à Lensahn, en Allemagne, à partir du 28 juillet. C’est la cinquième fois que j’y participais et elle fêtait son trentième anniversaire, ce qui en fait la doyenne de ces compétitions. J’avais découvert l’ultra triathlon ici-même en 2014. C’était la dernière épreuve avant la Suisse et je la percevais comme un ultime entraînement. Être finisher me suffirait, du moment que je ne me blessais pas. Je m’y suis rendu avec toute ma logistique en voiture, cette fois sans remorque ni réfrigérateur. Et accompagné. Je suis arrivé trois jours avant le top départ, le temps de bien prendre mes marques, me poser. Les organisateurs nous avaient proposé deux formats : le double ou le triple Iron man. Nous étions quarante athlètes inscrits au triple. J’ai nagé en 5h08, soit 40 minutes de plus qu’à Colmar. Cela m’a étonné et je n’ai pas su analyser pourquoi, j’étais bien, la logistique était bonne, cette variation de chrono m’intriguait. J’étais 36ème en montant sur le vélo pour 540 kilomètres. C’est le format que je déteste le plus, je suis beaucoup plus à l’aise sur un quintuple en retrouvant mon rythme vers le milieu de l’épreuve. Là, c’était quasiment un contre la montre, sans repos ou presque. Cela s’est bien passé jusque vers 300 kilomètres mais après, la fatigue m’a rappelé à l’ordre, j’ai dû dormir un peu. Un peu trop. J’ai fini 25ème sur 40. C’était loin d’être médiocre et en général, je remonte une dizaine de places en course à pied, moyennant quoi j’étais assez optimiste, sans sauter de joie. Hélas, je n’avais vraiment plus de jus, j’ai subi la course à pied de 126 kilomètres sans trouver mon rythme. Pourtant, le parcours était plat et agréable. J’ai fini mollement, à la 15ème place, en 53h50. Avec une bonne nouvelle : j’avais veillé – et réussi – à arriver devant Marc, qui avait terminé devant moi à Colmar. Il a franchi la ligne d’arrivée à la 16ème place, en 54h07. Cela me convenait, même si j’étais conscient que j’aurais pu faire mieux. En 2016, j’avais bouclé cette compétition en 48 heures, là, j’en avais mis quasiment six de plus. Restait à faire des étincelles en Suisse. Ce format monstrueux était une première en Europe et n’avait été organisé qu’à quatre reprises dans le monde depuis 1990. Les distances à parcourir étaient stratosphériques : 76 kilomètres de nage, 3600 kilomètres à vélo puis 844 en course à pied ! Titanesque. Lors de la cérémonie de clôture à Lensahn, le président de la Fédération internationale d’ultra triathlon m’a publiquement remis mon trophée de champion du monde 2022, ce qui m’a naturellement chargé en énergie ! Il me restait un petit mois avant la Suisse. Je me suis accordé deux semaines de vacances en famille et avec quelques amis en louant une belle villa avec piscine près d’Avignon. Là, j’ai pu récupérer et décompresser avec des apéros et des barbecues, sans négliger mon entraînement pour que mon corps n’oublie surtout pas ce qu’il avait accumulé ces derniers mois. Il a fallu trouver le juste équilibre et ça n’a pas été simple à gérer, mais je me suis pas mal débrouillé. Voici les résultats officiels sur le site de la Fédération Internationale d’Ultra-Triathlon : -> https://www.iutasport.com/ultra-triathlon-results/results-2023/results-triple-ultra-triathlon-wc-in-lensahn-2023

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Remise de mon trophée
Vainqueur de la Coupe du Monde 2022
d’Ultra-Triathlon

Dans cet article, je t’invite à venir revivre la remise de mon trophée de la Coupe du Monde d’Ultra-Triathlon pour mon 3ème titre en Coupe du Monde. Remise de trophée En 2022, pour la deuxième fois, j’ai remporté la coupe du monde d’ultra triathlon. Pour des questions logistiques, le trophée est remis l’année suivante par le président de la fédération. Il était prévu de me le remettre à Colmar, où le président était présent à l’issue de l’épreuve, seulement j’ai dû décliner car je devais partir juste après la course. L’épreuve suivante du championnat se déroulait en Allemagne, à Lensahn. Nous avons convenu que c’est là que le président me remettrait le trophée. Je trouvais cela d’autant plus pertinent que c’est à Lensahn que j’avais découvert l’ultra triathlon en 2014, cette dimension symbolique tombait bien. Et je me suis souvenu qu’en participant à cette toute première compétition, je n’imaginais aucunement devenir champion du monde en 2016, puis rééditer ce beau succès en 2022 et en 2023. A l’issue de la course, à Lensahn, le président a pris la parole et m’a remis le trophée ainsi que le maillot de champion du monde 2022. Cette épreuve est la plus ancienne qui soit dans la discipline et aussi celle qui réunit le plus grand nombre d’athlètes. Ils m’ont acclamé et ce fut un beau moment. https://monsieurperformance.fr/wp-content/uploads/2023/07/video_xSHbdQrk.mp4

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France – Colmar
Sextuple Ironman
22.8 km de nage
1080 km de vélo
253.2 km de course
26 juin 2023

Dans cet article, je t’invite à venir revivre mon sextuple Ultra-Triathlon à Colmar en France pour la 4ème épreuve de la coupe du monde. Au programme : 22.8 km de nage / 1080 km de vélo et 253.2 km de course à pied. 4ème manche de la Coupe du Monde d’Ultra-Triathlon   De retour en France, mi-juin, j’ai repris l’entraînement. Dans deux semaines, un sextuple Iron man m’attendait à Colmar. Il fallait que mon corps conserve toutes les données accumulées pour arriver à Colmar dans de bonnes dispositions. Et il était temps, pour moi, de monter en puissance à l’occasion de cette quatrième épreuve de l’année Cette compétition débutait le 26 juin. Plusieurs formats étaient proposés dont un tout nouveau : le « sextuple split ». Mixant l’option unique et l’option multiple, il s’articulait en deux parties : un Iron man par jour durant trois jours, puis un triple à partir du quatrième jour. C’était inédit pour moi, dans ce format. Et nous n’étions que quatre inscrits, ce qui me donnait une bonne chance de monter sur le podium, d’autant que je connaissais les trois autres athlètes ; Richard finirait sûrement en tête mais les deux autres étaient à ma portée. Je souffrais d’un handicap : j’avais besoin d’un soutien logistique pour gérer mon ravitaillement, le passage d’une discipline à une autre, etc., or, mon accompagnant ne pouvait me rejoindre que le troisième jour au soir. Je savais que ce serait compliqué. Heureusement que j’étais déjà venu à Colmar, l’année précédente, les organisateurs proposaient un quintuple. Je savais où planter ma tente et avais mes repères. Un ami m’a prêté une remorque, ce qui m’a permis d’apporter un réfrigérateur, un micro-ondes et même une machine à glaçons. Le 23 juin, j’ai posé mes valises à l’hôtel et installé ma tente sur le site. La veille de la première épreuve, j’ai appris que les navettes vers la piscine partaient à 5 heures, la natation débutant à 7 heures. Cela m’imposait de me lever à 4h45 alors que je ne suis pas franchement matinal. Cette dernière nuit a été courte. Par ailleurs, le circuit vélo était éloigné de la piscine. J’ai trouvé un bénévole acceptant de sécher ma combinaison de natation et de me montrer le chemin de la piste, à cinq kilomètres. La piscine olympique, longue de cinquante mètres, était en extérieur, avec une eau à 22°. C’est un peu juste quand on y rentre, même en combinaison, mais on s’adapte rapidement. Le premier jour, sans surprise, je suis sorti de l’eau quatrième sur quatre, mais sans rencontrer de problème particulier Je me suis équipé et ai enfourché mon vélo pour rallier le circuit en traversant la ville. Il fallait être prudent au milieu du trafic. Nous avons ensuite circulé au milieu des vignes et des cultures maraîchères sur ce parcours de 180 kilomètres plat et rapide, très roulant. Pour les ravitaillements, sans aide logistique, je devais m’arrêter et préparer mes sandwiches, perdant à chaque pause une dizaine de minutes. J’ai enchaîné avec le premier marathon, un peu difficilement car la fatigue était là, je trainais la patte. J’ai encore perdu du temps à chaque ravitaillement et fini en 15h09, un chrono plutôt médiocre. J’étais dernier, à 25 minutes derrière le troisième. Quand on rentre difficilement dans la compétition, c’est difficile de combler le retard ensuite, je n’étais pas très optimiste pour la suite mais je restais déterminé. Je devais m’adapter au plus vite à ce format « un par jour » pour ensuite enchaîner le triple dans de bonnes conditions. Ce premier jour, je suis rentré à l’hôtel vers 23h15, alors que je devais me lever à 4h45. J’ai besoin de sept ou huit heures de sommeil minimum, j’allais souffrir. Le deuxième jour, au réveil, j’ai découvert qu’un pneu de mon vélo était crevé. J’avais eu de la chance de pouvoir terminer l’épreuve normalement la veille. J’en ai parlé au chauffeur de bus, lui-même ancien adepte de l’ultra triathlon. Très gentiment, il a accepté de réparer ça pendant que je nageais. A l’arrivée, ayant apporté une couette et un oreiller, j’ai pu me rendormir à proximité de la piscine, la natation ne démarrant qu’une heure et demie plus tard. Celle-ci s’est passée sans encombre et a abouti au même résultats que la veille. Je me suis changé et ai rejoint le circuit de vélo, ralenti par la fatigue et les courbatures. Le marathon s’est ensuite déroulé sans souci non plus, avec toutefois un rythme médiocre : j’ai fini en 16h42, soit une heure et demie de plus que la veille. C’était pire que ce que j’anticipais. J’étais à présent une heure et demie derrière le troisième au classement général provisoire alors que d’habitude, il finissait rarement devant moi. Le troisième jour, le réveil a été encore plus douloureux. Couché à minuit et demi, je n’avais dormi que quatre heures ! De nouveau, je me suis un peu reposé au bord de la piscine. Et j’étais toujours quatrième en sortant de l’eau. Bien qu’épuisé, j’ai essayé de garder un rythme correct à vélo et fini dans le même chrono que la veille, en 16h45, seulement deux minutes derrière le troisième. Il me précédait donc d’à peine deux heures, au total, ce que je pouvais rattraper lors du triple Iron man. Une amie est arrivée le soir, comme convenu, pour gérer ma logistique, préparer les boissons et les sandwiches, sécher ma combinaison, etc. Les 11,4 kilomètres de natation se sont bien passés, je suis sorti 45 minutes après le troisième, c’était correct. En revanche, les conditions météo étaient épouvantables, nous étions sous la pluie en permanence, nous obligeant à nous arrêter régulièrement pour nous réchauffer. Au final, là où je roule 21 à 23 heures sur un triple Iron man, d’habitude, j’ai mis 29h49. La bonne nouvelle, c’est que les autres athlètes ont dépassé les 30 heures. J’ai retrouvé le moral ainsi que l’espoir d’un podium. Il restait à présent les 126,6 kilomètres de course à pied, trois marathons cumulés. La dernière ligne droite pour rattraper mes trois bonnes heures de

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Double Ironman
Emsdetten – Allemagne
9 juin 2023

Dans cet article, je t’invite à venir revivre mon double Ultra-Triathlon à Emsdetten en Allemagne pour la 3ème épreuve de la coupe du monde. Au programme : 7.6 km de nage / 360 km de vélo et 84.4 km de course à pied. 3ème manche de la Coupe du Monde d’Ultra-Triathlon   La troisième épreuve se déroulait un mois plus tard sur un format de double Iron man à Emsdetten, en Allemagne. La logistique est plus simple en Europe, j’ai pu apporter tout mon matériel, de quoi m’assurer un maximum de confort. Durant ce mois entre le Brésil et cette épreuve allemande, j’ai pu m’entraîner de manière suffisamment intensive pour que mon corps n’oublie rien. Mon but lors de cette troisième épreuve consistait à aller chercher quelques points, même si elle pouvait ne pas compter au final puisqu’on ne prend en compte que les quatre meilleures performances sur toute la saison. J’avais brillé sur ce circuit en 2015, je souhaitais améliorer mon chrono. Une amie m’a accompagné afin d’assumer la logistique ; tout se présentait bien. Les voyants étaient tous au vert ! Nous avons franchi le Rhin deux jours avant le top départ, visité le lieu de la compétition, salué les organisateurs, pris la température du site. Tout était fluide, rien à signaler. La cérémonie d’ouverture a été grandiose, des écoliers y ont participé en défilant, les quarante athlètes inscrits ont été appelés un à un… Le plat de pâtes avalé, la bière bue, je me suis couché et j’ai passé une très bonne nuit. Au matin, je suis descendu dans la piscine olympique pour 7,6 kilomètres de natation. Les sensations étaient bonnes, cependant, je me trainais. Je suis sorti de l’eau au bout de 3h40, c’est-à-dire quarante minutes de plus qu’en 2015, à ma grande surprise. J’étais trente-septième sur quarante. Je n’ai pas compris mais j’avais bien senti qu’en deuxième partie, je n’avais plus de force dans les bras. Bien évidemment, j’étais déçu en enfourchant mon vélo pour 360 kilomètres de circuit. Le parcours, assez roulant, comportait des faux-plats mais surtout, le vent soufflait. J’ai enchaîné les tours, remonté quelques concurrents. Au bout de 180 kilomètres, la fatigue est apparue, je m’arrêtais un peu trop et mon amie m’a informé que je devais arrêter les pauses si je ne voulais pas être éliminé. Cela s’est joué à un quart d’heure, heureusement qu’elle m’avait rappelé à l’ordre. J’ai commencé la course à pied avec un objectif ramené au minimum : récupérer quelques points en terminant le plus proprement possible. Hélas, je n’avais plus de jambes et je ne parvenais plus non plus à m’alimenter et m’hydrater correctement. Tout en me traînant, j’ai essayé de trouver une motivation. Les yeux sur le chrono de ma montre, j’ai vite constaté que je ne serais pas finisher. A partir du 16ème kilomètre, je suis parvenu à accélérer un peu la cadence et, progressivement, j’ai pu manger et boire un peu plus, l’envie revenait. La situation s’est améliorée, j’ai trottiné en me recollant au peloton et fini l’épreuve en 35h30, à la vingt-deuxième place. Il y avait eu dix-huit abandons, ce qui faisait de moi le dernier finisher à franchir la ligne. Même si je n’avais pas atteint mon objectif initial, j’étais soulagé : je restais au contact du Top 10 au niveau du classement mondial, tout restait encore possible. Le lendemain, nous avons célébré tout cela avec une belle cérémonie de clôture, très festive. Une grande convivialité régnait pendant la remise des trophées, des T-shirts, les défilés des écoles… Voici les résultats officiels sur le site de la Fédération Internationale d’Ultra-Triathlon : -> https://www.iutasport.com/ultra-triathlon-results/results-2023/results-double-ultra-triathlon-in-emsdetten-2023

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