Dans cet article, je t’invite à venir revivre ma course de 51 km lors de la Romeufontaine en plein cœur du Parc Naturel régional des Pyrénées Catalanes, et le majestueux barrage des Bouillouses
« L’échec est une opportunité de recommencer plus intelligemment »
– Henry Ford
Une deuxième édition pour améliorer mon classement de l’année précédente
Plus jamais, j’avais dit, après le franchissement de la ligne d’arrivée pour mon premier Trail sur neige ! Une année c’est écoulé et j’ai pu digérer cette course, de manière à même m’y ré inscrire.
Nous sommes près de 360 pionniers au départ de la 5ème édition du Trail Blanch de Font Romeu. Au départ, c’est le défi d’une centaine de passionnés, de tout âge et chacun avec sa propre condition physique plus ou moins rodé qui s’apprêtent à partir pour une grande aventure humaine de 51 km dans la neige.
Magnifique parcours. Tous les concurrents à leur arrivée, oublient la fatigue et expriment leur joie. Courir sur la neige dur et glissante ou molle et profonde, dans un cadre magique, avait de quoi gommer la fatigue et ravir les participants. La Calme, Pradeilles, Bouillouses, Balmette, lac d’Aude, Aveillans, Lupins, résonnent encore de souffrance et surtout de bonheur dans leur tête.
Venu du monde entier, les coureurs ont pris le départ depuis Font Romeu. Parcours dur, mais très beau. Cette est un combat moral et mental. Les conditions de neige rendent la course difficile. Quant la neige est molle, elle l’est pour tout le monde. Il faut donc s’économiser et relancer sur les parties roulantes.
Cette course je là connais bien, puisque j’ai eu l’occasion d’en devenir finisher l’année d’avant. Je sais à quoi m’attendre et je sais aussi que je serai amené à souffrir énormément pendant la course, suite à l’enneigement beaucoup plus important que l’année dernière. Effectivement, cette année là, la météo, ne nous a pas fais de cadeau avec un enneigement record. De plus les températures négatives ne facilitent en rien le physique et le moral de chacun.
Cette fois, je ne veux pas refaire la même erreur qu’à la CCC en partant avec un Camelbak trop chargé et bien évidemment trop lourd. Comme souvent, ça l’a été dans ma vie, moi, c’est tout ou rien. Pour ce Trail, malgré les conditions météo extrêmement difficiles, je décide de ne pas prendre de Camelbak avec moi et de partir le plus léger possible, c’est-à-dire avec uniquement une petite bouteille d’eau de 50 cl à la main. Ceci sera vérifié jusque dans ma tenue, où je décide aussi de prendre le moins d’affaire possible. Ma tenue, se résumera à un short, un t-shirt et une simple veste alors que les températures sont de -5 degrés. Je veux vraiment partir le plus léger possible et ne pas à m’avoir à m’embêter avec du matériel.
La course
Le départ de la course donné, je suis vite pris par des brulures aux poumons avec ce froid glacial. Je décide cette fois ci de partir à mon rythme sans vouloir me frotter avec les élites.
La course est très vite rendu difficile avec l’extrême enneigement. Les premiers ont beau tracé le chemin et damer plus ou moins le parcours pour le restant des concurrent, cela reste tout de même difficile d’avancer sans en perdre son équilibre. Les appuis sont très mauvais, les pieds se chevauches facilement, le pied droit, se retrouve à gauche et vice versa et les petites chute s’enchainent les unes après les autres.
Alors que la course suit son cours, je cumule déjà près de deux heures de retard au premier ravitaillement au lac des Bouillouses où mes parents m’attendaient. Finalement, je n’aurai même pas l’occasion de les voir, puisque sans nouvelle de moi et ne me voyant pas arriver, ils pensaient, que j’avais abandonné ou que j’avais été contraint d’avoir du arrêter la course.
La course se durcir de plus en plus, et à mis chemin, je tombe même en trou de neige de plus d’un mètre où d’ailleurs 3 espagnol m’aideront à sortir de ce faux pas. Je continu la course et franchi avec de plus en plus de limite les différentes barrières horaires. Le plaisir n’est plus là et je subis la course. Je multiplie les poses et c’est avec près d’une de retard que je me présenterai à la dernière barrière horaire au kilomètre 40 où m’attendais mes parents avec un peu d’inquiétude. L’organisation, ne me laisse pas continuer la course pour les 11 dernier kilomètre et je suis contrains d’arrêter. Je rejoins la voiture où des vêtements chauds m’attendent. En plus d’avoir du arrêter la course avec plus de 3 heures de retard au même endroit que l’année dernière, il me faut vite reprendre la route pour ne pas rater mon train, direction Paris. Tout était chronométré ce week end là. Premier échec en Trail, moi qui pensais que ça n’arriverai pas de si tôt, c’est une douloureuse expérience pour moi. Mon prochain Trail pour lequel je suis inscrit s’appel UTMB, 166 km de Trail avec au menu 9500 mètres de dénivelé positif. Rien que ça. Tans pis, moi qui voulais l’aborder positivement, c’est sur un échec que je m’y présenterai.
Oscar Pérez Lopez, remporte la course en 06h20, soi une heure de plus que l’édition de l’année dernière à cause d’un enneigement extrême, tant dis que chez les femmes, Alexandra Mousset franchira la ligne après 08h06 d’efforts intense.