IronCorsaire
12 juin 2016

Table des matières

Dans cet article, je t’invite à venir revivre mon Ironman à St Malo dans un cadre historique avec ses paysages côtiers.
Au programme : 3.8km de natation, 180km de vélo et 42.2km de course à pied.

XXL Corsaire 2016

Une combinaison « magique » à l’Iron corsaire

En 2016, ma priorité était de remporter ma première coupe du monde en ultra triathlon après avoir été sixième mondial et premier Français en 2015. J’avais la conviction que je pouvais décrocher le titre mondial et me suis inscrit à de nombreux Iron man pour l’obtenir. 

Ma grand-mère habite Saint-Malo et participer à cet évènement sportif me permettait de la voir en passant quelques jours chez elle. Puisque cela se déroule un mois avant les grosses échéances du championnat mondial, je l’envisageais aussi comme un bon entraînement.

J’étais ravi de nager à Saint-Malo, de circuler à vélo dans l’arrière-pays, de courir sur le Sillon. Tout me semblait parfait. Je suis parti de Toulouse en voiture en emportant tout mon équipement. Ma grand-mère était ravie de m’accueillir. Je l’étais tout autant de poser mon sac chez elle pour ces quelques jours !

La veille de l’épreuve, j’ai retiré mon dossard, puis préparé mon vélo et finalisé ma logistique. Je venais de m’acheter une nouvelle combinaison pour la natation, du matériel professionnel soldé à moins 50% dans un magasin qui fermait. En l’occurrence, ce ne serait pas du luxe dans un eau à 15° mais pour moi qui nage comme une clé de 12, cet équipement était vraiment au top et j’avais hâte de l’essayer en pleine mer.

Le matin de la compétition, de bonne heure, j’ai déposé mon vélo et mes sacs à l’endroit prévu et rejoint les autres athlètes sur la plage. A 6 heures du matin l’air était frais. Aïe, aïe !

Le coup de départ a retenti à 07h00. Il fallait courir cent mètres dans le sable pour se jeter dans l’eau glaciale ; le moment le plus difficile de la course. Le parcours était peu visible, j’ai suivi les autres et je m’en suis correctement sorti.

La particularité de cet Iron man, c’est qu’à mi-distance, soit à 1,9 kilomètre, nous devions sortir de l’eau et courir nous dégourdir bras et jambes sur la plage avant de revenir dans l’eau. On appelle cela une sortie à l’australienne. Sortant de l’eau, j’ai constaté que ma montre affichait 35 minutes et demandé aux autres, surpris :

  • On est vraiment à mi-course ?
  • Ben… oui.

Ouaouh ! Ma combinaison était magique, j’avais gagné un petit quart d’heure sur mon temps habituel ! Cela m’a motivé puissance dix. J’avais hâte d’en découdre avec la deuxième moitié du parcours, convaincu que je le terminerais en 1h10 au lieu de 1h40.

Je suis très précisément sorti de la mer au bout de 1h17, aux anges. Je me suis dépêché de me sécher et changer, tout fier, puis j’ai enfourché mon vélo pour 180 kilomètres. Je n’avais même pas pris la peine de repérer le parcours. Il s’est avéré très roulant, composé de trois boucles. J’ai mis 5h45 à les parcourir. Encore une petite demi-heure de gagnée sur mes chronos habituels.

Les 42 kilomètres de course à pied se déroulaient sur le Sillon, au milieu d’une foule nous encourageant, avec une belle vue sur la mer. J’ai fini le marathon en 4h15 et ainsi terminé l’Iron man en 11h45. Mon record ! Tous les voyants étaient au vert pour aller chercher mon premier titre mondial en ultra-triathlon, j’évoluais sur un petit nuage.

Ravi, j’ai partagé mon enthousiasme avec ma grand-mère. Ce week-end a vraiment été fabuleux. Et je me suis dit que le matériel joue énormément dans la réussite…

Le lendemain, feuilletant le journal qui évoquait l’Iron corsaire, j’ai repéré un encadré qui a retenu mon attention : il y était précisé que les personnes chargées de définir le parcours de natation l’avaient accidentellement raccourci de 300-400 mètres. J’ai souri. Peut-être pas si magique que ça, ma nouvelle combinaison ! Si j’établissais un calcul tenant compte de mon chrono par rapport à la distance réelle et le refaisait en y ajoutant ces 500 mètres, cela me ramenait dans mes chronos habituels. Cependant, cette erreur m’avait motivé mentalement et fort de ce que je prenais pour une belle réussite, j’avais littéralement survolé les deux autres épreuves dont les distances étaient les bonnes, par contre.

Depuis, quand ça va mal, j’essaye de tromper mon cerveau pour qu’il m’accorde un bon regain d’énergie, en me remémorant cette anecdote amusante.

Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Ut elit tellus, luctus nec ullamcorper mattis, pulvinar dapibus leo.