Dans cet article, je t’invite à venir revivre mon double Ultra-Triathlon à Haacht en Belgique pour la 5ème épreuve de la coupe du monde.
Au programme : 7.6km de natation, 360km de vélo et 84.4km de course à pied.
5ème manche de la Coupe du Monde d’Ultra-Triathlon
C’était une épreuve en petit format, un double Iron man, avant une course toutes les deux ou trois semaines, et j’ai appris que nous n’étions que six inscrits en Belgique, ce qui était psychologiquement favorable. Même si ce petit format rapporte peu de points, cette course pouvait me servir de tremplin. Cela me servirait également d’entraînement pour la suite. En outre, ce petit déplacement générait peu de frais.
J’ai rejoint le site en voiture et deux athlètes ayant attrapé la Covid, on nous a annoncé que nous ne serions que quatre au départ. Dont deux que j’avais battus lors de précédentes épreuves. J’ai estimé pouvoir finir deuxième, voire premier, ce qui était très motivant. J’ai tout préparé et me suis accordé un peu de bon temps pour décompresser.
Cette épreuve en Belgique était une première pour les organisateurs et j’ai trouvé l’ambiance très familiale, bien agréable. Petit bémol : la natation se déroulait dans un canal et non en piscine. Tant pis.
Le départ a été donné à 10 heures pour 7,6 kilomètres de nage. Les trois autres m’ont distancé et je suis sorti avec une demi-heure sur l’avant-dernier, ce qui était plutôt pas mal par rapport à mes estimations. J’ai enfourché mon vélo pour un circuit de 360 kilomètres. Le premier tour m’a servi à reconnaître le parcours et à me favoriser avec les 20 mètres de pavés et les courbes. Ce circuit était plat, pas vraiment difficile. Mes jambes ont répondu présent, j’ai rattrapé le troisième, les kilomètres s’enchaînant sans difficulté particulière. J’ai même terminé ces 360 kilomètres sans avoir mis pied-à-terre, mangeant sur le vélo. Une première, pour moi. Par contre, j’étais toujours quatrième. Très proche du troisième, toutefois, et je le savais moins performant que moi en course à pied.
Les 15 premiers kilomètres (sur 84) se sont bien passés, mais nous étions en période caniculaire alors, au lever du soleil, c’est vite devenu pénible. En début d’après-midi, la température de l’air atteignait les 40°. Cela s’ajoutait à la fatigue, j’ai souffert. J’ai tout de même pris la troisième place à Beat. Le deuxième, Mark, un Allemand, était troisième au classement mondial, mais je l’avais battu deux fois.
Nous avons couru les 84 kilomètres en plein cagnard et j’ai terminé troisième, en 32 heures, soit 4 heures de moins qu’en Floride, malgré la température élevée. Un peu déçu de ne pas finir deuxième, j’étais quand même satisfait de ce podium. C’était le quatrième depuis que je pratique le triathlon.
Je suis revenu à la maison avec une belle médaille de bronze, content de ce bel enchaînement avec ma sixième place à Colmar, sans blessure ni courbatures. J’avais deux semaines pour récupérer avant de participer au triple Iron man de Lensahn, dans le Nord de l’Allemagne, non loin de la frontière danoise. Là-bas, nous allions nager 11,4 kilomètres, pédaler 540 kilomètres puis courir 126 kilomètres. Ce serait ma quatrième édition en Allemagne et je savais que ce serait compliqué. Je ne rêvais pas de gagner, j’y allais plus pour rester sur une bonne dynamique. La course la plus importante à mes yeux était la suivante, un déca Iron man, en Suisse. L’Allemagne servirait à finir de m’y préparer.