Dans cet article, je t’invite à venir revivre ma compétition de karaté contact lors des championnats de France élite qui s’est déroulé à Paris.
« La honte n’est pas d’être inférieur à l’adversaire, c’est d’être inférieur à soi même en n’ayant pas donné le meilleur »
Proverbe Japonais
Pour voir où j’en suis…
Me voila fraichement arrivé au CFC (Centre des formations des Cadres) de la Brigade des sapeurs pompiers de Paris depuis 2008. Je profite de cette nouvelle fonction et d’un rythme moins intensif au niveau travail pour reprendre les entrainements de boxe et envisage un retour à la compétition. Je m’inscris à la session kick boxing de la Brigade et reprend les entrainements tous les mardis et jeudis matins. Associé à ces entrainements, des allers retours en vélo de 30 km pour m’y rendre et des entrainements de courses à pied les autres jours de la semaine. J’ai repris une bonne condition physique et cela n’est que bénéfique pour mes Trails. L’ambiance y est très bonne et très familiale et nous sommes une petite vingtaine à nous retrouver deux fois par semaine. Après quelques mois d’entrainement, la section sera rebaptisé en section karaté contact, suite à un incident et au décès de notre entraineur. L’adjudant Renay Renaud reprend la section et amène avec lui sont expérience du karaté. Pas grand incident sur la discipline en elle-même car le kick boxing et le karaté contact son deux arts martiaux très proche l’un de l’autre.
Les mois s’enchainent et la première compétition sera les championnats de France de karaté contact. Nous sommes 5 du club à y participer et déjà bien pour une association toute nouvelle. Il ne reste que quelques semaines avant la compétition et chacun y va de ces pronostique. Nous visionnons quelques vidéos sur cette discipline pour nous familiariser avec le règlement et faisons connaissance d’un combattant, surnommé Gadjetboy, alias Karim Ghajji plusieurs fois champion de France de la discipline et de plus dans ma catégorie en -75 kg. A regarder ces combats, la discipline deviens très relevé à mes yeux. Ce n’est pas le moment de ce faire des nœuds aux cerveaux, il faudra s’y présenter avec un mental de guerrier.
Les combats
Le jour J arrive, et comme à mon habitude, mon premier combat s’appel la pesé. Encore une fois, j’ai du perdre plus de 5 kg et me sent assez affaibli avec la compétition. La pesé passe tout juste, et c’est un soulagement. Je m’en vais vite reprendre des forces car ce régime m’a énormément fatigué. Karim Gahjji est bien au rendez-vous avec son kimono où l’on peut lire dans le dos Gadjetboy. Les combattants sont appelés les uns après les autres selon leur catégorie de poids et cette compétition. Nous sommes environ une trentaine dans la mienne. Le premier combat arrive rapidement. Je vais enfin découvrir les combats de karaté sur tatami avec bien entendu le KO autorisé. Pour ce premier combat, je suis assez brouillon et mon adversaire l’es tout autant que moi, ce qui n’arrange en rien le combat, qui est d’un niveau très médiocre. J’arriverai au bout de mon adversaire grâce à mon cardiaux, qui m’aura permis de l’étouffer physiquement et ainsi remporter ce combat. Mon entraineur est très déçu de ma prestation et ne reconnais pas celui qui brillais tant aux entrainements. Il me recadre comme et me demande de reprendre les fondamentaux de la boxe pour aborder les prochains combats. Sur les 5 engagés du club, 3 sont éliminé dès le premier tour. Le deuxième combat se présente et celui-ci plus expéditif que le premier malgré encore une fois une boxe très brouillonne. J’arriverai au bout de mon adversaire dès le premier round après l’avoir mis au sol à deux reprises. La compétition se durcit et j’arrive à élever mon niveau au fil des combats. Je remporterai également le combat suivant sans trop de difficulté et me positionnerai dans le dernier carré de la compétition. Entre temps, j’aurai fais connaissance de Karim Ghajji en regardant ces combats et la prestance qu’il dégage sur un tatami face à ces adversaires. Je me rends compte qu’il arrive facilement à bout de ces adversaires sans même devoir donner des coups. Il impressionne et c’est parfaitement se placer sur le tatami. Il arrive facilement à mettre la pression sur ces adversaire, qu’il les contraints de les faire sortir de la zone rouge. Après 3 sorties, c’est élimination direct et combat perdu. Pour ma part, chaque combat est une finale et je donne tous. Je n’économise pas mon physique et commence à avoir les tibias qui chauffent malgré les protèges tibia. Les demies finales arrivent et ce combat sera une nouvelle fois assez expéditif avec l’abandon de mon adversaire à la deuxième reprise suite à une fracture de son pouce sur l’un de mes middle kick.
En final contre une pointure internationale de la boxe pied-poing
A ma grande surprise, me voila en final des championnats de France de karaté contact face à Karim Ghajji ! Lui qui est un habitué des grandes scènes internationales pour ces combats, cela s’annonce difficile pour moi mais pas impossible à mes yeux. Cependant mes jambes sont marquées par les combats et c’est vraiment diminué que j’aborde la finale. Ce n’est pas le moment de cogiter ou de se trouver des excuses, il faut y aller. La pharmacie de la croix rouge fera son possible pour me soulager des douleurs que j’ai au pied. En vain cela ne servira pas à grand-chose. Il est cependant hors de question que je déclare forfait pour cette finale. Il y a près d’une heure avant de commencer les finales et sereinement je me détend en lisant le journal du jour et en profite aussi pour me caler une petite sieste. Peu de temps après on me surnommera « La force tranquille » à garder ma zen attitude avant cette finale. L’heure de la finale approche et je vais reprendre le chemin de l’échauffement où quelques combattants défileront les uns après les autres pour me souhaiter bon courage et aussi me rappeler qui est Karim Ghajji ainsi que son pédigrée. Merci de me le rappeler mais je connais mon adversaire.
On y est, les arbitres ont appelé nos noms respectifs. Mon entraineur me donne ces derniers conseils et tactique de combat et j’en profite pour lui rappeler avec un peu d’humour que pour mes jambes c’est vraiment mort. Mon combat se fera uniquement avec les poings, en combat d’anglaise, un point c’est tout.
Le gong retenti et le combat débute. Hors de question pour de me laisser dominer par sa prestance et ainsi me faire prendre au piège de devoir sortir du tatami et me faire éliminer. Quitte à perdre, je veux perdre avec les poings et non en sortant de la zone rouge. Les premiers assauts son donné par moi-même et après un contre, je reçois un mauvais crochet du gauche, qui me fais un mal fou dans le tympan droite de l’oreille. (Il s’avèrera après examen clinique que j’ai une double perforation du tympan droit de l’oreille). L’arbitre me conte jusque 8 et le combat reprend. Le fin du premier round prend fin et malgré un premier round plus ou moins équilibré avec une très bonne dynamique de notre part et une boxe assez propre. Je reviens pour le deuxième round et celui-ci sera le dernier pour moi. Après une entame plus ou moins équilibré, je vais subir une nouvelle fois un vilain uppercut plein visage, qui me contrains de mettre un genou à terre. L’arbitre me compte pour la deuxième fois et en 8 secondes beaucoup de chose défile en vous…Mon affaiblissement, la reprise du travail le lendemain, deuxième fois que je suis compté, mes tibias HS etc. L’arbitre arrive à 8 et je prends la décision de mettre fin au combat par un signe à l’arbitre. J’aurai vraiment le sentiment d’avoir été au bout, même si avec du recul, je regrette de ne pas avoir été jusqu’au bout du combat. Je reste cependant fier de ma prestation, moi qui étais venu pour faire le point sur mon niveau en combat. Je suis rassuré sur ce point et je repars fièrement avec une belle médaille de vice champion de France de karaté contact.