UTMB : 166 km
28 août 2009
Dans cet article, je t’invite à venir revivre mon tout premier Ultra-Trail, lors du prestigieux UTMB. L’un des Trails considéré le plus prestigieux au monde avec ses 170 km et 9500 mètres de dénivelé positif autour du Mt Blanc. « Pour pouvoir contempler un arc-en-ciel, il faut d’abord endurer la pluie » – Proverbe Chinois L’apothéose du Trail pour franchir un nouveau palier 166 km en ligne de mire. La bise à chaque arrivant. C’est ce qu’a promis l’organisatrice Catherine Poleti avant le départ. Voila de quoi motiver les 2300 coureurs qui ont pris place au départ. L’ambiance est galvanisante. Il y a près de 2300 forçats sont partis donc, venus de 51 pays. A chacun sa conquête du paradis. Et pour 2300 personnes, sera l’heure de leur quête du Graal. Pour eux, tout commencera et se terminera par une musique. ‘’Conquest of paradise’’, de Vangelis, la musique du film de Ridley Scott ‘’1492 : Christophe Colomb’’. Mais passé les Houches, l’hymne galvanisante ne sera déjà plus qu’un souvenir pour les uns, un espoir de l’entendre pour les autres. Dans cette lutte contre soi, ce dépassement contre soi même, les 2300 trailers enchaineront leurs pas, se formant naturellement en groupes de niveau, afin d’affronter la première nuit alpine. Me revoilà pour la deuxième fois consécutive à Chamonix et je décide de retourner au même camping que l’année dernière. Cependant cette fois-ci je suis seul à venir participer à cette course. Je vais enfin savoir ce que je vaux et à quel niveau je me situe en Trail. Pour cet évènement, pas moyen de me louper. Je me prépare plus ou moins intensivement durant 3 mois avant la course et pour cela, je me rends régulièrement à la butte de Trappes pour m’entrainer à manger du déniveler. J’y passe la plus part du temps, plusieurs heures pour vraiment habituer le cerveau de mes muscles à se familiariser avec ce type de déniveler. J’arrive très confiant à Chamonix, aucune blessure n’est là pour me perturber. Le temps aussi est au rendez vous pour que ce week end s’annonce festif. Dernier achat d’avant course, sac prêt, il me reste plus que la traditionnelle vérification des sacs par les contrôleurs de la course ainsi que mon dossard à récupérer. Me voila fin prêt pour le départ de la course. J’essai d’alléger mon sac au maximum, en prenant en considération, qu’il y a suffisamment de ravitaillement sur le parcours pour ne pas m’embêter avec un sac trop lourd. De plus j’ai encore en mémoire mon sac de l’année précédente, qui m’avais beaucoup gêné pendant la course du à son poids. Car n’oublions qu’il s’agit d’une course d’environ 40-45 heures et devoir supporter un gros poids dans son dos pendant tous ce temps là est vraiment contraignant. De plus je me souviens qu’à l’arriver de la CCC, l’année d’avant, j’avais dans mon Camelbak, presque toutes mes vives de course de départ. Je n’avais presque rien consommé et avais du transporter gratuitement le tout pendant toute la durée de la course. Cette fois-ci, je ne veux vraiment pas renouveler les mêmes erreurs de course avec un sac trop lourd. Une fois mon sac allégé au maximum, il est temps pour moi de me diriger vers la ligne de départ et de m’imprégner de cette ambiance si particulière. Je regarde autour de moi, sonde certain coureur, en observe d’autre. On est tous dans le même bateaux, tous dans la même merde, tous là avec un seul et même but…devenir finisher de l’UTMB ! La course Apres quelques recommandation des directeur de course pour nous mettre en garde sur la course et nous souhaiter bonne chance, le départ est donné. Les élites partent sur un train très soutenue qui avoisine les 18 km/h, tandis que nous, les autres, partons au rythme de la foule et des encouragements. Au fil des kilomètres, je suis vite rassuré, les jambes sont là et aucune défaillance technique n’est à déplorer. J’enchaine à mon rythme et avec facilité les kilomètres ainsi que les ravitaillements. Les sensations de course sont bien meilleures que celle de l’année dernière et mon échec au Trail Blanch de Font Romeu est vite oublié. J’arrive tout doucement à mis course. La première nuit c’est plus ou moins bien passé malgré un froid glacial où les températures ne dépasseront pas les 5 degrés. J’étais vraiment content de voir le jour ce lever pour pouvoir retrouver de la chaleur. La journée ce déroulera sans pépin physique et après 25 heures de course, j’attaque ma deuxième nuit. Cette deuxième nuit à été une transformation pour moi. J’ai réussi à me transcender comme jamais. J’ai eu un moment d’euphorie, qui m’a permis de rattraper énormément de coureurs. Je me souviens aussi, qu’aucun coureur ne ma doublé jusqu’au petit jour. Je découvre aussi par les mêmes occasions le phénomène d’hallucination, mélange de fatigue et d’effort physique. J’y aurai découvert dans les sous bois, des souches d’arbres avec une apparition humaine ou autre bruit très étrange. Le petit jour pointe à nouveau son nez, et je commence vraiment à fatigué de mes effort de la nuit où j’aurai doublé pas moins de 300 coureurs, pour revenir dans les 800 au classement sur près de 2500 participants. Me voilà maintenant arrivé à plus de 30 heures de course et je commence petit à petit à reconnaitre le paysage de Chamonix au loin. Je commence à perdre un peu patience, comme pour la plus part des coureurs et demande toute les 30 minutes, combien de kilomètre ils nous restent à parcourir. On vous annonce 18 km, puis 1 heure plus tard, se sera 22 kilomètre par d’autre promeneur ou autre coureur. Ca vous rend fou, cette approximation, vous êtes fatigué et vous n’avez qu’une seul envi, allé dormir. Voila en ligne de mire le dernière ravitaillement et je ne comprends pas tous ces coureur entrain de se reposer sur une chaise pour les uns ou allongé par terre pour les autres, alors que 20 minutes auparavant, on m’annonce à peine 15