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Allemagne – Lensahn
Triple Ironman
11.4 km de nage
540 km de vélo
126.6 km de course
28 juillet 2023

Dans cet article, je t’invite à venir revivre mon triple Ultra-Triathlon à Lensahn en Allemagne pour la 5ème épreuve de la coupe du monde. Au programme : 11.4 km de nage / 540 km de vélo et 126.6 km de course à pied. 5ème manche de la Coupe du Monde d’Ultra-Triathlon La cinquième épreuve de la coupe du monde se déroulait à Lensahn, en Allemagne, à partir du 28 juillet. C’est la cinquième fois que j’y participais et elle fêtait son trentième anniversaire, ce qui en fait la doyenne de ces compétitions. J’avais découvert l’ultra triathlon ici-même en 2014. C’était la dernière épreuve avant la Suisse et je la percevais comme un ultime entraînement. Être finisher me suffirait, du moment que je ne me blessais pas. Je m’y suis rendu avec toute ma logistique en voiture, cette fois sans remorque ni réfrigérateur. Et accompagné. Je suis arrivé trois jours avant le top départ, le temps de bien prendre mes marques, me poser. Les organisateurs nous avaient proposé deux formats : le double ou le triple Iron man. Nous étions quarante athlètes inscrits au triple. J’ai nagé en 5h08, soit 40 minutes de plus qu’à Colmar. Cela m’a étonné et je n’ai pas su analyser pourquoi, j’étais bien, la logistique était bonne, cette variation de chrono m’intriguait. J’étais 36ème en montant sur le vélo pour 540 kilomètres. C’est le format que je déteste le plus, je suis beaucoup plus à l’aise sur un quintuple en retrouvant mon rythme vers le milieu de l’épreuve. Là, c’était quasiment un contre la montre, sans repos ou presque. Cela s’est bien passé jusque vers 300 kilomètres mais après, la fatigue m’a rappelé à l’ordre, j’ai dû dormir un peu. Un peu trop. J’ai fini 25ème sur 40. C’était loin d’être médiocre et en général, je remonte une dizaine de places en course à pied, moyennant quoi j’étais assez optimiste, sans sauter de joie. Hélas, je n’avais vraiment plus de jus, j’ai subi la course à pied de 126 kilomètres sans trouver mon rythme. Pourtant, le parcours était plat et agréable. J’ai fini mollement, à la 15ème place, en 53h50. Avec une bonne nouvelle : j’avais veillé – et réussi – à arriver devant Marc, qui avait terminé devant moi à Colmar. Il a franchi la ligne d’arrivée à la 16ème place, en 54h07. Cela me convenait, même si j’étais conscient que j’aurais pu faire mieux. En 2016, j’avais bouclé cette compétition en 48 heures, là, j’en avais mis quasiment six de plus. Restait à faire des étincelles en Suisse. Ce format monstrueux était une première en Europe et n’avait été organisé qu’à quatre reprises dans le monde depuis 1990. Les distances à parcourir étaient stratosphériques : 76 kilomètres de nage, 3600 kilomètres à vélo puis 844 en course à pied ! Titanesque. Lors de la cérémonie de clôture à Lensahn, le président de la Fédération internationale d’ultra triathlon m’a publiquement remis mon trophée de champion du monde 2022, ce qui m’a naturellement chargé en énergie ! Il me restait un petit mois avant la Suisse. Je me suis accordé deux semaines de vacances en famille et avec quelques amis en louant une belle villa avec piscine près d’Avignon. Là, j’ai pu récupérer et décompresser avec des apéros et des barbecues, sans négliger mon entraînement pour que mon corps n’oublie surtout pas ce qu’il avait accumulé ces derniers mois. Il a fallu trouver le juste équilibre et ça n’a pas été simple à gérer, mais je me suis pas mal débrouillé. Voici les résultats officiels sur le site de la Fédération Internationale d’Ultra-Triathlon : -> https://www.iutasport.com/ultra-triathlon-results/results-2023/results-triple-ultra-triathlon-wc-in-lensahn-2023

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Remise de mon trophée
Vainqueur de la Coupe du Monde 2022
d’Ultra-Triathlon

Dans cet article, je t’invite à venir revivre la remise de mon trophée de la Coupe du Monde d’Ultra-Triathlon pour mon 3ème titre en Coupe du Monde. Remise de trophée En 2022, pour la deuxième fois, j’ai remporté la coupe du monde d’ultra triathlon. Pour des questions logistiques, le trophée est remis l’année suivante par le président de la fédération. Il était prévu de me le remettre à Colmar, où le président était présent à l’issue de l’épreuve, seulement j’ai dû décliner car je devais partir juste après la course. L’épreuve suivante du championnat se déroulait en Allemagne, à Lensahn. Nous avons convenu que c’est là que le président me remettrait le trophée. Je trouvais cela d’autant plus pertinent que c’est à Lensahn que j’avais découvert l’ultra triathlon en 2014, cette dimension symbolique tombait bien. Et je me suis souvenu qu’en participant à cette toute première compétition, je n’imaginais aucunement devenir champion du monde en 2016, puis rééditer ce beau succès en 2022 et en 2023. A l’issue de la course, à Lensahn, le président a pris la parole et m’a remis le trophée ainsi que le maillot de champion du monde 2022. Cette épreuve est la plus ancienne qui soit dans la discipline et aussi celle qui réunit le plus grand nombre d’athlètes. Ils m’ont acclamé et ce fut un beau moment. https://monsieurperformance.fr/wp-content/uploads/2023/07/video_xSHbdQrk.mp4

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Ascension du Mt Blanc
4810 mètres
10 juillet 2023

Dans cet article, je t’invite à venir revivre mon ascension du Mt Blanc avec un couple d’amis que j’ai amené jusqu’au sommet à 4810 mètres. Ascension du Mt Blanc – 4810 mètres   À cette période, entre deux compétitions d’ultra triathlon, j’ai réalisé une ascension du Mont-Blanc avec un couple d’amis, Frédéric et Gwenn. Ils m’avaient demandé de les emmener au sommet et ayant apprécié ma première ascension en 2014, j’ai accepté de les guider là-haut. Cela me faisait plaisir, même si le mois de juillet n’était pas le moment idéal dans mon calendrier de courses et me créait une charge mentale supplémentaire, alors que je sortais d’une grosse épreuve à Colmar avec un quintuple Ironman et partait bientôt à Lensahn pour effectuer un triple Ironman. Ce couple s’est occupé de tout organiser en suivant mes indications, nous réservant des places dans le refuge. J’étais quand même un peu dubitatif, voire légèrement inquiet, car Frédéric pèse près de kilos et si Gwenn est plutôt sportive, aucun des deux n’était vraiment préparé pour une telle ascension. Je les ai pas mal coachés quelques semaines avant et les ai conseillés pour l’achat de matériel adapté. Je leur ai aussi concocté un planning d’entraînement. Nous devions partir de Paris mardi en voiture et démarrer l’ascension le lendemain. Les prévisions météo ont tout bouleversé au dernier moment : il fallait avancer l’ascension de 24 heures, au pied-levé. Nous sommes partis à 4 heures du matin lundi et à 18 heures, nous étions déjà à 3150 mètres ! Du grand n’importe quoi… Nous nous sommes relayés au volant pour nous reposer un peu et avons avalé un sandwich à Chamonix lundi midi. Nous avons ensuite récupéré le matériel de location. Nous devions monter au nid d’aigle avec le train de 14 heures seulement nous l’avons loupé et sommes montés à 16 heures. Cela nous a donné deux heures pour bien finaliser nos sacs, sous le cagnard, ce n’était donc pas plus mal. Nous avons tous les trois profité de la vue dans le train qui nous a menés au nid d’aigle vers 16h45. C’est là que l’ascension démarrait réellement. Il nous a fallu marcher deux bonnes heures jusqu’au refuge de Tête rousse, à 3150 mètres. Cela montait bien mais il n’y avait pas de neige. Nous apercevions le refuge, au loin. Nous marchions depuis une vingtaine de minutes quand il y a eu un énorme « boum ». Le ciel était bien bleu, il n’y avait pas d’orage. Je n’ai pas compris ce qui se passait, sur le coup, mais cinq minutes plus tard, un énorme nuage de poussière a glissé sur la paroi. Il y avait eu un gros éboulement ! Pas rassurant. Rapidement, des hélicoptères ont survolé la zone. À quelques centaines de mètres du refuge, des gendarmes étaient là pour vérifier que nous avions bien réservé pour la nuit et ils ont jeté un coup d’œil à notre matériel. Nous avons parlé de l’éboulement. J’étais aux premières loges, nous a expliqué un gendarme. La pierre qui s’est détachée était aussi grosse que le refuge ! Je n’avais jamais vu ça. À l’arrivée, vers 18 heures, nous avons vite mangé pour nous coucher tôt, programmant le réveil à minuit. La nuit serait courte ! Le confort était spartiate, toilettes sèches et pas de douche, mais nous étions bien au chaud. Nous n’avons pas vraiment dormi et étions les premiers levés, seuls au petit-déjeuner ; je m’étais organisé en ce sens. Nous avons ainsi pu prendre notre temps pour nous équiper dans les vestiaires, dans une atmosphère assez pesante. Les autres sont arrivés et se sont prestement équipés. Nous avons laissé les premières cordées nous précéder pour nous servir de guides et leur avons emboîté le pas. Premier obstacle : « le couloir de la mort » où depuis 1990, plus de 110 grimpeurs y ont laissé la vie. Pas plus large d’un mètre et toujours enneigé, il s’étire sur une quarantaine de mètres à peine ; le danger vient de ce que les chutes de pierres y sont fréquentes. C’est donc un passage stressant. L’avantage de le franchir de nuit, c’est qu’on ne voit pas le ravin et que la neige est plus ferme à ce moment le plus froid. La marche entre les deux refuges est la partie la plus technique de la montée, il a fallu crapahuter. Il y a aussi deux passages à escalader. Le refuge du goûter se situe à 3835 mètres d’altitude. Frédéric et Gwenn n’étaient pas à l’aise et nous n’avancions pas assez vite, j’insistais pour qu’ils gardent le rythme. Nous avons mis une petite heure de plus que ce que j’avais prévu pour parvenir au refuge du Goûter. Nous ne dormions pas là, nous devions juste nous reposer brièvement, il restait 1000 mètres à monter avant de redescendre. Ils se sont accordés 20 min de pause, cela devenait « chaud ». Nous sommes repartis et deux heures plus tard, Frédéric a de nouveau demandé une pause. Je l’en ai dissuadé : Fred, si on s’arrête là, on risque fort de ne pas repartir et ça va devenir très compliqué au niveau du timing. Pour aller au bout, nous devons impérativement continuer. Nous sommes encore dans les temps mais c’est limite. Avec tous les efforts consentis, il n’est pas question de renoncer si près du but ! Allez, un petit effort ! Nous avons continué pas à pas et ils ont tous deux retrouvé de l’énergie, progressivement. Après des débuts difficiles, la motivation est revenue et cela s’est mieux passé. Les trois dernières heures se sont avérées plus aisées, Fred et Gwenn avaient retrouvé le sourire et leurs jambes, à ma grande surprise. Par contre, au vu des difficultés, nous nous sommes encordés. Nous avons été confrontés à de nombreuses crevasses et un escalier de glace, alors qu’un vent violent soufflait désormais. J’ai même envisagé de faire demi-tour devant cet obstacle conséquent, auquel je ne m’attendais pas, je n’y avais pas été confronté lors de ma première ascension. Nous avons dû utiliser le piolet et avons gravi cet escalier à quatre pattes avant

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France – Colmar
Sextuple Ironman
22.8 km de nage
1080 km de vélo
253.2 km de course
26 juin 2023

Dans cet article, je t’invite à venir revivre mon sextuple Ultra-Triathlon à Colmar en France pour la 4ème épreuve de la coupe du monde. Au programme : 22.8 km de nage / 1080 km de vélo et 253.2 km de course à pied. 4ème manche de la Coupe du Monde d’Ultra-Triathlon   De retour en France, mi-juin, j’ai repris l’entraînement. Dans deux semaines, un sextuple Iron man m’attendait à Colmar. Il fallait que mon corps conserve toutes les données accumulées pour arriver à Colmar dans de bonnes dispositions. Et il était temps, pour moi, de monter en puissance à l’occasion de cette quatrième épreuve de l’année Cette compétition débutait le 26 juin. Plusieurs formats étaient proposés dont un tout nouveau : le « sextuple split ». Mixant l’option unique et l’option multiple, il s’articulait en deux parties : un Iron man par jour durant trois jours, puis un triple à partir du quatrième jour. C’était inédit pour moi, dans ce format. Et nous n’étions que quatre inscrits, ce qui me donnait une bonne chance de monter sur le podium, d’autant que je connaissais les trois autres athlètes ; Richard finirait sûrement en tête mais les deux autres étaient à ma portée. Je souffrais d’un handicap : j’avais besoin d’un soutien logistique pour gérer mon ravitaillement, le passage d’une discipline à une autre, etc., or, mon accompagnant ne pouvait me rejoindre que le troisième jour au soir. Je savais que ce serait compliqué. Heureusement que j’étais déjà venu à Colmar, l’année précédente, les organisateurs proposaient un quintuple. Je savais où planter ma tente et avais mes repères. Un ami m’a prêté une remorque, ce qui m’a permis d’apporter un réfrigérateur, un micro-ondes et même une machine à glaçons. Le 23 juin, j’ai posé mes valises à l’hôtel et installé ma tente sur le site. La veille de la première épreuve, j’ai appris que les navettes vers la piscine partaient à 5 heures, la natation débutant à 7 heures. Cela m’imposait de me lever à 4h45 alors que je ne suis pas franchement matinal. Cette dernière nuit a été courte. Par ailleurs, le circuit vélo était éloigné de la piscine. J’ai trouvé un bénévole acceptant de sécher ma combinaison de natation et de me montrer le chemin de la piste, à cinq kilomètres. La piscine olympique, longue de cinquante mètres, était en extérieur, avec une eau à 22°. C’est un peu juste quand on y rentre, même en combinaison, mais on s’adapte rapidement. Le premier jour, sans surprise, je suis sorti de l’eau quatrième sur quatre, mais sans rencontrer de problème particulier Je me suis équipé et ai enfourché mon vélo pour rallier le circuit en traversant la ville. Il fallait être prudent au milieu du trafic. Nous avons ensuite circulé au milieu des vignes et des cultures maraîchères sur ce parcours de 180 kilomètres plat et rapide, très roulant. Pour les ravitaillements, sans aide logistique, je devais m’arrêter et préparer mes sandwiches, perdant à chaque pause une dizaine de minutes. J’ai enchaîné avec le premier marathon, un peu difficilement car la fatigue était là, je trainais la patte. J’ai encore perdu du temps à chaque ravitaillement et fini en 15h09, un chrono plutôt médiocre. J’étais dernier, à 25 minutes derrière le troisième. Quand on rentre difficilement dans la compétition, c’est difficile de combler le retard ensuite, je n’étais pas très optimiste pour la suite mais je restais déterminé. Je devais m’adapter au plus vite à ce format « un par jour » pour ensuite enchaîner le triple dans de bonnes conditions. Ce premier jour, je suis rentré à l’hôtel vers 23h15, alors que je devais me lever à 4h45. J’ai besoin de sept ou huit heures de sommeil minimum, j’allais souffrir. Le deuxième jour, au réveil, j’ai découvert qu’un pneu de mon vélo était crevé. J’avais eu de la chance de pouvoir terminer l’épreuve normalement la veille. J’en ai parlé au chauffeur de bus, lui-même ancien adepte de l’ultra triathlon. Très gentiment, il a accepté de réparer ça pendant que je nageais. A l’arrivée, ayant apporté une couette et un oreiller, j’ai pu me rendormir à proximité de la piscine, la natation ne démarrant qu’une heure et demie plus tard. Celle-ci s’est passée sans encombre et a abouti au même résultats que la veille. Je me suis changé et ai rejoint le circuit de vélo, ralenti par la fatigue et les courbatures. Le marathon s’est ensuite déroulé sans souci non plus, avec toutefois un rythme médiocre : j’ai fini en 16h42, soit une heure et demie de plus que la veille. C’était pire que ce que j’anticipais. J’étais à présent une heure et demie derrière le troisième au classement général provisoire alors que d’habitude, il finissait rarement devant moi. Le troisième jour, le réveil a été encore plus douloureux. Couché à minuit et demi, je n’avais dormi que quatre heures ! De nouveau, je me suis un peu reposé au bord de la piscine. Et j’étais toujours quatrième en sortant de l’eau. Bien qu’épuisé, j’ai essayé de garder un rythme correct à vélo et fini dans le même chrono que la veille, en 16h45, seulement deux minutes derrière le troisième. Il me précédait donc d’à peine deux heures, au total, ce que je pouvais rattraper lors du triple Iron man. Une amie est arrivée le soir, comme convenu, pour gérer ma logistique, préparer les boissons et les sandwiches, sécher ma combinaison, etc. Les 11,4 kilomètres de natation se sont bien passés, je suis sorti 45 minutes après le troisième, c’était correct. En revanche, les conditions météo étaient épouvantables, nous étions sous la pluie en permanence, nous obligeant à nous arrêter régulièrement pour nous réchauffer. Au final, là où je roule 21 à 23 heures sur un triple Iron man, d’habitude, j’ai mis 29h49. La bonne nouvelle, c’est que les autres athlètes ont dépassé les 30 heures. J’ai retrouvé le moral ainsi que l’espoir d’un podium. Il restait à présent les 126,6 kilomètres de course à pied, trois marathons cumulés. La dernière ligne droite pour rattraper mes trois bonnes heures de

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Double Ironman
Emsdetten – Allemagne
9 juin 2023

Dans cet article, je t’invite à venir revivre mon double Ultra-Triathlon à Emsdetten en Allemagne pour la 3ème épreuve de la coupe du monde. Au programme : 7.6 km de nage / 360 km de vélo et 84.4 km de course à pied. 3ème manche de la Coupe du Monde d’Ultra-Triathlon   La troisième épreuve se déroulait un mois plus tard sur un format de double Iron man à Emsdetten, en Allemagne. La logistique est plus simple en Europe, j’ai pu apporter tout mon matériel, de quoi m’assurer un maximum de confort. Durant ce mois entre le Brésil et cette épreuve allemande, j’ai pu m’entraîner de manière suffisamment intensive pour que mon corps n’oublie rien. Mon but lors de cette troisième épreuve consistait à aller chercher quelques points, même si elle pouvait ne pas compter au final puisqu’on ne prend en compte que les quatre meilleures performances sur toute la saison. J’avais brillé sur ce circuit en 2015, je souhaitais améliorer mon chrono. Une amie m’a accompagné afin d’assumer la logistique ; tout se présentait bien. Les voyants étaient tous au vert ! Nous avons franchi le Rhin deux jours avant le top départ, visité le lieu de la compétition, salué les organisateurs, pris la température du site. Tout était fluide, rien à signaler. La cérémonie d’ouverture a été grandiose, des écoliers y ont participé en défilant, les quarante athlètes inscrits ont été appelés un à un… Le plat de pâtes avalé, la bière bue, je me suis couché et j’ai passé une très bonne nuit. Au matin, je suis descendu dans la piscine olympique pour 7,6 kilomètres de natation. Les sensations étaient bonnes, cependant, je me trainais. Je suis sorti de l’eau au bout de 3h40, c’est-à-dire quarante minutes de plus qu’en 2015, à ma grande surprise. J’étais trente-septième sur quarante. Je n’ai pas compris mais j’avais bien senti qu’en deuxième partie, je n’avais plus de force dans les bras. Bien évidemment, j’étais déçu en enfourchant mon vélo pour 360 kilomètres de circuit. Le parcours, assez roulant, comportait des faux-plats mais surtout, le vent soufflait. J’ai enchaîné les tours, remonté quelques concurrents. Au bout de 180 kilomètres, la fatigue est apparue, je m’arrêtais un peu trop et mon amie m’a informé que je devais arrêter les pauses si je ne voulais pas être éliminé. Cela s’est joué à un quart d’heure, heureusement qu’elle m’avait rappelé à l’ordre. J’ai commencé la course à pied avec un objectif ramené au minimum : récupérer quelques points en terminant le plus proprement possible. Hélas, je n’avais plus de jambes et je ne parvenais plus non plus à m’alimenter et m’hydrater correctement. Tout en me traînant, j’ai essayé de trouver une motivation. Les yeux sur le chrono de ma montre, j’ai vite constaté que je ne serais pas finisher. A partir du 16ème kilomètre, je suis parvenu à accélérer un peu la cadence et, progressivement, j’ai pu manger et boire un peu plus, l’envie revenait. La situation s’est améliorée, j’ai trottiné en me recollant au peloton et fini l’épreuve en 35h30, à la vingt-deuxième place. Il y avait eu dix-huit abandons, ce qui faisait de moi le dernier finisher à franchir la ligne. Même si je n’avais pas atteint mon objectif initial, j’étais soulagé : je restais au contact du Top 10 au niveau du classement mondial, tout restait encore possible. Le lendemain, nous avons célébré tout cela avec une belle cérémonie de clôture, très festive. Une grande convivialité régnait pendant la remise des trophées, des T-shirts, les défilés des écoles… Voici les résultats officiels sur le site de la Fédération Internationale d’Ultra-Triathlon : -> https://www.iutasport.com/ultra-triathlon-results/results-2023/results-double-ultra-triathlon-in-emsdetten-2023

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Déca Ironman
Rio De Janeiro – Brésil
20 mai 2023

Dans cet article, je t’invite à venir revivre mon Deca Ultra-Triathlon à Rio au Brésil pour la 2ème épreuve de la coupe du monde. Au programme : 38 km de nage / 1800 km de vélo et 422 km de course à pied. 2ème manche de la Coupe du Monde d’Ultra-Triathlon   Partant pour Rio, je me disais que ce déca Iron man constituait une première pour moi en format continu, je nourrissais donc une certaine appréhension. Heureusement, je connaissais le Brésil, les lieux des épreuves, les organisateurs, j’arrivais en terrain connu. En outre, c’est un site propice aux bons résultats, la piscine est agréable, la température de l’air et de l’eau également, le circuit vélo est plat, fermé, très roulant… La course à pied se déroule sur une route en boucle, dans un environnement pas franchement enthousiasmant, plutôt neutre et monotone, mais pas désagréable non plus. Je préfère les parcours en ville, plus vivants avec tout le public massé dans les rues, qui nous encourage. Bon… rien de bien grave. J’étais content de retrouver le Brésil et les amis de l’ultra triathlon, ces sportifs Brésiliens ou Sud-Américains que je ne vois guère que là, ils ne se déplacent pas en Europe. Un bémol tout de même : la destination, très lointaine pour moi, compliquait la gestion de ma logistique. Je n’avais pas pu apporter tout mon matériel, juste le strict nécessaire, surtout qu’une fois encore, je me déplaçais seul. Par ailleurs, ne parlant ni brésilien, ni très bien l’anglais, c’était compliqué de communiquer. Or, cette grosse course rapportait énormément de points, je n’avais pas le droit à l’erreur. Je devais a minima être finisher et idéalement, monter sur le podium. En sortant de l’aéroport, j’ai été harcelé par des chauffeurs de taxis ou autres vendeurs. J’ai rapidement trouvé la personne venue me récupérer pour me déposer à l’hôtel, heureusement. J’avais choisi un établissement assez luxueux et j’arrivais trois jours avant l’épreuve pour me reposer du décalage horaire, trouver mes repères, monter mon vélo et l’essayer, courir un peu… La veille, j’ai participé à la cérémonie d’ouverture. Nous étions neuf athlètes au départ de ce double déca. Remise des dossards, des T-shirts, joyeuses retrouvailles… nous avons passé un bon moment. Et le lendemain matin, après une bonne nuit de repos, c’est parti pour 38 kilomètres de nage. Je n’avais jamais nagé plus de 19 kilomètres d’un coup, j’espérais terminer dans le temps imparti, en principe moins de 24 heures mais avec une petite marge de tolérance. Nous étions trois par couloir de nage. Le signal a été lancé. Les 19 premiers kilomètres se sont bien passés, je les ai nagés en dix heures. La nuit est tombée et même si la température n’est pas descendue en dessous de 25° environ, la fatigue et la transpiration dans ma combinaison ont fait que j’ai ressenti le froid. J’avais hâte que le soleil se lève. Les organisateurs m’avaient promis une aide pour les repas mais ils avaient fort à faire, j’au dû me débrouiller seul, sorti de l’eau pour aller me servir, à une cinquantaine de mètres de la piscine, perdant un peu de temps. Les heures ont passé, au matin, beaucoup d’athlètes avaient fini. Je suis sorti bon dernier au bout de 24h30. Épreuve validée. Très fatigué, j’ai pris le temps d’enlever ma combinaison, de me doucher tranquillement, d’avaler un bon repas avant d’aller dormir quatre heures sous ma tente, toute proche. J’ai commencé le vélo en huitième position, un concurrent ayant choisi de dormir plus longuement que moi. J’étais déterminé à remonter rapidement au classement. Ayant pratiqué le parcours vélo l’année précédente, je l’avais bien en tête, c’était un avantage. Néanmoins, c’est la première fois que je roulais 1800 kilomètres d’un coup. J’y suis allé « aux sensations », sans établir de planning précis. Rétrospectivement, je considère que c’était une erreur de ma part. Ma position sur le vélo était bonne mais je me suis accordé trop de pauses et trop longues, même en roulant bien et en remontant à la cinquième place en quatre jours et demi, je n’étais pas satisfait du chrono. Je roulais jusqu’à 22 heures, dormais quatre ou cinq heures puis repartais vers 2 heures du matin, parcourant environ 400 kilomètres par jour en m’accordant une sieste de trente à quarante minutes en journée, en plus des pauses ravitaillement. J’aurais pu – et dû – faire mieux, les quatre premiers étaient désormais intouchables. Adieu le podium. Et c’est parti pour 422 kilomètres de course à pied, la partie de l’épreuve où l’on déplore le plus de blessures. Méfiance, donc. J’ai calé mes foulées, trouvé mon rythme avec pour objectif de rattraper le quatrième en courant environ 100 kilomètres par jour. Un écran nous indiquait notre temps et notre position mais avec la fatigue, j’ai perdu toute capacité d’analyse. Je m’arrêtais vers 22 heures, comme pour le vélo, et repartais vers 3 heures sans même savoir si je tenais mes objectifs. Au final, j’ai terminé la course en un peu plus de quatre jours et demi et l’épreuve globale en 264 heures, soit onze jours. Je n’avais pas remonté de place à la course à pied, j’étais cinquième sur neuf. Cela me convenait, cette position me donnait déjà beaucoup de points et pour une première dans ce format exceptionnel, je m’en sortais correctement. C’était de bon augure pour la dernière épreuve de l’année, le double déca en continu qui bouclerait la saison. Le petit bémol, c’est que je n’ai pas profité de la cérémonie de clôture, très festive au Brésil, qui m’aurait aidé à évacuer la pression : je devais rentrer rapidement en France où mon épouse avait besoin d’aide pour gérer notre enfant. Je m’étais déjà absenté deux bonnes semaines. Trois heures après avoir franchi la ligne d’arrivée, je montais dans le premier vol pour la France. J’étais ravi de retrouver ma famille et me suis vite remis au travail. Voici les résultats officiels sur le site de la Fédération Internationale d’Ultra-Triathlon : -> https://www.iutasport.com/ultra-triathlon-results/results-2023/results-deca-ultra-triathlon-in-rio-de-janeiro-2023

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Ultra Tunnel
320 km
Bath – Angleterre
31 mars 2023

Dans cet article, je t’invite à venir revivre mon expérience unique de l’Ultra-Tunnel à Bath en Angleterre. Au programme : 320 km de course à pied à réaliser dans un tunnel long de 1.6 km et dans l’obscurité totale. https://youtu.be/OBwJK3yn6fo Ultra Tunnel 320 km   Avant ce programme chargé relatif aux championnats du monde, j’ai voulu participer à une compétition quelque peu délirante dont on m’avait parlé fin 2021 : « l’ultra tunnel », organisé à Bath, en Grande-Bretagne, mi-mars 2023. Elle consistait à courir 320 kilomètres dans un tunnel de 1,6 kilomètre quasiment pas éclairé, en moins de 57 heures. Cette épreuve réputée très difficile est organisée depuis 2019 dans un tunnel sur une voie ferrée désaffectée et transformée en voie piétonnière et cycliste. J’aime bien le côté « hamster » de courir en boucle et le côté farfelu de cette course m’intéressait. Je me suis inscrit. L’organisateur ne prenait que 32 inscriptions, pour des raisons de sécurité. J’ai été accepté. En me renseignant, j’ai appris que sur les 120 athlètes environ ayant participé aux quatre premières sessions, il n’y avait eu que dix finishers. Cela m’a intrigué. Était-ce si difficile de courir dans le noir ? J’ai réfléchi à la manière de m’entraîner le plus efficacement possible et trouvé les coordonnées d’un Français qui y avait participé. Je l’ai contacté et il m’a expliqué qu’il ne recommencerait pas, jugeant que l’épreuve était trop dure, au point qu’il avait souffert d’hallucinations en raison de l’obscurité. En creusant le sujet, j’ai appris que seuls deux finishers étaient descendus sous les 50 heures, les huit autres se situaient entre 52 et 57 heures. Je pensais raisonnablement parvenir à un résultat comparable. Le seul bémol, c’est que cet ultra tunnel se situait en tout début de saison d’ultra triathlon, après une longue pause, je manquais un peu d’entraînement. L’organisateur communiquait peu. Il m’a transmis les coordonnées GPS du tunnel ainsi que le règlement intérieur, assez succinct : notre matériel devait tenir dans une caisse et rester à l’extérieur du tunnel. Soit. Je suis parti en voiture, seul, en direction de Calais, pour emprunter le tunnel sous la Manche. Ce n’était pas facile de rouler à gauche de l’autre côté mais tout s’est bien passé. J’étais le seul Français inscrit et je ne parle pas la langue, ce qui compliquait un peu la situation. Je suis arrivé deux jours avant le top départ, pour m’acclimater et bien repérer les lieux, et me suis installé à l’hôtel. Je suis ensuite reparti en direction du tunnel que j’ai mis une bonne heure à trouver et j’avoue que cela ne donnait pas envie d’y pénétrer, c’était glauque, sombre, froid ; en prime, il pleuvait abondamment. J’ai songé que puisque nous devions manger et faire nos pauses dehors, s’il pleuvait comme actuellement, ça ne serait pas une partie de plaisir. J’ai prévu d’apporter un parapluie. Le départ a été donné à 14 heures, ce qui m’a permis de dormir jusque vers 10 heures, seulement j’ai commencé à piocher dans ma réserve d’énergie de 10 heures à 14 heures. Je suis arrivé sur place avec mon matériel à midi. Je ne respectais pas le règlement intérieur, j’avais apporté plus d’une caisse mais on ne m’a rien dit. Il a commencé à pleuvoir. Heureusement, j’avais une bâche dans la voiture pour protéger mes affaires. Je suis allé me reposer un peu à l’entrée du tunnel. L’organisateur est arrivé trente minutes avant la course, nonchalant. Nous avons récupéré nos dossards puis il a fait un briefing on ne peut plus bref : Vous courez à gauche. Si vous sortez du tunnel au-delà de vos caisses, vous serez éliminés. Formez une ligne et dans cinq minutes, c’est parti ! Nous avons couru à la queue-leu-leu et j’ai commencé à doubler ceux qui me précédaient jusqu’à me retrouver en sixième position. A mi-parcours, des haut-parleurs diffusaient une musique assez stridente, du violon, créant une ambiance bizarre. Quelques faibles lumières éclairaient parcimonieusement le tunnel. Les allers retours se sont enchaînés sur 80 kilomètres et là, je me suis offert ma première pause. Cela m’a permis de comprendre la difficulté : devant tenir le parapluie d’une main sous une pluie battante, je n’ai pas pu masser mes pieds ni me préparer un repas chaud, alors qu’il faisait très froid et humide. J’ai dû renoncer. Lorsque j’ai repris la course, j’ai appris qu’il y avait déjà eu neuf abandons et cela m’a étonné. À mi-course, c’est-à-dire 160 kilomètres, il y avait une première barrière horaire : nous devions y arriver en 25 heures maximum. Les défections s’enchaînaient : nous n’étions plus que douze participants à 150 kilomètres, soit un tiers des athlètes inscrits au départ, puis neuf participants à 160 kilomètres… Toutes les quatre heures, l’organisateur affichait le classement et les abandons sur un tableau papier. Au 170ème kilomètre, après avoir tout calculé et recalculé dans ma tête, il m’est apparu impossible de franchir la ligne avant les 57 heures. J’ai pris la sage décision d’arrêter : j’approchais des 35 heures. L’organisateur m’a incité à aller quand même au bout de l’épreuve seulement deux semaines plus tard, j’allais courir un double Iron man en Floride, mieux valait me ménager à partir du moment où il était établi que je ne tiendrais pas la barrière horaire. Je suis rentré me reposer à l’hôtel. J’avais du mal à marcher et monter l’escalier jusqu’à ma chambre s’est avéré éprouvant. Heureusement, après quatre jours de repos, j’avais bien récupéré. J’étais déçu de mon échec mais je considérais avoir vécu une expérience originale. J’ai bien l’intention de participer de nouveau à cette épreuve en 2025 et à présent que j’ai découvert et bien analysé le contexte, je compte en être finisher, la prochaine fois. J’irai avec un assistant pour pouvoir manger chaud même s’il pleut à torrents. Rentré en France, j’ai organisé mon début pour la Coupe du Monde d’ultra triathlon. Le programme 2023 s’avérait particulièrement excitant. J’avais participé à un double déca en 2016 mais au format journalier : un Iron man par jour. Là, cela se déroulait en continu, ce qui complexifie

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Double Ironman
Floride – USA
10 mars 2023

Dans cet article, je t’invite à venir revivre mon double Ultra-Triathlon en Floride aux USA pour la 1ère épreuve de la coupe du monde. Au programme : 7.6 km de nage / 360 km de vélo et 84.4 km de course à pied. 1ème manche de la Coupe du Monde d’Ultra-Triathlon   Je souhaitais ardemment obtenir un troisième titre mondial parce qu’il me hisserait à la hauteur de Guy Rossi, baptisé « la légende de l’ultra triathlon », qui a été sacré à trois reprises champion du monde. Il m’a beaucoup inspiré, je voulais le rejoindre au sommet. J’ai repris l’entraînement pour la saison 2023 dont le programme était encore plus chargé que celle de 2022, avec plus de distances à parcourir. Il y avait 37 équivalents Iron man en 2022 et 43 étaient prévus en 2023 : Un double en Floride Un déca au Brésil en continu Un double en Allemagne Un sextuple à Colmar Un triple en Allemagne, à Lensahn Et une course qui n’a eu lieu que cinq fois depuis 1990, la plus prestigieuse du monde : un double déca Iron man en continu en Suisse, c’est-à-dire 76 kilomètres de nage suivis de 3600 kilomètres à vélo et 844 kilomètres de course à pied, l’équivalent de vingt marathons d’affilée ! Complètement dingue. Malgré de tels défis, j’entendais bien garder la santé et ne pas me blesser, afin de vivre ce rêve de l’ultra triathlon le plus longtemps possible. Ce programme 2023 s’avérait particulièrement excitant. J’avais participé à un double déca en 2016 mais au format journalier : un Iron man par jour. Là, cela se déroulait en continu, ce qui complexifie singulièrement l’épreuve. J’entendais bien en être finisher. Je n’osais pas trop rêver d’un podium mais je me disais quand même que ce serait encore mieux, bien sûr. Concernant la Floride, un double, j’y participais pour la cinquième fois, j’étais en terrain connu. Est-ce pour cela que je l’ai pris un peu trop à la légère ? Je considérais que cette compétition n’avait pas grande importance, je la voyais plutôt comme une remise en jambes de début de saison après quelques mois d’interruption suite à mon titre de 2022 ; l’occasion de voir où j’en étais physiquement et de tester mon nouveau matériel, puisque j’avais pas mal investi. Une sorte d’entraînement à grande échelle, puisqu’on ne parcourt pas de telles distances pour s’entraîner. Par ailleurs, durant l’hiver, je m’étais installé une bonne salle de musculation à la maison, désireux de bien préparer mon corps pour durer. Pour ces raisons, je suis arrivé en Floride bien plus serein qu’en 2022, où mon corps et mon esprit étaient totalement déconnectés après les six années de pause qui ont suivi mon titre mondial de 2016. Là, mon corps et mon esprit étaient affutés, totalement en phase avec les difficultés de l’épreuve. Dans mon esprit, j’allais passer de bonnes vacances, sans stress, avec un bon matériel et une logistique bien huilée, à ceci près que contrairement à l’année précédente, j’étais seul, Stéphane n’avait pas pu m’accompagner. J’ai sous-estimé ce point. La veille de l’épreuve, j’ai récupéré mon dossard et participé à la traditionnelle « pasta partie ». L’ambiance était excellente. J’ai bien dormi la nuit suivante. En 2022, j’étais arrivé tardivement sur le site, donc stressé. Là, je me suis levé une demi-heure plus tôt pour ne pas avoir à me presser. Étant seul, j’ai quand même dû courir partout pour préparer ma logistique. J’aurais dû me lever encore une demi-heure plus tôt. Je créais là un stress bien inutile, je m’en suis voulu. Je me suis dirigé vers le site de natation pour 7,6 kilomètres de nage en eau vive, dans le lac marécageux infesté d’alligators où des panneaux rappelaient que la baignade… est strictement prohibée ! En mars, les alligators hibernent et nous étions sous surveillance, par sécurité. Ce n’est quand même qu’à moitié rassurant, sans compter que l’eau est sale, on ne voit rien. En prime, je nage moins droit en eau vive qu’en piscine, je dois donc parcourir une distance plus importante alors que la natation est mon point faible. Après l’hymne national américain, une fois encore superbement interprété par une jeune athlète, la trentaine de participants a été appelée, l’un après l’autre. Nous n’étions que deux Européens, un Espagnol et moi, seul Français. Je suis sorti de l’eau en 27ème position au bout de 3h50, c’est-à-dire cinq minutes de plus qu’en 2022 où je pesais vingt kilos de plus et n’était pas du tout préparé. Surprenant et surtout décevant. Je ne retrouvais pas mon souffle. J’étais content que la natation se termine. Cela commençait mal et m’a perturbé. Ma logistique n’était pas terrible pour la transition. J’ai enlevé ma combinaison, mangé un morceau puis enjambé le vélo pour 360 kilomètres. Il m’a paru fort correctement réglé, tout s’est bien passé. En revanche, je trouvais la température éprouvante, il faisait bien plus chaud qu’en 2022. Vers le 200ème kilomètre, j’ai éprouvé un coup de fatigue assez brutal. Et puis j’ai subi un incident technique. Le parcours était constitué d’une ligne droite de cinq kilomètres sur laquelle nous faisons des allers-retours. Au moment de faire demi-tour, un maillon de ma chaîne s’est tordu. Je devais marcher cinq kilomètres pour réparer cela sur mon stand, seulement on ne peut pas marcher longtemps avec des chaussures de cycliste, je les ai enlevées pour continuer en chaussettes. D’autres concurrents m’ont demandé si j’avais besoin d’aide et ils ont prévenu l’organisateur, qui m’a rejoint à mi-chemin avec son gros pick-up. Il n’était pas outillé pour réparer, j’ai donc repris mon trajet à pied, perdant trois-quarts d’heure, au final. À peine arrivé au stand, trois personnes se sont ruées sur mon vélo et ont procédé à la réparation en un rien de temps. Je l’ai réenfourché. Hélas, cet incident avait cassé mon rythme, s’ajoutant à la forte chaleur, j’ai vomi à deux reprises, je me sentais patraque, fatigué… Rien n’était fluide, je souffrais. J’ai fini le vélo laborieusement, le ventre vide et serré. Il n’était plus question d’un podium. Il me restait à

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Quintuple Ironman
Leon – Mexique
22 octobre 2022

Dans cet article, je t’invite à venir revivre mon quintuple Ultra-Triathlon à Manuel Doblado au Mexique pour la 9ème épreuve de la coupe du monde. Au programme : 19 km de nage / 900 km de vélo et 211 km de course à pied. 9ème et dernière manche de la Coupe du Monde d’Ultra-Triathlon   Au classement mondial, à ce stade, seuls deux athlètes pouvaient encore me dépasser : Beat et un Polonais. Il n’était pas question pour moi de tout gâcher au Mexique, il fallait que j’assure. Cette course se déroulait six semaines après l’épreuve à laquelle je venais de participer en Autriche. J’ai énormément travaillé pour rattraper tout le retard accumulé dans mes affaires immobilières. Je me suis aussi reposé, en foi de quoi j’ai négligé l’entraînement, ce dont je ne me suis inquiété qu’une dizaine de jours avant de partir au Mexique. Là, mon ange gardien a émis une grosse alerte ! J’ai de nouveau priorisé le sport et me suis entraîné chaque jour durant une bonne heure. Petite inquiétude : cette reprise s’est avérée compliquée, j’étais courbaturé de partout, mon corps s’était déshabitué. Mon accompagnateur et moi avons décollé pour le Mexique avec peu de matériel, le trajet en avion ne permettant pas d’en emporter beaucoup. Nous partions pour dix jours dont cinq d’épreuves à raison d’un Iron man par jour. J’avais déjà participé à un déca Iron man en 2015 et un quintuple en 2016, je me sentais prêt.   Le Mexique, c’est plutôt « ollé ollé » ! En l’occurrence, l’asphalte du parcours vélo était défoncé et nous nagions dans une piscine abandonnée récemment remplie pour l’occasion mais ni chauffée, ni traitée, l’eau était froide et a vite verdi. C’était… rustique. L’ambiance était excellente, en revanche. Et je me suis régalé de délicieuses fajitas. Le site de l’épreuve était situé dans la ville de Daniel Do Blado, 30.000 habitants. Dépaysement total. La cité n’est pas touristique, les habitants n’étaient pas habitués à croiser des Européens, ils se retournaient sur notre passage. J’ai été surpris en découvrant le stade abandonné, ressemblant plus à un champ de patates qu’à un équipement sportif, et le gymnase dont les vitres étaient cassées. Et puis cette piscine de 25 mètres qui n’avait pas dû servir depuis des années. Original. Mais c’est aussi cela, le charme du Mexique et son exotisme ! J’étais content de revoir l’organisateur, Beto, un homme sympathique. Il m’a présenté les lieux. J’ai effectué une reconnaissance du parcours cycliste, plat et on ne peut plus simple : une longue ligne droite de 2,25 kilomètres avec une boucle au bout pour faire demi-tour, soit 4,5 kilomètres à chaque aller-retour. Le souci, c’est qu’ils mettent des dos d’âne partout et en l’occurrence, il y en avait quatre dans cette ligne droite. J’ai calculé ce que cela donnerait : 1400 dos d’âne sur les 900 kilomètres de circuit. Et ils sont bien hauts, tant qu’à faire ! Quant à la course à pied, elle se déroulait sur divers revêtements, tous en piteux état. Initialement, je comptais participer au déca Iron man, mais comme Beat s’était inscrit au quintuple, je l’avais imité. Nous n’étions que trois participants, le troisième étant un Mexicain que je ne connaissais pas. Si Beat finissait premier et moi troisième, le titre mondial risquait de m’échapper. Je devais finir premier ou deuxième. Tel était donc mon objectif. Le premier jour, il est apparu que le Mexicain n’était pas meilleur que moi en natation. Sur le vélo, j’ai eu des jambes de folie et doublé tout le monde, y compris les participants du déca Iron man. J’ai fini en tête après 180 kilomètres parcourus en six heures et j’ai enchaîné avec la course à pied. Ce premier jour, j’ai fini avec 28 minutes d’avance sur Beat et 32 sur le Mexicain. Tous les voyants étaient au vert… sauf que je ne me sentais pas bien, épuisé, endolori, contracté de partout, au point que j’ai hurlé quand le kiné m’a massé et je lui ai demandé d’arrêter. Les jours suivant allaient être compliqués… J’avais huit heures pour récupérer, mais la douleur m’a malheureusement empêché de dormir. En constatant que le Mexicain n’était pas au départ, le deuxième jour, cela m’a un peu ragaillardi. On m’a dit qu’il s’était blessé la veille, il abandonnait. Je serais donc au moins deuxième et de ce fait, a priori, champion du monde, à la simple condition d’être finisher. Mon horizon s’éclaircissait. La natation s’est bien passée, je n’avais que quinze minutes de retard sur Beat. J’ai ensuite pédalé un peu plus tranquillement que la veille en m’alignant sur lui. Par contre, à mi-course, à cause de ces fichus dos d’âne, j’ai cassé un pads. Cette pièce du guidon sert à poser un bras, ce qui signifie que je ne pouvais plus rouler en position aérodynamique, seulement bras tendus. La galère ! J’avais mal au dos, mal aux bras… et je roulais moins vite, peu à peu distancé par Beat. Que faire : continuer ainsi ou m’arrêter et tenter de réparer ? Au bout d’une heure, j’ai dû me résoudre à tenter une réparation de fortune et j’ai noué trois T-shirts en boule pour caler mon bras, grâce à quoi j’ai pu repartir en position aérodynamique. J’ai fini le vélo 45 minutes après Beat. Par contre, j’avais de l’énergie pour courir et au bout de dix kilomètres, j’avais déjà rattrapé la moitié de mon retard. J’ai fini 2 minutes derrière lui. Il m’en restait 25 d’avance, engrangées la veille. Ma stratégie consistait tout simplement à ne pas me faire distancer à vélo les jours suivant. J’ai beaucoup mieux dormi que la nuit précédente, cependant, à 2100 mètres d’altitude, nous étions tous fatigués par l’appauvrissement de l’air en oxygène. Le troisième jour, j’ai trouvé l’eau froide et le fait qu’elle verdisse à vue d’œil n’était pas agréable. Berk ! J’ai nagé en 1h28, Beat en 1h13. À vélo, je ne parvenais pas à rouler comme je voulais et j’ai éprouvé beaucoup de frustration de ne pas pouvoir remplacer ce guidon abimé. La chaleur était accablante en journée

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Triple Ironman
Bad Radkersburg – Autriche
9 septembre 2022

Dans cet article, je t’invite à venir revivre mon triple Ultra-Triathlon à Bad Radkersburg en Autriche pour la 8ème épreuve de la coupe du monde. Au programme : 11.4km de natation, 540km de vélo et 126.6km de course à pied. 8ème manche de la Coupe du Monde d’Ultra-Triathlon J’ai considéré que ma participation à l’épreuve autrichienne constituerait une préparation à la saison 2023 en termes de logistique, ayant repris goût à ce sport complet et bien désireux de continuer longtemps à le pratiquer. Dans cette optique, pour trouver du plaisir dans ces déplacements pas toujours évidents, il m’a paru intéressant de faire poser un attelage à ma voiture et d’acheter une remorque. Ainsi pourrais-je à l’avenir apporter sur le site beaucoup de matériel et un matelas épais, notamment, m’assurant un confort appréciable. A ce titre, le périple en Autriche allait constituer un intéressant galop d’essai logistique. Du moins, c’est ainsi que je l’imaginais… J’ai laissé ma voiture au garage un matin, comme convenu, afin qu’ils installent l’attelage. Lorsque je suis revenu le soir, elle n’avait pas bougé de sa place de stationnement et rien n’avait été fait. On m’a expliqué que la pièce n’était pas arrivée et que le technicien qui devait intervenir était absent car malade. On m’a proposé un autre rendez-vous… seulement je partais en Autriche le lendemain ! Dans l’urgence, il m’a fallu trier dans tout le matériel que j’avais préparé et ne retenir que l’essentiel. Tout tombait à l’eau, j’ai réactivé le système D. Au matin, déçu, je suis parti, sans remorque et sans le confort espéré. Un ami m’accompagnait. Nous avons rallié le site de l’épreuve en quatorze heures et récupéré la clé de notre chambre d’hôtel. Le départ serait donné trois jours plus tard. Le lendemain, nous avons effectué les repérages : où récupérer le dossard, où se tiendrait la cérémonie d’ouverture… Il y avait à la fois un double et un triple Iron man et nous n’étions que six au départ du triple. Une assez bonne nouvelle, dans l’objectif de bien me positionner. La natation se déroulait dans la superbe piscine olympique de 50 mètres d’un hôtel thermal. Détail particulier : le départ a été donné à 18 heures. C’est la première fois que nous partions le soir. L’inconvénient, c’est que tout excité, je n’ai pas pu siester l’après-midi ; une journée s’est écoulée sans que je me repose. L’ambiance était excellente et j’ai apprécié le beau jeu de lumières. Je suis sorti de l’eau après 5h30, terminant cinquième sur six.  J’ai enjambé mon vélo pour 540 kilomètres de circuit. Il s’agissait d’un parcours plaisant, avec un bel asphalte, sans dénivelé, mais un peu dangereux car ouvert à la circulation automobile, assez fournie en journée. Sa particularité est que nous faisions demi-tour juste avant la frontière slovène. Il a plu et c’était désagréable, néanmoins, je me suis rapidement classé troisième et au bout de 360 kilomètres, j’étais deuxième. Ce bon résultat m’a permis d’oublier la pluie et les diverses douleurs, musculaires, dans les fesses… J’ai terminé en 22 heures, seulement entrecoupées de brèves pauses. J’ai débuté la course à pied sur un circuit de 126,6 kilomètres. Le premier n’avait que trente minutes d’avance sur moi, je pouvais le rattraper. Ce circuit était plat, simple, nous menant autour d’un stade de football, dans un quartier pavillonnaire et brièvement dans un sous-bois ; de quoi varier les plaisirs et les décors et chasser la lassitude. J’ai toutefois eu du mal à trouver un bon rythme. Je me suis motivé, déterminé à me surpasser, seulement mes jambes fatiguaient. J’ai dépassé le premier, il m’a redépassé…  Sur le dernier marathon, j’ai un peu décroché du premier. Par chance, les deuxième et troisième aussi. Comprenant que les jeux étaient faits, j’ai fini en roue libre, débarrassé de toute tension : être deuxième m’apporterait déjà une grande satisfaction. Tout en courant, je calculais mentalement le nombre de points que cela m’apporterait ! Sachant que Beat ne participait pas à cette épreuve, monter sur le podium me permettait de creuser l’écart avec lui, même sans terminer premier. Et puis, me suis-je dit, j’avais été troisième en Belgique, troisième en Suisse, si j’étais deuxième en Autriche, quel bel été ce serait ! Je suis effectivement arrivé deuxième et me suis réjouis d’être ainsi revenu au classement mondial. J’allais aborder la course finale, au Mexique, dans de très bonnes conditions ! A ce sujet, tout le monde, dans mon environnement relationnel, était surpris de mes très bons résultats, alors que je ne m’étais guère entraîné ces dernières années. Et j’étais content d’avoir perdu douze kilos depuis le début de l’année. Je me sentais bien. Au classement mondial, à ce stade, seuls deux athlètes pouvaient encore me dépasser : Beat et un Polonais. Il n’était pas question pour moi de tout gâcher au Mexique, il fallait que j’assure. Voici les résultats officiels sur le site de la Fédération Internationale d’Ultra-Triathlon : -> https://www.iutasport.com/ultra-triathlon-results/results-2022/results-triple-ultra-triathlon-in-bad-radkersburg-2022

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