Dans cet article, je t’invite à venir revivre mon Déca Ultra-Triathlon à Buchs en Suisse pour la 7ème épreuve de la coupe du monde.
Au programme : 38km de natation, 1800km de vélo et 422km de course à pied.
7ème manche de la Coupe du Monde d’Ultra-Triathlon
Je suis arrivé 48 heures en avance pour planter ma tante et tout organiser, aidé par une amie qui gérait ma logistique. Le départ avait lieu à 7 heures tous les jours et nous avions 20 heures pour terminer chaque Iron man. Je voulais terminer les premiers en moins de 14 heures afin de garder un temps de sommeil suffisant, sans tout donner.
J’ai fini le premier en 13h30, sans forcer et sans être trop distancé par les premiers, donc satisfait de moi. Beat courait à domicile et voulait gagner, il a cherché à m’intimider. Nous avons mangé ensemble le premier soir et j’avais fini cinquième, à une demi-heure de lui, en troisième position. Il m’a titillé :
- Dis donc, si tu fais ça chaque jour, tu ne pourras plus me rattraper !
- Il reste neuf jours d’épreuves ! Ne vends pas la peau de l’ours…
Le deuxième jour, je suis arrivé sur le même chrono et Beat m’a encore pris sept minutes. J’étais surpris qu’il garde un si bon rythme, néanmoins, je me rapprochais.
Le troisième jour, en natation, j’étais à moins de 15 minutes de lui. Au final, il n’était plus qu’à 5 minutes devant moi. J’étais confiant et, en effet, au quatrième jour, la tendance s’est inversée, il me prenait peu de temps en natation, nous étions à égalité au vélo et je lui reprenais du temps en course à pied.
J’ai fini quatrième sur sept et Beat troisième, tandis que les deux premiers creusaient l’écart. Le premier étant parti très fort, je me disais qu’il ne tiendrait peut-être pas dans la durée. En tout cas, déjà, je rattrapais Beat.
Les cinquième et sixième jours, à raison de 10 minutes par ci, 5 minutes par-là, j’ai pris la troisième place à Beat. Au dixième jour, j’avais 4h30 d’avance sur lui et terminait troisième au général. Il était vexé et ne me parle plus depuis. Cela lui passera…
C’était mon deuxième podium de l’année et il me restait l’Autriche puis le Mexique. De bon augure. J’ai partagé mon plaisir avec tous mes proches, ravi d’être officiellement premier au classement mondial provisoire. 2022 était un copier/coller de 2016.
J’hésitais à me rendre en Autriche. Il y a quasiment 1400 kilomètres de voiture pour y aller, ce n’est pas anodin. Et toute une logistique à gérer, pour une petite course. Cela en valait-il la peine ? Lorsque j’ai découvert qu’il n’y aurait que quinze participants et aucune tête d’affiche, j’ai considéré que oui, puisqu’un podium semblait envisageable. J’ai choisi d’y participer. Nous avons organisé mon absence, tant au niveau familial que professionnel.