Dans cet article, je t’invite à venir revivre mon quintuple Ultra-Triathlon à Emsdetten en Allemagne pour la 2ème épreuve de la coupe du monde. Au programme : 7.6km de natation, 360km de vélo et 84.4km de course à pied. La persévérance, c’est ce qui rend l’impossible possible, le possible probable et le probable réalité – Léon Trotsky 2ème manche de la coupe du monde d’ultra triathlon Récit et confidence Trois mois après la première manche des Championnats du monde d’Ultra triathlon qui s’est tenue en Floride, me revoilà pour cette seconde épreuve en Allemagne à Emsdetten pour mon second double ironman de la saison. Au programme, 7.6 km de natation, 360 km de vélo et 84.4 km de course à boucler en moins de 34 heures.Depuis la première épreuve en mars dernier, j’ai continué de m’affuter en participant au 50 km de l’Eco trail de Paris et au Marathon de Paris pour rester dans le rythme de la compétition.Mon rythme de travail assez soutenu ces derniers temps m’empêche d’arriver en pleine forme à cette compétition. Heureusement, je n’ai pas de blessure mais je sais que je vais devoir composer avec ma fatigue du moment et faire face aux distances colossales de cette seconde épreuve. Je pars en Allemagne accompagné d’un caméraman La course débute le samedi 13 juin à 07h00. Je me rends à Emsdetten en voiture en présence d’un caméraman le vendredi 12 juin. Arrivés sur les lieux, c’est déjà la course. Prise en compte de l’hôtel, préparatif de la course, dernières formalités à régler et nous voilà partis sur le site de la compétition pour retirer le dossard et prendre la température.Sur place, comme à son habitude, l’ambiance est très détendue, festive. Une fois le dossard retiré, quelques photos souvenir dans la boite, je m’en vais jouer au jeu du petit reporter avec le caméraman et aussi retrouver mes deux autres collègues Français pour des interviews. L’après midi se termine sur un briefing de course. Comme d’habitude, les Allemands ont prévu les choses en grand : présentation des athlètes, hymnes nationaux et photos de groupe pour immortaliser le tout avant de se retrouver autour d’une « pasta party » et d’une bonne bière locale.Il est temps maintenant d’aller rejoindre l’hôtel pour y passer une dernière nuit dans un lit confortable et de finir de régler les derniers détails d’avant course.Tout juste endormi, voilà le réveil qui me rappelle qu’il faut déjà se préparer pour la course. Il est 05h30 et dans une heure trente minutes je dois me jeter à l’eau pour 7.6 km de nage. Petit déjeuner avalé, voiture chargée, je me rends sur les lieux du crime. Natation : 3h00 à faire le vide Sur place, c’est la course. Je ne suis vraiment pas en avance, j’ai juste 10 minutes devant moi pour finir de me préparer et surtout ne pas rater mon départ. J’enfile rapidement ma combinaison, dépose mon vélo dans les racks appropriés et m’en vais rejoindre les autres athlètes.Ma ligne d’eau enfin trouvée, je peux souffler en attendant les dernières minutes avant le coup de sifflet annonçant le départ de la course. Ca y est, c’est parti pour 7.6 km de nage, soit 152 longueurs en bassin de 50 mètres, ce qui va représenter presque 3h00 d’efforts pour cette première épreuve. 3h00 à faire le vide, à penser à autre chose que la course, à compter les carreaux de la piscine, à prendre mon mal en patience avant de pouvoir sortir de l’eau. Cette épreuve, se déroule sans accroche, sur un rythme régulier et sans effectuer la moindre pose pour éviter toute perte de temps. Comme prévu, je sors de l’eau en 03h00 à la 44ème place sur 55. Beaucoup de concurrents sont déjà depuis bien longtemps sur leur vélo. Il me faut faire au plus vite pour rattraper le temps perdu afin de ne pas me faire trop distancer. A certain moment, je m’endors sur mon vélo. Combinaison enlevée, tenue de cycliste enfilée, j’enjambe mon vélo et c’est parti pour 360 km. Pour cette épreuve, je vais devoir effectuer 76 boucles de 4.7 km. Le temps est encore au soleil, mais cela commence à se gâter au 50ème kilomètre. La pluie vient perturber cette fête pendant plus de 3 heures, des trombes d’eau qui rajoutent une difficulté supplémentaire à cette course. Le vélo, ce n’est vraiment pas mon fort et cette pluie, je m’en serais bien passé. Tant pis, il faut composer avec les aléas de la course. Les premiers 180 km se déroulent cependant assez bien et j’arrive à accrocher un 29 km/h de moyenne et surtout à rattraper mon retard sur quelques coureurs. La seconde partie, sera toute autre. Les jambes commencent à souffrir et au bout de 10 heures d’efforts, les premières fatigues se font ressentir. A certain moment, je m’endors sur mon vélo. Mon allure chute considérablement et c’est épuisé que je viens à bout de ces 360 km. Il m’aura fallu 14h53 d’endurance pour y arriver. Enfin je peux poser ce maudit vélo et me préparer à ma discipline reine : la course à pied. Course à pied : je suis passé de la 33ème à la 20ème place. Transformation effectuée en mode basket, c’est parti pour 84.4 km. A cet instant, je suis 38ème au classement et je vais devoir cravacher dur pour effectuer une belle remontée si je veux rester au contact des meilleurs au classement mondial. Pour cette dernière épreuve, il me faudra effectuer un tour de 1.4 km à 60 reprises. Tout juste quelques kilomètres effectués et je parviens déjà à remonter sur quelques coureurs. Cependant, je suis à 20h00 d’efforts et la fatigue vient à nouveau perturber ma course. Je n’avance plus et m’endors en courant. Pendant l’heure qui suivra, je serais contraint de m’arrêter à 2 reprises pour dormir 15 minutes à chaque fois. Je termine tant bien que mal ce premier marathon et me prépare mentalement à en effectuer un deuxième mais dans une toute autre optique. Cette fois ci, je