Marathon de Paris
7 avril 2024

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Viens découvrir à travers cette vidéo, mon incroyable weekend où j’ai participé à 2 grands événements sportifs – Les 100 km de la diagonale des Yvelines et le marathon de Paris !

Je devais quitter la maison vers 5h30 pour partir dans les premiers et rentrer pas trop tard chez nous. Hélas, le petit Malo ne m’a pas laissé dormir, j’ai dû m’assoupir trois-quarts d’heure, grand maximum. Je suis parti très fatigué, un peu frustré et énervé, après avoir déposé le bébé à ma femme. Je n’avais plus de jambes, j’étais sur les rotules. J’avais trop forcé la veille lors des 100 km de la Diagonale des Yvelines (78) et songeais que je commettais une erreur, que j’exagérais en participant à ces deux épreuves en deux jours, en début de saison. Mon corps n’était pas prêt.

Toutes les routes étaient barrées mais, arrivant de bonne heure, j’ai pu garer ma voiture pas trop loin de l’Arc de Triomphe. Je ne me voyais pas prendre le métro, incapable de monter et descendre les escaliers. J’avais même du mal à marcher… et je m’apprêtais à courir 42 kilomètres ! Pure folie…

J’étais seul au monde sur les Champs-Élysées, le premier à pénétrer dans mon sas. Je me suis longuement étiré en attendant la suite des évènements. Les sas se sont remplis ; je n’étais pas loin de celui des pros. Tout le monde était prêt à courir à 15 ou 16 kilomètres/heure, ce que j’aurais pu envisager en temps normal, mais là…

7h30… 7h45… à 8 heures, les élites sont parties. Puis le coup de sifflet a retenti pour nous et tout le groupe du sas est parti à fond. J’ai serré les dents et suivi, difficilement. Cela devait être cocasse de me voir courir comme un crapaud à 9 ou 10 kilomètres/heure ! Je croisais le regard intrigué de certains spectateurs qui se demandaient ce que ce trainard faisait là à clopiner comme un vieux papy fatigué. J’ai ravalé mon ego. J’avais noté sur mon dossard « Monsieur performance » au lieu de Goulwenn Tristant. Une incohérence très amusante pour le public qui y a vu une provocation de ma part. J’ai fini par retourner mon dossard 🙂

Clairement, ce marathon a été horrible, probablement le pire de tous ceux auxquels j’ai participé. J’ai couru 10 kilomètres en souffrant, à un rythme presque correct mais sans cesse doublé par les suivants. Du 10ème au 20ème kilomètre, disons que c’est resté à peu près humain, mais au 20ème kilomètre, je n’avais plus de jus, j’étais cramé. Du 20ème au 30ème, j’ai considérablement baissé de rythme, je vivais un véritable chemin de croix. Et du 30ème au 37ème kilomètre, j’ai dû parcourir la moitié du trajet en marchant, je m’endormais presque. Je me suis accordé une pause de dix minutes en m’isolant pour ne pas croiser une tête connue. J’avais annoncé ma participation sur le réseaux sociaux, je ne voulais pas que l’on me repère dans cet état 🙂

Miracle : sur les 5 derniers kilomètres, j’ai pris du plaisir en commençant à en doubler certains et en voyant certains concurrents qui abandonnaient, vautrés sur le bord de la route. J’étais navré pour eux, cependant, cela m’a rassuré. Et beaucoup d’autres couraient désormais à mon rythme, ayant tout donné. J’ai franchi la ligne en 5h45, mon pire chrono des treize marathons courus, dont neuf fois celui de Paris. Sur la ligne d’arrivée, j’ai tout de même immortalisé l’instant en posant avec le maillot de finisher. Je tiens à jour mes albums photos depuis ma toute première course. Quand je serai vieux, je pourrai ainsi me remémorer toutes ces aventures en les regardant, et je laisserai cette trace à mes enfants.

J’ai vite rallié la voiture pour rentrer à la maison et m’occuper de nos deux loulous. Je ne me suis même pas douché, j’ai pris le relais illico. C’est seulement quand ils se sont endormis que je me suis accordé une douche réconfortante.

Au final, j’ai couru 142 kilomètres en un week-end sans me blesser ; mon corps a encaissé et beaucoup appris. Je devais désormais le reposer au plus vite afin de reprendre mes entraînements. Il m’a fallu cinq jours de pause avant de pratiquer le vélo elliptique, dans un premier temps, puis de pouvoir sortir courir.

J’ai partagé sur les réseaux sociaux mon expérience et mes déconvenues. Et poursuivi ma préparation pour la saison à venir d’ultra triathlon.