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RESULTATS SEMI-MARATHON

Semi-marathon Paris
3 mars 2024

Viens découvrir à travers cette vidéo, mon retour d’expérience sur mon semi-marathon de Paris 2024.   Je me suis inscrit au semi-marathon ainsi qu’au marathon de Paris pour 2024. Ces épreuves ne m’intéressaient pas de manière intrinsèque mais elles représentaient des étapes que j’estimais fort utiles dans mon programme de préparation à la coupe du monde d’ultra triathlon 2024, dont les épreuves débutent véritablement en juin. J’avais déjà couru trois fois le semi-marathon de Paris et huit fois le marathon de Paris, mais pas depuis des années. Aussi surprenant que cela puisse paraître, ces deux disciplines sont traumatisantes pour le corps, du moins pour moi, bien plus que l’ultra. En effet, je suis assez lourd alors quand je cours vite, les impacts au sol s’avèrent plutôt violents. Dans l’ultra, qui se joue sur le long terme, je cours presque deux fois moins vite et accessoirement, je récupère nettement plus vite. Là, j’ai décidé de courir le semi et le marathon plus ou moins au même rythme que l’ultra, résolument pour l’entraînement et non pour la performance. Le semi-marathon était programmé en mars et Yohann, un de mes cousins, assez peu sportif, s’y était inscrit avec pour objectif d’essayer de le boucler en moins de deux heures. Cela m’allait très bien. J’ai décidé de courir à ses côtés afin de le motiver et l’aider à se rapprocher de ce chrono qu’il jugeait idéal. Pour moi, ce ne serait qu’une formalité. Au jour J, je l’ai rejoint chez lui tôt le matin et dans sa voiture, nous sommes allés sur le site et avons retiré les dossards. Puis nous nous sommes rendus sur la ligne de départ, tout cela dans la bonne humeur du bain de foule. Le départ lancé, nous sommes partis sur un bon rythme et avons parcouru les cinq premiers kilomètres tranquillement. Au premier point de ravitaillement, cela commençait à tirer un peu pour mon cousin, mais rien de bien méchant. Du cinquième au dixième kilomètre, nous avons trouvé un semblant de rythme un peu plus soutenu mais le cousin a prolongé le ravitaillement, il avait besoin de souffler. Néanmoins, il tenait le coup. J’ai attendu tranquillement, je ne voulais pas lui mettre trop de pression. J’en profitaos pour immortaliser l’événement avec de belles photos souvenirs. Du dixième au quinzième kilomètre, nous avons un peu ralenti. Cela devenait compliqué de tenir son objectif de deux heures maximum mais il a considéré que ce n’était pas grave. Le ravitaillement a duré, nous avons procédé à quelques étirements puis c’est reparti à petite vitesse. Du quinzième au vint-et-unième kilomètre, nous marchions dans les côtes. Je m’étais calé sur son rythme et les spectateurs, venus en nombre, nous encourageaient gentiment : Ne lâche rien ! Tu peux y arriver ça se joue au mental ! Vu mon palmarès sportif, cela me faisait sourire, mais c’est le jeu 🙂 Nous avons fini en deux heures quatorze mais le plus important est que nous y avons tous deux pris du plaisir. Pour Yohann, qui fume un paquet de cigarette par jour, celle qu’il a allumée après la ligne d’arrivée avait un goût particulier. Il avait participé à très peu de compétition depuis six ou sept ans et état satisfait du résultat.  A la suite de ce semi, j’ai repris l’entraînement pour ne rien oublier de tout ce que le corps avait pu assimiler lors de cette première sortie de l’année, toutes les données musculaires ou sensorielles.

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Paris-Versailles-Mantes
A la marche
54 km
28 janvier 2024

Dans cet article, je t’invite à venir revivre ma marche de nuit lors des 54 km du Paris-Mantes. Paris-Mantes au pas de charge Je me suis inscrit à la 87ème édition de la marche Paris – Mantes organisée dimanche 28 janvier 2024. Cette marche de 54 kilomètres est bien connue mais pour ma part, c’était une première : si je suis habitué à courir, nager et rouler à vélo sur de longues distances, je n’avais jamais participé à une épreuve de marche. Ce sont mes amis qui m’y ont incité. Fred et Gwenn, avec qui j’ai réalisé ma deuxième ascension du Mont-Blanc, sont des habitués de cette marche Paris – Mantes. Ils l’avaient déjà pratiquée à trois reprises et m’ont suggéré de les y accompagner. Je me suis dit que cela pouvait m’amuser. Cela se déroule de nuit, le départ est donné à minuit devant le sublime chateau de Versailles. Il se trouve que mon épouse allait accoucher de notre deuxième enfant en février et que je devais être présent à la maison pour m’occuper de l’aîné, mais il fait paisiblement ses nuits, je peux donc m’absenter quand il dort. Plusieurs autres de mes amis se sont alignés à nos côtés le soir du départ, la plupart ayant pour objectif de franchir la ligne d’arrivée en moins de dix heures. J’ai démarré l’épreuve parmi eux. Gwenn et son père, plus ambitieux, sont partis devant, à toute vitesse, ils espéraient arriver en moins de huit heures. Il n’a fallu que quatre kilomètres à mon esprit de compétition pour resurgir et j’ai prévenu mes amis que j’accélérais puis pressé le pas, avec l’intention de rattraper Gwenn et son père et de voir à quel rythme je pouvais marcher. Nous étions 2070 au départ et au quatrième kilomètres, je me trouvais au milieu de cette foule en marche, vers la millième place. J’ai commencé à dépasser ceux qui me précédaient, un par un, devant parfois attendre que le chemin s’élargisse pour pouvoir le doubler. J’étais satisfait de tenir un rythme soutenu, mes jambes répondaient bien. Je suis arrivé au quatorzième kilomètre, où était installé un checkpoint. J’ai fait tamponner ma carte mais n’ai pas jugé utile de me ravitailler. Nous avions créé un petit groupe WhatsApp pour communiquer entre nous, j’ai signalé que j’étais là et appris que Gwenn et son père n’étaient plus qu’à un kilomètre devant moi. Je pensais donc les rejoindre rapidement. J’ai repris ma marche à un bon rythme, dépassé des concurrents dans la nuit, sans voir Gwenn. J’ai accéléré. L’avais-je dépassée sans la voir dans la nuit ? Au troisième checkpoint, j’ai fait tamponner ma carte, toujours sans me ravitailler, et envoyé un message pour signaler ma position. Réponse de Gwenn : son père et elle étaient toujours devant moi. Cela m’a surpris, je me suis demandé comment ils faisaient pour tenir le rythme, j’ai donc continué sans mollir. Dix minutes plus tard, enfin, je les ai rejoints ! Et j’ai été étonné d’avoir mis autant de temps pour y parvenir. J’ai alors décidé de rester avec eux deux et calé ma cadence sur la leur. Nous avons marché d’un bon pas, échangé quelques mots mais pas tellement, nous étions concentrés ; cela m’allait très bien. Arrivés au trente-cinquième kilomètres, nous avons légèrement baissé la cadence, ensemble, sans nous concerter. Jusqu’alors, nous parcourions un kilomètre en huit minutes, désormais il nous fallait quasiment dix minutes. Des petites douleurs se sont manifestées : la hanche pour Gwenn, le genou pour moi, un début d’entorse à la cheville gauche pour le papa… notre rythme avait été trop intensif. Et puis, à quatre kilomètres de l’arrivée, nous avons vu les lumières de Mantes-la-Jolie ! Nous étions sûrs d’arriver en moins de huit heures, à présent, cela nous a galvanisés. Remotivés, nous avons de nouveau accéléré et fini en trombe. Puis savouré comme il se doit cet objectif atteint avec brio…  Et en trio ! Nous avons reçu une médaille en bois – c’est original – et fait la photo souvenir. On nous a informés qu’il y avait eu 8 arrivées (sur 2070 inscrits, je le rappelle) entre six heures et sept heures, puis 52 de sept à huit, dont nous trois, à 7h36. En clair, nous étions situés entre la 35ème et la 40ème place. Fred a terminé en 9h30. J’ai songé que si j’étais parti à fond dès le début, j’aurais pu figurer dans les dix premiers. J’avoue que cela m’a surpris. Par contre, je l’ai clairement payé : sur le trajet, je me suis arrêté pour acheter des croissants et en sortant de la voiture, je marchais comme un canard ! J’étais courbaturé de partout. Rentré à la maison, je me suis occupé de bébé, tout s’est bien passé. Je suis resté avec lui jusqu’à 12h30 et après l’avoir couché pour la sieste, j’ai tenté de l’imiter mais la douleur m’a empêché de m’endormir. Il m’a fallu 48 heures pour me remettre de cette marche au pas de charge. Le mardi, enfin, tout était à peu près rentré dans l’ordre, il ne me restait plus que les bons souvenirs de cette nouvelle expérience. Mon prochain évènement sera le semi-marathon de Paris et avec le petit groupe d’amis qui a marché la Paris – Mantes, nous sommes inscrits à la Paris – Bièvres, une marche de 53 kilomètres organisée fin avril. Chacun de nous a pour objectif d’améliorer son chrono. Dans cet article, je t’invite à venir découvrir la 87ème édition du Paris/Versailles/Mantes, une marche nocturne de 54 km.

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Octobre rose – 8 km
Plaisir (78)
14 octobre 2023

Pour Octobre Rose, la ville de Plaisir à organisé à une grande course solidaire en faveur de la lutte contre le cancer ! Viens découvrir l’événement… Courez ou marchez pour une association ! La Ville de Plaisir a organisée pour la 1ère fois un grand événement sportif dans le cadre d’Octobre Rose, et dont les bénéfices ont été entièrement reversés à l’association A chacun son Everest ! qui accompagne des femmes en rémission d’un cancer du sein.  Au programme de cette journée : Échauffement en musique. Course à pied ou marche (marche traditionnelle ou marche nordique). Apé’rose. Sensibilisation au cancer du sein. Remise de chèque à l’association A chacun son Everest ! La course baptisée « Octobre rose » est une épreuve de 8 kilomètres destinée à sensibiliser le public au dépistage du cancer du sein féminin et aux dons pour la recherche. Elle se déroule chaque année en octobre, un peu partout en France. Il n’y a ni chrono, ni dossard, c’est « bon enfant ». Un soir, un ami m’a annoncé qu’il s’y était inscrit dans la ville de Plaisir où je suis pompier volontaire. Cela se déroulait un samedi après-midi. Je me suis dit qu’y participer m’offrirait l’occasion de le revoir, ainsi que quelques autres copains, tout en contribuant modestement à une bonne action et en m’entraînant. Je venais justement d’investir dans une poussette de running ; j’ai décidé de faire participer mon fils à l’évènement, à la fois pour intensifier mon effort physique et pour partager ce moment avec mon garçon. La maman a donné son accord. Le samedi de l’épreuve, j’ai retrouvé deux copains sur le parvis de la mairie, au milieu des 500 participants inscrits à la marche et aux deux courses à pied. J’étais le seul avec une poussette, beaucoup ont souri en la voyant, appréciant manifestement l’idée. Nous avons tous revêtu le Tee-shirt rose offert et c’est parti ! Le circuit arpentait la ville de Plaisir. Il m’a fait découvrir des petits sentiers charmants, dans une excellente ambiance. Mes deux potes ont couru près de moi et nous avons bien rigolé. Mon fils a adoré et n’a pas fermé les yeux un instant. À l’arrivée, les organisateurs proposaient des jus de fruits et des bonbons pour les enfants. Nous avons franchi la ligne en 58 minutes. Cette petite épreuve a gentiment clôturé mon année sportive 2023 extrêmement riche en évènements.

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Suisse – Buchs
Double Déca Ironman
76 km de nage
3600 km de vélo
844 km de course
20 août 2023

Ma victoire au SwissUltra 2023 Je t’invite à venir revivre ma victoire lors du double deca Ultra-Triathlon – 76 km de nage – 3600 km de vélo et 844 km de course à pied. Le triathlon le plus extrême au monde ! 13 Ultra-Triathlètes – 9 hommes et 4 femmes Au programme : Un double déca Ultra-Triathlon en continu76 km de nage I 3600 km de vélo I 844 km de course à pied On y est ! Voilà plusieurs mois que l’on s’entraine pour cet événement et le jour J est enfin arrivé. Dernier moment de rigolade et rapidement les choses sérieuses vont prendre place. Chacun se prépare à sa manière. Pour certains c’est musique, pour d’autres c’est échauffement de l’organisme et pour d’autres comme moi, c’est rigolade avant l’échéance. C’est parti pour 76 km de natation en bassin de 50 mètres, oui oui 76 km ! Je sors la calculatrice et cela me donne 760 allers-retours, ou encore 1520 longueurs de 50 mètres ! Pour la natation, je n’ai aucun plan et j’ignore combien de kilomètre je vais nager par jour et encore moins à quel rythme. Je peaufinerai ma stratégie en nageant, je n’ai que ça à faire. Mon objectif, nager entre 65 et 70 heures max… si possible ! Le premier jour, je vais nager 27 km Le second jour, 25 km Le troisième et dernier jour, 24 km Sur cette photo, avec mon bol de pâtes, nous pouvons lire toute la détresse sur mon vissage. Je suis au bout de ma vie, tétanisé par le froid et la fatigue. Je pense déjà à devoir retourner à l’eau… nan, tout mais pas ça ! Ça cogite, ça cogite… mais à quoi ? Je ne sais même pas ! C’est le vide à tous les niveaux ! La délivrance, le soulagement ! Quel bonheur de sortir de l’eau et enfin pouvoir se mettre au sec après 3 jours de nage. J’ai la peau toute fripée, le visage brulé par le soleil, oui j’ai découvert qu’en nageant, on pouvait se chopper des coups de soleil dans l’eau ! Et ce bonnet qui me compresse la tête… Je termine les 76 km de nage à la 13ème place/14 en 62h 24min 28sec avec 24h 30min de retard sur le 1er Me voilà en semi-liberté ! Fini les allers-retours de 50 mètres dans la piscine, j’ai enfin la possibilité de faire du vélo sur des boucles de 9 km. Oui, je vais devoir faire 400 boucles de 9 km pour boucler les 3600 km de vélo ! En revanche attention aux fesses, ça va chauffer ! Quand je commence le vélo, j’ai près de 450 km de retard sur le premier, l’athlète Lituanien qui est sorti premier de l’eau avec 24h30min d’avance sur moi. Pas de panique, cette fois-ci, contrairement à la piscine j’ai un plan bien précis pour le vélo et la course à pied. Ne pas paniqué par rapport à mon classement et à mon retard Ne pas regarder le classement Rester FOCUS uniquement sur mon plan de parcourir 400 km/jour Si je respecte mon plan, je terminerai minimum sur le podium Ya plus qu’à ! Au 281ème tour, j’ai pris les commandes de la course que je n’ai plus jamais quitté ! Message de l’organisateur sur le compte Facebook de la compétition : « Goulwenn TRISTANT a fini la section vélo en tant que témoin. Il est sorti de l’eau avant-dernier et a doubler tout le monde sur le vélo. Une performance exceptionnelle ! Félicitations  » Tout est dit ! Apparemment, j’ai bien respecté mon plan ! 😊   Je termine les 3600 km de vélo à la 1er place/14 en 225h 33min 41sec avec 20h d’avance sur le 1er sortie en natation La course à pied, enfin la délivrance. Me voilà enfin complètement libre ! Mon vélo je te quitte, enfin ! Quel bonheur d’être libre, d’avoir juste un short, un t-shirt et une paire de basket et hop, c’est parti pour 105 km de course à pied/jour. Ça c’est mon plan. La réalité est toute proche, puisque j’ai couru une moyenne de 95 km/jour durant les 20 marathons à effectuer. Oui oui 20 marathons d’affilés ! Quand certain, on du mal à terminer un marathon, moi j’en ai 20 à faire à la suite… qui est normal, qui a raison ? Je ressors ma calculette et cela fait 692 tours de 1.2196 km. Je vais me transformer en hamster 😊 Tout se passe bien pour moi, je gère bien mon effort et mène presque tranquillement les 844 km en tête. Seule frayeur rencontrée au bout du kilomètre 500 par une violente tendinite tibia droit. Je vais réussi à canaliser cette douleur et trouver de nouveaux appuis pour continuer à courir. Ça y est je l’ai fait ! J’aurais mené les 20 marathons en tête et résisté au retour du Polonais, qui va terminer à 2h de moi. Quand au Lituanien qui était sorti en première position de l’eau, finira 24h après moi. Final Lap, le dernier tour, pour celles et ceux qui comme moi, ne parlent pas un mot anglais. Ce final lap, sonne comme le droit de pouvoir aller se coucher et dormir enfin 15 heures non-stop, après avoir dormi une moyenne de 4h/nuit de 22h à 02h00 et une siste de 45 min la journée. Enfin le droit d’aller se coucher, vite au lit, voilà ma suprême motivation, vraiment ! Je termine les 844 km de course à la 1ère place/14 en 215h 59min 01sec bildbegegnung.art bildbegegnung.art bildbegegnung.art L’arrivée, le final. Là ça va vite, on se pose pleins de questions (Plein de questions à la con en fait…) tellement le moment va être magique et finir en vainqueur sur le triathlon le plus dur au monde, c’est quand même un honneur !   Quelle tenue mettre pour le dernier tour ? Casquette, pas casquette ? Lunette, pas lunette ? Quel geste faire pour la photo ? On pleur ou on ne pleure pas ? J’arrache la banderole de quelle manière ? Je dis quoi en suite… ? Et merde, on verra bien Je termine vainqueur de la compétition pour mon premier double deca Ultra-Triathlon en 526h 44min

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Allemagne – Lensahn
Triple Ironman
11.4 km de nage
540 km de vélo
126.6 km de course
28 juillet 2023

Dans cet article, je t’invite à venir revivre mon triple Ultra-Triathlon à Lensahn en Allemagne pour la 5ème épreuve de la coupe du monde. Au programme : 11.4 km de nage / 540 km de vélo et 126.6 km de course à pied. 5ème manche de la Coupe du Monde d’Ultra-Triathlon La cinquième épreuve de la coupe du monde se déroulait à Lensahn, en Allemagne, à partir du 28 juillet. C’est la cinquième fois que j’y participais et elle fêtait son trentième anniversaire, ce qui en fait la doyenne de ces compétitions. J’avais découvert l’ultra triathlon ici-même en 2014. C’était la dernière épreuve avant la Suisse et je la percevais comme un ultime entraînement. Être finisher me suffirait, du moment que je ne me blessais pas. Je m’y suis rendu avec toute ma logistique en voiture, cette fois sans remorque ni réfrigérateur. Et accompagné. Je suis arrivé trois jours avant le top départ, le temps de bien prendre mes marques, me poser. Les organisateurs nous avaient proposé deux formats : le double ou le triple Iron man. Nous étions quarante athlètes inscrits au triple. J’ai nagé en 5h08, soit 40 minutes de plus qu’à Colmar. Cela m’a étonné et je n’ai pas su analyser pourquoi, j’étais bien, la logistique était bonne, cette variation de chrono m’intriguait. J’étais 36ème en montant sur le vélo pour 540 kilomètres. C’est le format que je déteste le plus, je suis beaucoup plus à l’aise sur un quintuple en retrouvant mon rythme vers le milieu de l’épreuve. Là, c’était quasiment un contre la montre, sans repos ou presque. Cela s’est bien passé jusque vers 300 kilomètres mais après, la fatigue m’a rappelé à l’ordre, j’ai dû dormir un peu. Un peu trop. J’ai fini 25ème sur 40. C’était loin d’être médiocre et en général, je remonte une dizaine de places en course à pied, moyennant quoi j’étais assez optimiste, sans sauter de joie. Hélas, je n’avais vraiment plus de jus, j’ai subi la course à pied de 126 kilomètres sans trouver mon rythme. Pourtant, le parcours était plat et agréable. J’ai fini mollement, à la 15ème place, en 53h50. Avec une bonne nouvelle : j’avais veillé – et réussi – à arriver devant Marc, qui avait terminé devant moi à Colmar. Il a franchi la ligne d’arrivée à la 16ème place, en 54h07. Cela me convenait, même si j’étais conscient que j’aurais pu faire mieux. En 2016, j’avais bouclé cette compétition en 48 heures, là, j’en avais mis quasiment six de plus. Restait à faire des étincelles en Suisse. Ce format monstrueux était une première en Europe et n’avait été organisé qu’à quatre reprises dans le monde depuis 1990. Les distances à parcourir étaient stratosphériques : 76 kilomètres de nage, 3600 kilomètres à vélo puis 844 en course à pied ! Titanesque. Lors de la cérémonie de clôture à Lensahn, le président de la Fédération internationale d’ultra triathlon m’a publiquement remis mon trophée de champion du monde 2022, ce qui m’a naturellement chargé en énergie ! Il me restait un petit mois avant la Suisse. Je me suis accordé deux semaines de vacances en famille et avec quelques amis en louant une belle villa avec piscine près d’Avignon. Là, j’ai pu récupérer et décompresser avec des apéros et des barbecues, sans négliger mon entraînement pour que mon corps n’oublie surtout pas ce qu’il avait accumulé ces derniers mois. Il a fallu trouver le juste équilibre et ça n’a pas été simple à gérer, mais je me suis pas mal débrouillé. Voici les résultats officiels sur le site de la Fédération Internationale d’Ultra-Triathlon : -> https://www.iutasport.com/ultra-triathlon-results/results-2023/results-triple-ultra-triathlon-wc-in-lensahn-2023

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Remise de mon trophée
Vainqueur de la Coupe du Monde 2022
d’Ultra-Triathlon

Dans cet article, je t’invite à venir revivre la remise de mon trophée de la Coupe du Monde d’Ultra-Triathlon pour mon 3ème titre en Coupe du Monde. Remise de trophée En 2022, pour la deuxième fois, j’ai remporté la coupe du monde d’ultra triathlon. Pour des questions logistiques, le trophée est remis l’année suivante par le président de la fédération. Il était prévu de me le remettre à Colmar, où le président était présent à l’issue de l’épreuve, seulement j’ai dû décliner car je devais partir juste après la course. L’épreuve suivante du championnat se déroulait en Allemagne, à Lensahn. Nous avons convenu que c’est là que le président me remettrait le trophée. Je trouvais cela d’autant plus pertinent que c’est à Lensahn que j’avais découvert l’ultra triathlon en 2014, cette dimension symbolique tombait bien. Et je me suis souvenu qu’en participant à cette toute première compétition, je n’imaginais aucunement devenir champion du monde en 2016, puis rééditer ce beau succès en 2022 et en 2023. A l’issue de la course, à Lensahn, le président a pris la parole et m’a remis le trophée ainsi que le maillot de champion du monde 2022. Cette épreuve est la plus ancienne qui soit dans la discipline et aussi celle qui réunit le plus grand nombre d’athlètes. Ils m’ont acclamé et ce fut un beau moment. https://monsieurperformance.fr/wp-content/uploads/2023/07/video_xSHbdQrk.mp4

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Ascension du Mt Blanc
4810 mètres
10 juillet 2023

Dans cet article, je t’invite à venir revivre mon ascension du Mt Blanc avec un couple d’amis que j’ai amené jusqu’au sommet à 4810 mètres. Ascension du Mt Blanc – 4810 mètres   À cette période, entre deux compétitions d’ultra triathlon, j’ai réalisé une ascension du Mont-Blanc avec un couple d’amis, Frédéric et Gwenn. Ils m’avaient demandé de les emmener au sommet et ayant apprécié ma première ascension en 2014, j’ai accepté de les guider là-haut. Cela me faisait plaisir, même si le mois de juillet n’était pas le moment idéal dans mon calendrier de courses et me créait une charge mentale supplémentaire, alors que je sortais d’une grosse épreuve à Colmar avec un quintuple Ironman et partait bientôt à Lensahn pour effectuer un triple Ironman. Ce couple s’est occupé de tout organiser en suivant mes indications, nous réservant des places dans le refuge. J’étais quand même un peu dubitatif, voire légèrement inquiet, car Frédéric pèse près de kilos et si Gwenn est plutôt sportive, aucun des deux n’était vraiment préparé pour une telle ascension. Je les ai pas mal coachés quelques semaines avant et les ai conseillés pour l’achat de matériel adapté. Je leur ai aussi concocté un planning d’entraînement. Nous devions partir de Paris mardi en voiture et démarrer l’ascension le lendemain. Les prévisions météo ont tout bouleversé au dernier moment : il fallait avancer l’ascension de 24 heures, au pied-levé. Nous sommes partis à 4 heures du matin lundi et à 18 heures, nous étions déjà à 3150 mètres ! Du grand n’importe quoi… Nous nous sommes relayés au volant pour nous reposer un peu et avons avalé un sandwich à Chamonix lundi midi. Nous avons ensuite récupéré le matériel de location. Nous devions monter au nid d’aigle avec le train de 14 heures seulement nous l’avons loupé et sommes montés à 16 heures. Cela nous a donné deux heures pour bien finaliser nos sacs, sous le cagnard, ce n’était donc pas plus mal. Nous avons tous les trois profité de la vue dans le train qui nous a menés au nid d’aigle vers 16h45. C’est là que l’ascension démarrait réellement. Il nous a fallu marcher deux bonnes heures jusqu’au refuge de Tête rousse, à 3150 mètres. Cela montait bien mais il n’y avait pas de neige. Nous apercevions le refuge, au loin. Nous marchions depuis une vingtaine de minutes quand il y a eu un énorme « boum ». Le ciel était bien bleu, il n’y avait pas d’orage. Je n’ai pas compris ce qui se passait, sur le coup, mais cinq minutes plus tard, un énorme nuage de poussière a glissé sur la paroi. Il y avait eu un gros éboulement ! Pas rassurant. Rapidement, des hélicoptères ont survolé la zone. À quelques centaines de mètres du refuge, des gendarmes étaient là pour vérifier que nous avions bien réservé pour la nuit et ils ont jeté un coup d’œil à notre matériel. Nous avons parlé de l’éboulement. J’étais aux premières loges, nous a expliqué un gendarme. La pierre qui s’est détachée était aussi grosse que le refuge ! Je n’avais jamais vu ça. À l’arrivée, vers 18 heures, nous avons vite mangé pour nous coucher tôt, programmant le réveil à minuit. La nuit serait courte ! Le confort était spartiate, toilettes sèches et pas de douche, mais nous étions bien au chaud. Nous n’avons pas vraiment dormi et étions les premiers levés, seuls au petit-déjeuner ; je m’étais organisé en ce sens. Nous avons ainsi pu prendre notre temps pour nous équiper dans les vestiaires, dans une atmosphère assez pesante. Les autres sont arrivés et se sont prestement équipés. Nous avons laissé les premières cordées nous précéder pour nous servir de guides et leur avons emboîté le pas. Premier obstacle : « le couloir de la mort » où depuis 1990, plus de 110 grimpeurs y ont laissé la vie. Pas plus large d’un mètre et toujours enneigé, il s’étire sur une quarantaine de mètres à peine ; le danger vient de ce que les chutes de pierres y sont fréquentes. C’est donc un passage stressant. L’avantage de le franchir de nuit, c’est qu’on ne voit pas le ravin et que la neige est plus ferme à ce moment le plus froid. La marche entre les deux refuges est la partie la plus technique de la montée, il a fallu crapahuter. Il y a aussi deux passages à escalader. Le refuge du goûter se situe à 3835 mètres d’altitude. Frédéric et Gwenn n’étaient pas à l’aise et nous n’avancions pas assez vite, j’insistais pour qu’ils gardent le rythme. Nous avons mis une petite heure de plus que ce que j’avais prévu pour parvenir au refuge du Goûter. Nous ne dormions pas là, nous devions juste nous reposer brièvement, il restait 1000 mètres à monter avant de redescendre. Ils se sont accordés 20 min de pause, cela devenait « chaud ». Nous sommes repartis et deux heures plus tard, Frédéric a de nouveau demandé une pause. Je l’en ai dissuadé : Fred, si on s’arrête là, on risque fort de ne pas repartir et ça va devenir très compliqué au niveau du timing. Pour aller au bout, nous devons impérativement continuer. Nous sommes encore dans les temps mais c’est limite. Avec tous les efforts consentis, il n’est pas question de renoncer si près du but ! Allez, un petit effort ! Nous avons continué pas à pas et ils ont tous deux retrouvé de l’énergie, progressivement. Après des débuts difficiles, la motivation est revenue et cela s’est mieux passé. Les trois dernières heures se sont avérées plus aisées, Fred et Gwenn avaient retrouvé le sourire et leurs jambes, à ma grande surprise. Par contre, au vu des difficultés, nous nous sommes encordés. Nous avons été confrontés à de nombreuses crevasses et un escalier de glace, alors qu’un vent violent soufflait désormais. J’ai même envisagé de faire demi-tour devant cet obstacle conséquent, auquel je ne m’attendais pas, je n’y avais pas été confronté lors de ma première ascension. Nous avons dû utiliser le piolet et avons gravi cet escalier à quatre pattes avant

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France – Colmar
Sextuple Ironman
22.8 km de nage
1080 km de vélo
253.2 km de course
26 juin 2023

Dans cet article, je t’invite à venir revivre mon sextuple Ultra-Triathlon à Colmar en France pour la 4ème épreuve de la coupe du monde. Au programme : 22.8 km de nage / 1080 km de vélo et 253.2 km de course à pied. 4ème manche de la Coupe du Monde d’Ultra-Triathlon   De retour en France, mi-juin, j’ai repris l’entraînement. Dans deux semaines, un sextuple Iron man m’attendait à Colmar. Il fallait que mon corps conserve toutes les données accumulées pour arriver à Colmar dans de bonnes dispositions. Et il était temps, pour moi, de monter en puissance à l’occasion de cette quatrième épreuve de l’année Cette compétition débutait le 26 juin. Plusieurs formats étaient proposés dont un tout nouveau : le « sextuple split ». Mixant l’option unique et l’option multiple, il s’articulait en deux parties : un Iron man par jour durant trois jours, puis un triple à partir du quatrième jour. C’était inédit pour moi, dans ce format. Et nous n’étions que quatre inscrits, ce qui me donnait une bonne chance de monter sur le podium, d’autant que je connaissais les trois autres athlètes ; Richard finirait sûrement en tête mais les deux autres étaient à ma portée. Je souffrais d’un handicap : j’avais besoin d’un soutien logistique pour gérer mon ravitaillement, le passage d’une discipline à une autre, etc., or, mon accompagnant ne pouvait me rejoindre que le troisième jour au soir. Je savais que ce serait compliqué. Heureusement que j’étais déjà venu à Colmar, l’année précédente, les organisateurs proposaient un quintuple. Je savais où planter ma tente et avais mes repères. Un ami m’a prêté une remorque, ce qui m’a permis d’apporter un réfrigérateur, un micro-ondes et même une machine à glaçons. Le 23 juin, j’ai posé mes valises à l’hôtel et installé ma tente sur le site. La veille de la première épreuve, j’ai appris que les navettes vers la piscine partaient à 5 heures, la natation débutant à 7 heures. Cela m’imposait de me lever à 4h45 alors que je ne suis pas franchement matinal. Cette dernière nuit a été courte. Par ailleurs, le circuit vélo était éloigné de la piscine. J’ai trouvé un bénévole acceptant de sécher ma combinaison de natation et de me montrer le chemin de la piste, à cinq kilomètres. La piscine olympique, longue de cinquante mètres, était en extérieur, avec une eau à 22°. C’est un peu juste quand on y rentre, même en combinaison, mais on s’adapte rapidement. Le premier jour, sans surprise, je suis sorti de l’eau quatrième sur quatre, mais sans rencontrer de problème particulier Je me suis équipé et ai enfourché mon vélo pour rallier le circuit en traversant la ville. Il fallait être prudent au milieu du trafic. Nous avons ensuite circulé au milieu des vignes et des cultures maraîchères sur ce parcours de 180 kilomètres plat et rapide, très roulant. Pour les ravitaillements, sans aide logistique, je devais m’arrêter et préparer mes sandwiches, perdant à chaque pause une dizaine de minutes. J’ai enchaîné avec le premier marathon, un peu difficilement car la fatigue était là, je trainais la patte. J’ai encore perdu du temps à chaque ravitaillement et fini en 15h09, un chrono plutôt médiocre. J’étais dernier, à 25 minutes derrière le troisième. Quand on rentre difficilement dans la compétition, c’est difficile de combler le retard ensuite, je n’étais pas très optimiste pour la suite mais je restais déterminé. Je devais m’adapter au plus vite à ce format « un par jour » pour ensuite enchaîner le triple dans de bonnes conditions. Ce premier jour, je suis rentré à l’hôtel vers 23h15, alors que je devais me lever à 4h45. J’ai besoin de sept ou huit heures de sommeil minimum, j’allais souffrir. Le deuxième jour, au réveil, j’ai découvert qu’un pneu de mon vélo était crevé. J’avais eu de la chance de pouvoir terminer l’épreuve normalement la veille. J’en ai parlé au chauffeur de bus, lui-même ancien adepte de l’ultra triathlon. Très gentiment, il a accepté de réparer ça pendant que je nageais. A l’arrivée, ayant apporté une couette et un oreiller, j’ai pu me rendormir à proximité de la piscine, la natation ne démarrant qu’une heure et demie plus tard. Celle-ci s’est passée sans encombre et a abouti au même résultats que la veille. Je me suis changé et ai rejoint le circuit de vélo, ralenti par la fatigue et les courbatures. Le marathon s’est ensuite déroulé sans souci non plus, avec toutefois un rythme médiocre : j’ai fini en 16h42, soit une heure et demie de plus que la veille. C’était pire que ce que j’anticipais. J’étais à présent une heure et demie derrière le troisième au classement général provisoire alors que d’habitude, il finissait rarement devant moi. Le troisième jour, le réveil a été encore plus douloureux. Couché à minuit et demi, je n’avais dormi que quatre heures ! De nouveau, je me suis un peu reposé au bord de la piscine. Et j’étais toujours quatrième en sortant de l’eau. Bien qu’épuisé, j’ai essayé de garder un rythme correct à vélo et fini dans le même chrono que la veille, en 16h45, seulement deux minutes derrière le troisième. Il me précédait donc d’à peine deux heures, au total, ce que je pouvais rattraper lors du triple Iron man. Une amie est arrivée le soir, comme convenu, pour gérer ma logistique, préparer les boissons et les sandwiches, sécher ma combinaison, etc. Les 11,4 kilomètres de natation se sont bien passés, je suis sorti 45 minutes après le troisième, c’était correct. En revanche, les conditions météo étaient épouvantables, nous étions sous la pluie en permanence, nous obligeant à nous arrêter régulièrement pour nous réchauffer. Au final, là où je roule 21 à 23 heures sur un triple Iron man, d’habitude, j’ai mis 29h49. La bonne nouvelle, c’est que les autres athlètes ont dépassé les 30 heures. J’ai retrouvé le moral ainsi que l’espoir d’un podium. Il restait à présent les 126,6 kilomètres de course à pied, trois marathons cumulés. La dernière ligne droite pour rattraper mes trois bonnes heures de

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Double Ironman
Emsdetten – Allemagne
9 juin 2023

Dans cet article, je t’invite à venir revivre mon double Ultra-Triathlon à Emsdetten en Allemagne pour la 3ème épreuve de la coupe du monde. Au programme : 7.6 km de nage / 360 km de vélo et 84.4 km de course à pied. 3ème manche de la Coupe du Monde d’Ultra-Triathlon   La troisième épreuve se déroulait un mois plus tard sur un format de double Iron man à Emsdetten, en Allemagne. La logistique est plus simple en Europe, j’ai pu apporter tout mon matériel, de quoi m’assurer un maximum de confort. Durant ce mois entre le Brésil et cette épreuve allemande, j’ai pu m’entraîner de manière suffisamment intensive pour que mon corps n’oublie rien. Mon but lors de cette troisième épreuve consistait à aller chercher quelques points, même si elle pouvait ne pas compter au final puisqu’on ne prend en compte que les quatre meilleures performances sur toute la saison. J’avais brillé sur ce circuit en 2015, je souhaitais améliorer mon chrono. Une amie m’a accompagné afin d’assumer la logistique ; tout se présentait bien. Les voyants étaient tous au vert ! Nous avons franchi le Rhin deux jours avant le top départ, visité le lieu de la compétition, salué les organisateurs, pris la température du site. Tout était fluide, rien à signaler. La cérémonie d’ouverture a été grandiose, des écoliers y ont participé en défilant, les quarante athlètes inscrits ont été appelés un à un… Le plat de pâtes avalé, la bière bue, je me suis couché et j’ai passé une très bonne nuit. Au matin, je suis descendu dans la piscine olympique pour 7,6 kilomètres de natation. Les sensations étaient bonnes, cependant, je me trainais. Je suis sorti de l’eau au bout de 3h40, c’est-à-dire quarante minutes de plus qu’en 2015, à ma grande surprise. J’étais trente-septième sur quarante. Je n’ai pas compris mais j’avais bien senti qu’en deuxième partie, je n’avais plus de force dans les bras. Bien évidemment, j’étais déçu en enfourchant mon vélo pour 360 kilomètres de circuit. Le parcours, assez roulant, comportait des faux-plats mais surtout, le vent soufflait. J’ai enchaîné les tours, remonté quelques concurrents. Au bout de 180 kilomètres, la fatigue est apparue, je m’arrêtais un peu trop et mon amie m’a informé que je devais arrêter les pauses si je ne voulais pas être éliminé. Cela s’est joué à un quart d’heure, heureusement qu’elle m’avait rappelé à l’ordre. J’ai commencé la course à pied avec un objectif ramené au minimum : récupérer quelques points en terminant le plus proprement possible. Hélas, je n’avais plus de jambes et je ne parvenais plus non plus à m’alimenter et m’hydrater correctement. Tout en me traînant, j’ai essayé de trouver une motivation. Les yeux sur le chrono de ma montre, j’ai vite constaté que je ne serais pas finisher. A partir du 16ème kilomètre, je suis parvenu à accélérer un peu la cadence et, progressivement, j’ai pu manger et boire un peu plus, l’envie revenait. La situation s’est améliorée, j’ai trottiné en me recollant au peloton et fini l’épreuve en 35h30, à la vingt-deuxième place. Il y avait eu dix-huit abandons, ce qui faisait de moi le dernier finisher à franchir la ligne. Même si je n’avais pas atteint mon objectif initial, j’étais soulagé : je restais au contact du Top 10 au niveau du classement mondial, tout restait encore possible. Le lendemain, nous avons célébré tout cela avec une belle cérémonie de clôture, très festive. Une grande convivialité régnait pendant la remise des trophées, des T-shirts, les défilés des écoles… Voici les résultats officiels sur le site de la Fédération Internationale d’Ultra-Triathlon : -> https://www.iutasport.com/ultra-triathlon-results/results-2023/results-double-ultra-triathlon-in-emsdetten-2023

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Déca Ironman
Rio De Janeiro – Brésil
20 mai 2023

Dans cet article, je t’invite à venir revivre mon Deca Ultra-Triathlon à Rio au Brésil pour la 2ème épreuve de la coupe du monde. Au programme : 38 km de nage / 1800 km de vélo et 422 km de course à pied. 2ème manche de la Coupe du Monde d’Ultra-Triathlon   Partant pour Rio, je me disais que ce déca Iron man constituait une première pour moi en format continu, je nourrissais donc une certaine appréhension. Heureusement, je connaissais le Brésil, les lieux des épreuves, les organisateurs, j’arrivais en terrain connu. En outre, c’est un site propice aux bons résultats, la piscine est agréable, la température de l’air et de l’eau également, le circuit vélo est plat, fermé, très roulant… La course à pied se déroule sur une route en boucle, dans un environnement pas franchement enthousiasmant, plutôt neutre et monotone, mais pas désagréable non plus. Je préfère les parcours en ville, plus vivants avec tout le public massé dans les rues, qui nous encourage. Bon… rien de bien grave. J’étais content de retrouver le Brésil et les amis de l’ultra triathlon, ces sportifs Brésiliens ou Sud-Américains que je ne vois guère que là, ils ne se déplacent pas en Europe. Un bémol tout de même : la destination, très lointaine pour moi, compliquait la gestion de ma logistique. Je n’avais pas pu apporter tout mon matériel, juste le strict nécessaire, surtout qu’une fois encore, je me déplaçais seul. Par ailleurs, ne parlant ni brésilien, ni très bien l’anglais, c’était compliqué de communiquer. Or, cette grosse course rapportait énormément de points, je n’avais pas le droit à l’erreur. Je devais a minima être finisher et idéalement, monter sur le podium. En sortant de l’aéroport, j’ai été harcelé par des chauffeurs de taxis ou autres vendeurs. J’ai rapidement trouvé la personne venue me récupérer pour me déposer à l’hôtel, heureusement. J’avais choisi un établissement assez luxueux et j’arrivais trois jours avant l’épreuve pour me reposer du décalage horaire, trouver mes repères, monter mon vélo et l’essayer, courir un peu… La veille, j’ai participé à la cérémonie d’ouverture. Nous étions neuf athlètes au départ de ce double déca. Remise des dossards, des T-shirts, joyeuses retrouvailles… nous avons passé un bon moment. Et le lendemain matin, après une bonne nuit de repos, c’est parti pour 38 kilomètres de nage. Je n’avais jamais nagé plus de 19 kilomètres d’un coup, j’espérais terminer dans le temps imparti, en principe moins de 24 heures mais avec une petite marge de tolérance. Nous étions trois par couloir de nage. Le signal a été lancé. Les 19 premiers kilomètres se sont bien passés, je les ai nagés en dix heures. La nuit est tombée et même si la température n’est pas descendue en dessous de 25° environ, la fatigue et la transpiration dans ma combinaison ont fait que j’ai ressenti le froid. J’avais hâte que le soleil se lève. Les organisateurs m’avaient promis une aide pour les repas mais ils avaient fort à faire, j’au dû me débrouiller seul, sorti de l’eau pour aller me servir, à une cinquantaine de mètres de la piscine, perdant un peu de temps. Les heures ont passé, au matin, beaucoup d’athlètes avaient fini. Je suis sorti bon dernier au bout de 24h30. Épreuve validée. Très fatigué, j’ai pris le temps d’enlever ma combinaison, de me doucher tranquillement, d’avaler un bon repas avant d’aller dormir quatre heures sous ma tente, toute proche. J’ai commencé le vélo en huitième position, un concurrent ayant choisi de dormir plus longuement que moi. J’étais déterminé à remonter rapidement au classement. Ayant pratiqué le parcours vélo l’année précédente, je l’avais bien en tête, c’était un avantage. Néanmoins, c’est la première fois que je roulais 1800 kilomètres d’un coup. J’y suis allé « aux sensations », sans établir de planning précis. Rétrospectivement, je considère que c’était une erreur de ma part. Ma position sur le vélo était bonne mais je me suis accordé trop de pauses et trop longues, même en roulant bien et en remontant à la cinquième place en quatre jours et demi, je n’étais pas satisfait du chrono. Je roulais jusqu’à 22 heures, dormais quatre ou cinq heures puis repartais vers 2 heures du matin, parcourant environ 400 kilomètres par jour en m’accordant une sieste de trente à quarante minutes en journée, en plus des pauses ravitaillement. J’aurais pu – et dû – faire mieux, les quatre premiers étaient désormais intouchables. Adieu le podium. Et c’est parti pour 422 kilomètres de course à pied, la partie de l’épreuve où l’on déplore le plus de blessures. Méfiance, donc. J’ai calé mes foulées, trouvé mon rythme avec pour objectif de rattraper le quatrième en courant environ 100 kilomètres par jour. Un écran nous indiquait notre temps et notre position mais avec la fatigue, j’ai perdu toute capacité d’analyse. Je m’arrêtais vers 22 heures, comme pour le vélo, et repartais vers 3 heures sans même savoir si je tenais mes objectifs. Au final, j’ai terminé la course en un peu plus de quatre jours et demi et l’épreuve globale en 264 heures, soit onze jours. Je n’avais pas remonté de place à la course à pied, j’étais cinquième sur neuf. Cela me convenait, cette position me donnait déjà beaucoup de points et pour une première dans ce format exceptionnel, je m’en sortais correctement. C’était de bon augure pour la dernière épreuve de l’année, le double déca en continu qui bouclerait la saison. Le petit bémol, c’est que je n’ai pas profité de la cérémonie de clôture, très festive au Brésil, qui m’aurait aidé à évacuer la pression : je devais rentrer rapidement en France où mon épouse avait besoin d’aide pour gérer notre enfant. Je m’étais déjà absenté deux bonnes semaines. Trois heures après avoir franchi la ligne d’arrivée, je montais dans le premier vol pour la France. J’étais ravi de retrouver ma famille et me suis vite remis au travail. Voici les résultats officiels sur le site de la Fédération Internationale d’Ultra-Triathlon : -> https://www.iutasport.com/ultra-triathlon-results/results-2023/results-deca-ultra-triathlon-in-rio-de-janeiro-2023

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