Marche de la Bièvre
52 km
28 avril 2024

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Viens découvrir à travers cette vidéo, mon retour d’expérience sur ma seconde marche de nuit de 52 km, entre Paris et Guyancourt (78). La marche de la Bièvre.

Le 28 avril 2024, la marche de nuit de 52 kilomètres dite « marche de la Bièvre[1] », fêtait ses 40 ans. J’y ai vu une bonne occasion de m’entraîner et y ai participé avec la même équipe d’amis que pour la Paris/Mantes du 28 janvier. Ils m’ont expliqué que le départ serait donné à minuit et que c’était assez similaire à la marche nocturne Paris/Mantes, laquelle est plus longue de deux kilomètres. Marcher huit ou neuf heures en groupe, c’est très agréable et de nuit, ça ne déstabilisait pas l’équilibre familial : je m’absentais pendant que mon épouse et nos enfants dormaient, je ne les perturbais donc pas.

Nous avions mis 8h36 pour parcourir 54 kilomètres en janvier ; cette fois, avec deux kilomètres de moins à parcourir, Gwenn, son père et moi avons envisagé de passer sous la barre des 8 heures.

Le soir du 28 avril, nous nous sommes retrouvés chez mes amis et avons partagé un plat de pâtes avant de nous rendre à la gare de Montfort. Le départ était donné place d’Italie. Désireux de partir dans les premiers, nous sommes arrivés très en avance. Il pleuvait. Nous avons patienté un heure un quart sur la ligne de départ en papotant, évoquant nos projets respectifs.

Les premiers kilomètres se déroulaient en plein Paris. De nuit, c’était dépaysant et très agréable. Le rythme était soutenu mais pas compliqué à tenir. Par contre, le fléchage était insuffisant, j’ai vite compris qu’il ne fallait pas que je m’échappe, je devais suivre les trois ou quatre marcheurs qui ouvraient la route. C’était quasiment une course d’orientation ! D’ailleurs, au 7ème kilomètre, nous avons pris une mauvaise direction et fait demi-tour sur une centaine de mètres.

Le premier ravitaillement a eu lieu au 12ème kilomètre. Nous étions un petit groupe de cinq en tête, Gwenn et son père se trouvaient à 2 ou 300 mètres derrière. Tout allait bien, je supportais aisément ce rythme et avais même beaucoup de réserve. Cela étant, il n’y a pas de classement officiel sur cette marche, chacun va à sa guise.

Le deuxième ravitaillement était situé 10 kilomètres plus loin. Deux marcheurs du petit groupe de tête ont ralenti et sont passés derrière. Nous nous sommes parfois égarés et avons tâtonné à certaines bifurcations. Au deuxième ravitaillement, j’ai eu la surprise de découvrir qu’il y avait trois marcheurs devant nous alors que personne ne nous avait doublé. Nous avons su plus tard qu’ils étaient partis à 23h30 pour ne pas rester immobiles sous la pluie.

Nous étions désormais trois en tête et les deux autres ont voulu marquer une pause, je les ai attendus, un peu agacés qu’ils traînent. Nous sommes enfin repartis. Cette marche était beaucoup plus agréable que la Paris/Mantes sur le bitume, avec ses lignes droites interminables ; là, c’était vallonné, nous passions dans des parcs, des petites forêts…

Nous avons continué à marcher jusqu’au ravitaillement du 32ème kilomètre et juste avant de l’atteindre, Gwenn m’a appelé, surprise et un peu inquiète que je ne l’ai pas prévenue que j’y étais passé. Et pour cause : j’allais seulement y parvenir… tandis qu’elle le quittait. J’étais très surpris :

  • Mais j’y arrive ! Comment as-tu pu me précéder ?
  • Je ne sais pas.

Est-ce que nous nous étions perdus ? Avait-elle pris un raccourci ? Ce satané fléchage était vraiment trop sommaire. J’ai accéléré et rejoint Gwenn, qui m’a appris que son père avait abandonné, s’étant fait mal au genou. Il préférait ne pas forcer. Nous avons parcouru ensemble les 20 derniers kilomètres.

Gwenn a un petit gabarit mais une très grande motivation, nous marchions vite. Je l’ai un peu ralentie sur les 10 derniers kilomètres. Il avait beaucoup plu et je pensais à la boue de la Diagonale des Yvelines, je portais des chaussures de trail, par précaution. Elles m’ont provoqué deux grosses ampoules qui m’ont contraint à lever le pied. Nous étions dans les dix premiers, cela me suffisait.

Des marcheurs nous précédant se sont perdus, sont revenus sur leurs pas, nous évitant le même détour. Nous avons finalement franchi la ligne d’arrivée en 8h15 et avec deux kilomètres de plus que prévu à la montre GPS. Si cette marche avait été mieux balisée et plus fluide, nous aurions tenu l’objectif mais là, non, il y a eu trop de tâtonnements. Nous étions tout de même contents d’avoir amélioré le chrono de Mantes, à distance égale, du coup.

Les bénévoles de l’organisation nous ont remis la médaille et le diplôme et nous ont annoncé que le premier était arrivé une demi-heure plus tôt, nous confirmant que nous étions dans les dix premiers, comme nous le pensions.

La bonne surprise, c’est que je n’étais pas tellement courbaturé, contrairement à Mantes. Ce nouvel entraînement s’était bien passé et j’y avais pris du plaisir. Cela m’a donné envie de continuer ce genre de marche, à l’avenir. Cela constitue un très bon complément d’entraînement, dans la durée, sans risque de blessure.

En rentrant à la maison, j’ai réveillé madame et pris le relais. J’avais hâte de m’accorder une sieste, ce que j’ai pu faire vers 13 heures. J’ai dormi trois heures. Le soir, je me suis couché à 21 heures et le lendemain, j’étais en forme pour reprendre le travail, courageusement.

[1] La Bièvre est une rivière qui prend source à Guyancourt puis coule dans les Yvelines, l’Essonne, les Hauts-de-Seine et le Val-de-Marne avant de rejoindre Paris où, autrefois, elle se jetait dans la Seine. Elle arrive désormais dans le principal collecteur des égoûts.